Suite à la publication d'un nouvel arrêté au « Journal officiel », tout test de dépistage du Covid positif (antigénique ou autotest) doit désormais être confirmé par un test RT-PCR de surveillance génomique.
La stratégie de dépistage évolue, une nouvelle fois. Évoquée par les syndicats au début de la semaine, la réhabilitation du criblage dans la stratégie de surveillance de la circulation du virus a été confirmée par un arrêté publié le 16 mars au « Journal officiel ». « Dès aujourd’hui, tout résultat positif de test antigénique ou d’autotest doit désormais faire l’objet d’un test RT-PCR de surveillance génomique. Le résultat positif du test antigénique tient lieu dans ce cas de justificatif pour la prise en charge par l’assurance-maladie du test RT-PCR », résume l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) dans un communiqué. Objectif : mieux repérer les variants qui circulent activement sur le territoire, alors que le nombre de cas positifs repart à la hausse depuis quelques jours.
« Cela signifie qu'aujourd'hui, si un test est positif, le pharmacien doit orienter le patient vers un laboratoire », explique Pierre-Olivier Variot, président de l'USPO. « Il est possible que nous soyons autorisés à effectuer nous-mêmes le prélèvement pour le criblage, comme le faisaient déjà certaines officines qui avaient signé une convention avec des la laboratoires pour cela, mais pour le moment nous attendons encore confirmation de l'assurance-maladie sur ce point. En l'état, je ne peux pas affirmer si cela sera possible ou non. En tout cas, nous ne pouvons pas facturer ce prélèvement aujourd'hui », affirme-t-il. Jusqu'alors, le prélèvement pour RT-PCR de diagnostic ou criblage était facturé en PMR 9,62 euros TTC en métropole. Pour Denis Millet, président de la commission études et stratégie économiques de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), aucune remise en cause de cette rémunération n'a été annoncée : « Il n’y a aucune raison d'imaginer que les pharmaciens ne soient pas autorisés à effectuer ce prélèvement ou qu'ils ne soient pas rémunérés pour cet acte. On devrait donc repartir sur la même base », estime-t-il.
Par ailleurs, les règles vont changer concernant les cas contact à risque de développer une forme grave du Covid. À partir du 21 mars, ces derniers n'auront plus à observer de quarantaine comme c'était le cas jusqu'alors. Ils devront simplement réaliser un test (test antigénique, RT-PCR ou autotest) à J +2 de la notification du statut de contact.
Pour la première fois depuis deux mois, le nombre de tests Covid, lui, a augmenté lors de la semaine du 7 au 13 mars. Durant cette période, 2 523 000 tests (dont 56 % de tests antigéniques) ont été réalisés, soit environ 200 000 de plus que la semaine précédente. De leur côté, les syndicats sont toujours dans l'attente d'un retour de l'assurance-maladie sur une éventuelle baisse des prix des tests antigéniques et des autotests. Une mesure contre laquelle ils s'opposent fermement. « Nous avons encore eu une réunion à ce sujet mercredi soir avec la CNAM. Elle est encore en train de réfléchir à ce qu'elle va faire, nous n'en savons donc pas plus aujourd'hui », précise Denis Millet.
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