« 2 008 a été une année riche et dense », lance Roselyne Bachelot à l’occasion de ses vœux à la presse. « Les grands projets de santé publique se sont multipliés », poursuit la ministre de la Santé, citant notamment l’interdiction du tabac dans les lieux-dits « de convivialité » ou l’opération de lutte contre le cancer, « Octobre rose ». « Tous ont témoigné d’une même volonté : améliorer l’état de santé de nos concitoyens, dans le respect des droits individuels aussi bien que collectifs », souligne-t-elle.
La ministre n’oublie pas les dramatiques affaires survenues à la fin de l’année dernière qui ont, selon elle, « tristement mis sous les feux de l’actualité les dysfonctionnements de notre système de santé et rappelé l’urgence de le réformer ». C’est tout l’enjeu du projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) qu’elle défendra prochainement. « Ma réforme est ambitieuse, je souhaite qu’elle soit bien comprise », indique la ministre. Grâce à cette future loi, promet Roselyne Bachelot, les hôpitaux seront modernisés et réformés autour d’un projet médical, ils coopéreront mieux les uns avec les autres, mutualiseront les moyens qui leur seront donnés. De même, l’hôpital sera mieux articulé avec la médecine de ville et avec le secteur médico-social. « Cela signifie, pour le patient, qu’il pourra passer plus facilement de l’un à l’autre, parce que les professionnels sauront mieux l’orienter et communiqueront mieux entre eux », explique-t-elle. « Cela signifie, aussi, qu’il ne se rendra à l’hôpital, et notamment aux urgences, que lorsque ce sera vraiment nécessaire », ajoute-t-elle. Enfin, « l’organisation de la démographie médicale sera transformée, pour que les patients aient concrètement accès à une permanence des soins ».
Reste maintenant à savoir si la réforme à venir sera à la hauteur des attentes de la profession. En clair, les officinaux se verront-ils octroyer de nouvelles missions dotées d’une rémunération spécifique ? Verdict dans les prochaines semaines.
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