Si s’engager dans la vaccination et les entretiens pharmaceutiques apparaît comme une évidence pour la majorité des pharmaciens, il n’en est pas de même pour l’exercice coordonné et la télémédecine, selon un sondage mené par la Fédération des syndicats pharmaceutique de France (FSPF).
L’exercice coordonné ne semble pas séduire les pharmaciens. En effet, 61 % d’entre eux ne souhaitent pas intégrer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), ni exercer dans une maison ou un pôle de santé, selon l’enquête « Avenir de la pharmacie », menée en ligne par la FSPF, à laquelle ont répondu 2 760 pharmaciens (18 au 25 mars 2019).
La vente en ligne et la télémédecine ne font pas plus d’émules, avec respectivement 71 % et 67 % des officinaux non intéressés pour s’y engager. Les pharmaciens n’ont donc pas l’intention de faire de la vente en ligne, malgré les annonces du Premier ministre (voir notre article « abonné »), qui souhaite assouplir les règles et permettre aux pharmacies en ligne de se regrouper et d’utiliser des entrepôts déportés.
En revanche, la vaccination antigrippale à l’officine est acquise : 86 % des officinaux déclarent qu’ils la proposeront dès la prochaine campagne de vaccination. Près de 65 % d’entre eux sont déjà formés ou en cours de formation.
Ils sont également nombreux à vouloir s’investir dans les entretiens pharmaceutiques : 58 % déclarent qu’ils y participeront en 2019, malgré la présence de difficultés, notamment au niveau de l’organisation à l’officine (35 %) et de contraintes administratives (34 %).
Certaines évolutions de la profession ont été abordées dans le sondage. Par exemple, le problème du recrutement d’un pharmacien adjoint en fonction du CA pourrait être réglé, pour 82 % des pharmaciens, en excluant du chiffre d’affaires la part issue des ventes des médicaments coûteux. Une autre évolution requise concerne la rétrocession : 87 % des officinaux voudraient la légaliser, car le modèle actuel ne leur convient pas. Quant à la préparation des doses à administrer (PDA), 93 % des officinaux estiment qu’elle ne se développera pas sans rémunération, et 53 % demandent qu’elle soit tarifée de l’ordre de 1 euro par patient et par jour.
Enfin, les pharmaciens se sont prononcés sur le syndicalisme et lui attribuent une note moyenne de 3,1/5. Quant à l’idée de Philippe Besset, nouveau président de la FSPF, qui est de réunifier les syndicats représentatifs de la profession, elle fait quasiment l’unanimité : 90 % y sont favorables.
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