Les élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) sont l’occasion d’établir le rapport de force entre les différentes organisations syndicales au niveau national. Au niveau local, l’enjeu est d’élire les représentants de la profession qui travailleront avec les agences régionales de santé (ARS). Ces dernières apportent notamment le financement nécessaire pour mettre en œuvre les initiatives des professionnels. En Ile-de-France, par exemple, une vingtaine de projets ont été initiés au cours de ces cinq dernières années, tels l’outil « Mon pharmacien » permettant aux patients de trouver la pharmacie la plus proche de chez eux, de jour comme de nuit ; mais aussi la création d’une carte de coordination des soins, des programmes d’ETP* sur la douleur et le cancer de la peau, des formations, ou encore une expérimentation sur les tests angines. Après la mise en place de l’URPS-Pharmaciens-Ile-de-France en mars 2011, « il a fallu tout construire », rappelle son président Renaud Nadjahi qui, fier de son bilan à la tête de l’organisme, sollicite à nouveau la confiance des confrères franciliens sous la bannière de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Interprofessionnalité
Au-delà de l’élaboration d’outils pour les pharmaciens, les URPS sont aussi le lieu privilégié pour mettre en place des projets de coopérations interprofessionnelles. Certes, mais force est de constater que peu d’expérimentations allant dans ce sens ont vu le jour. Cependant tout n’est pas perdu à en croire Delphine Chadoutaud, vice-présidente du syndicat des pharmaciens de l’Essonne et candidate sur la liste conduite par Renaud Nadjahi. « Les mentalités évoluent, assure-t-elle. Les médecins ne peuvent plus travailler seuls. » Le principe de la coopération entre professionnels de santé est récent et remonte à 2009 avec la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), fait remarquer Auguste Laplace, élu à l’URPS Ile-de-France depuis 2010 et une nouvelle fois candidat sur la liste USPO. « C’est un travail de longue haleine », souligne-t-il, tout en restant optimiste. Car selon lui, la coopération va se développer grâce aux nouveaux outils connectés. « Dans cinq ans, nous n’aurons pas le même discours », augure-t-il. « Tout est mis en place, le métier de pharmacien se redessine », estime pour sa part Renaud Nadjahi. « Oui la période est difficile, poursuit-il. Oui les confrères et les consœurs sont dans l’interrogation, mais l’avenir est clair : il faut se recentrer sur notre cœur de métier. »
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