Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) a évoqué, ce 14 octobre, pour « le Quotidien du pharmacien », l'un des dossiers brûlants du moment : l'arrivée en pharmacie des tests antigéniques pour le Covid-19.
Depuis que la Haute Autorité de santé (HAS) s'est montrée favorable à l'idée d'impliquer les pharmaciens dans la réalisation de ces tests rapides, une question se pose : quand arriveront-ils en officine ? Pas tout de suite pour la présidente du CNOP, qui n'envisage pas leur arrivée au comptoir « avant la mi-novembre ». Comme l'a rappelé Carine Wolf-Thal, « les négociations sont encore en cours au sujet de la facturation et il faudra ensuite attendre que les textes soient publiés ». Il faudra également attendre la validation, par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de la liste des tests qui répondent aux seuils de performance fixés par la HAS (sensibilité de 80 % et spécificité de 99 % minimum).
La présidente du CNOP a également confirmé qu'ils pourront être réalisés par les pharmaciens sous forme de TDR (test de diagnostic rapide) pour des patients symptomatiques uniquement. Sauf pour certains patients (les personnes à risque, symptomatiques, dont le résultat du test est négatif), ils ne devront pas être confirmés par RT-PCR. Les officinaux pourront par ailleurs les proposer si le patient se trouve « dans l'impossibilité d'obtenir un résultat par PCR dans un délai de 24 à 48 heures », ajoute Carine Wolf-Thal.
La présidente du CNOP veut enfin rassurer tous les pharmaciens qui éprouvent un peu d'inquiétude, ou de scepticisme, au sujet de cette nouvelle mission que les autorités sanitaires veulent leur confier, alors que la campagne de vaccination contre la grippe vient tout juste de commencer. « Un pharmacien ne peut pas tout faire, il sait parfaitement sélectionner les missions qui sont importantes pour lui selon les besoins de sa patientèle, tient-elle à préciser. J'estime juste que nous devons ouvrir le champ des possibles. Il faut considérer la possibilité de réaliser ces tests antigéniques comme une opportunité et non comme une contrainte. »
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