LES PREMIERS États généraux des pharmaciens adjoints d’officine se sont tenus le lundi dernier à Paris, réunissant près de 300 pharmaciens adjoints et autres personnalités intéressées par le monde pharmaceutique. Cette journée, qui s’est déroulée dans une ambiance enthousiaste et optimiste, a été l’occasion de détailler bon nombre de missions dans lesquelles pouvaient s’investir les pharmaciens adjoints. De plus, ces premiers États généraux qualifiés de « moment historique », par Jérôme Parésys-Barbier (président de la section D de l’Ordre national des pharmaciens), pourraient signer l’entrée dans une nouvelle ère pour les pharmaciens adjoints. En effet, Jérôme Parésys-Barbier, tout comme Patrick Fortuit (vice-président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens), ont émis le souhait que « les sections officinales de l’Ordre (à savoir les sections D et A) fusionnent, pour ne former qu’une section O, celle des Officinaux ».
Des opportunités à saisir.
Pour étayer cette audacieuse proposition de fusion, Jérôme Parésys-Barbier a retracé les évolutions qu’a récemment connu la profession, qui sont autant d’opportunités pour les pharmaciens adjoints de développer leur rôle à l’officine aux côtés des titulaires. Notamment, « avec la loi HPST, le dossier pharmaceutique adopté par plus de 36 millions de Français, les entretiens pharmaceutiques, l’entrée dans l’ère du numérique, des nouveaux services qui peuvent être développés à l’officine et, bien sûr, la dynamique qui s’est enclenchée entre le titulaire et l’adjoint avec l’outil holding que nous attendions depuis plus de 12 ans », détaille le président de la section D.
Toutefois, si le contexte est très favorable pour que les adjoints développent leurs compétences à l’officine, faut-il encore qu’ils osent se lancer dans l’aventure. « Ne soyez pas tournés vers l’immobilisme, vous devez relever les défis qu’on vous propose, même si l’avenir de la pharmacie se complexifie », encourage Jérôme Parésys-Barbier.
Des gains sur tous les plans.
Surtout que les bénéfices sont au rendez-vous. « L’investissement dans de nouvelles missions permet aux adjoints de gagner en satisfaction personnelle, en reconnaissance des patients, en compétence aussi », affirme Martial Fraysse (président du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Ile-de-France et titulaire en Ile-de-France). Bien entendu, cet investissement n’est possible qu’en accord avec le pharmacien titulaire, qui pourra octroyer du temps, des moyens, des conseils à l’adjoint qui souhaite se lancer. De plus, « ces délégations de tâches sont en général bien appréciées des titulaires qui, eux, faute de temps et d’obligations administratives, de gestion financière et commerciale, ne peuvent pas toujours s’investir dans ces missions », évoque Martial Fraysse.
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