« Premier motif de satisfaction, grâce à l’effort de normalisation des protocoles engagé depuis quelques années, chacun partout en France peut profiter au mieux des effets des cures thermales, sans perte de chance », se réjouit le Pr Christian-François Roques. Sous l’égide de la Direction générale de la santé (DGS) en effet, un catalogue des actes thermaux a été dressé, ceux-ci « nomenclaturés », et les pratiques thermales ainsi homogénéisées. Une particularité française.
Douleurs, anxiété, sommeil
Des études contrôlées font la preuve d’une réduction des douleurs, vasculaires (d’origine artérielle ou veineuse), musculosquelettiques, gynécologiques ou digestives. En parallèle, la fonction est améliorée, qu’il s’agisse des affections musculosquelettiques ou vasculaires.
Les cures permettent par ailleurs d’apprivoiser le stress, un atout dans les suites de cancer, le trouble anxieux généralisé, la fibromyalgie, le burn-out ou les troubles du sommeil. Le poids est contrôlé de façon durable, avec une perte de poids de 5 kg à un an en moyenne (contre une livre pour les personnes suivies en ville), ainsi qu’un éventuel syndrome métabolique.
Les perspectives d’espérance de vie en sont optimisées, au moins pour les deux tiers des curistes en surpoids ou obèses, d’autant que la cure agit favorablement sur l’immunité et le statut antioxydant.
La cure est aussi un moment privilégié pour acquérir des habitudes de vie plus saines, avec des avantages démontrés dans de multiples indications, lombalgies chroniques, syndrome métabolique, suites de cancer, insuffisance veineuse chronique ou sevrage aux benzodiazépines notamment.
Autre effet attendu du traitement thermal, une amélioration de la qualité de vie, patente dans les suites de cancer, les affections dermatologiques, vasculaires et musculosquelettiques en particulier.
La rhumatologie en première ligne
La sphère ostéo-articulaire, et son cortège de pathologies chroniques, arthrose (hanches, genoux, mains et pieds), fibromyalgie et lombalgie chronique, est l’un des terrains privilégiés des soins thermaux, les trois quarts des établissements étant à orientation rhumatologique. « Les autres moyens thérapeutiques ont ici une efficacité souvent limitée et leurs effets indésirables sont habituellement bien supérieurs à ceux d’une cure… », souligne-t-il. Des bons résultats liés à l’éducation des patients et aux soins, bains individuels, application locale de boues, de vapeurs ou de gaz thermaux, massages sous affusion d’eaux minérales (alors plus confortables), exercices en piscine d’eau thermale.
Deuxième grande indication de cure, les affections métaboliques, le surpoids (IMC ‹ 30) et le syndrome métabolique détrônant à l’évidence aujourd’hui les motifs de cures d’autrefois, dyspepsie, colon irritable, dyskinésies biliaires ou infections urinaires chroniques. Les soins hydrothermaux (bains, massages et cures de boisson) associés à une éducation thérapeutique (hors forfait thermal) ont des effets significatifs, et durables : « À un an, 75 % pratiquent encore le programme enseigné pendant la cure, rapporte le Pr Roques, et 67 % observent les règles de consommation de lipides. »
Enfin, concernant les affections liées au stress, les bains, douches et massages, l’activité physique, par leurs effets relaxants, diminuent le niveau d’anxiété, avec une amélioration significative du sommeil et du niveau de dépression pour les suites de cancer, de l’anxiété pour la fibromyalgie.
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