Alors que dans certains départements, la délivrance de vaccins contre la grippe a commencé avant le lancement de la campagne de vaccination – une entorse à la doctrine désormais réglée – l’assurance-maladie s’inquiète maintenant de recevoir des facturations de vaccinations antigrippales par des pharmaciens, bien que la campagne n’ait toujours pas commencé.
L’assurance-maladie a informé la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) de la réception de facturations de vaccination antigrippale en pharmacie, alors que la campagne doit démarrer mardi prochain. Le rappel à l'ordre du 30 septembre dernier ne semble pas avoir été suffisant… La FSPF insiste donc auprès des confrères sur l’importance de respecter la date de démarrage de la vaccination antigrippale. « Ces dates ont été fixées sur la base des observations épidémiologiques des années précédentes afin d’assurer une protection optimale des personnes les plus à risques. Leur respect est d’autant plus important qu’il est essentiel de réduire l’impact de la grippe saisonnière compte tenu des fortes tensions que connaît le système de santé en raison de la crise sanitaire », rappelle son président, Philippe Besset. D’autant que l’assurance-maladie est en droit de ne pas rémunérer les vaccinations réalisées en dehors de la période officielle de vaccination. Un courrier de l’assurance-maladie concernant la campagne de vaccination doit être envoyé à l’ensemble des officines.
Répondant à la presse lors d’une conférence hier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a lui aussi souligné que « la campagne vaccinale commence le 13 octobre » tout en rappelant qu’elle ne vise pas tous les Français mais d’abord « les publics vulnérables et les soignants ». L’occasion pour le ministre d’appeler tous les soignants « dans les hôpitaux, les EHPAD et en ville à se faire vacciner contre la grippe » afin de « protéger les patients », en particulier les plus fragiles. Pour les publics non prioritaires, le ministre a indiqué que la grippe va certainement arriver plus tardivement cette année et qu’il est donc « inutile de courir en pharmacie pour se faire vacciner ». En revanche, les plus vulnérables sont bien appelés à se faire vacciner rapidement, à partir de mardi prochain et « les pharmacies sont invitées à privilégier ce public ». Une priorisation qui passera, selon les deux syndicats de titulaires, par une démarche proactive au comptoir visant la population cible, et non par un refus de délivrance du vaccin au public non prioritaire.
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