Pour aider les Parisiens à se protéger face au Covid-19, la ville de Paris s'est engagée, début mai, à distribuer gratuitement 2,2 millions de masques grand public en s'appuyant sur des pharmacies volontaires. Mais l'opération suscite pour le moment quelques déceptions.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, plaide depuis plusieurs semaines pour le port du masque dans l'ensemble de l'espace public. Afin de permettre aux Parisiens de s'en procurer, la ville a mis en place un dispositif pour que chaque habitant de la capitale puisse bénéficier d'au moins un masque lavable. « À partir du lundi 11 mai, vous êtes invités à venir retirer gratuitement dans les pharmacies volontaires votre masque, et ceux de tous les membres de votre foyer âgés de plus de 11 ans. Ils vous seront offerts sur la présentation d’un bon de retrait et d’une pièce d’identité », précisait ainsi le site de la ville de Paris au moment du lancement de l'opération. Les officines parisiennes souhaitant y participer doivent paramétrer un boîtier afin de pouvoir distribuer ces masques grand public « conformes aux normes de l'AFNOR et testés par la Direction générale de l'armement (DGA) », précise la ville. Selon les chiffres de Bruno Maleine, président du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens d'Ile-de-France (CROP), 85 % des officines de la capitale (soit 760 sur 906) ont allumé leur boîtier et sont donc déjà en mesure de les distribuer.
Néanmoins, certains Parisiens intéressés ont rapidement compris qu'ils devraient se montrer patients. En effet, si une demande est effectuée aujourd'hui, il faut attendre jusqu'au… 29 mai pour obtenir un créneau dans l'une des pharmacies participantes ! Selon Bruno Maleine, 75 000 masques ont été délivrés au soir du 14 mai et 300 000 unités devraient être livrées aux officines concernées entre la fin de cette semaine et le début de la prochaine : « Du point de vue logistique, il était impossible d'aller plus vite », explique le président du CROP. La distribution des 2,2 millions de masques doit s'opérer jusqu'au 7 juin, au minimum. Une campagne étalée dans le temps dans le but, également, d'éviter de trop fortes affluences dans les officines.
Par ailleurs, parmi les heureux élus qui ont pu venir chercher ces masques réutilisables, certains ont dénoncé des problèmes de qualité. Coutures qui sautent au lavage, masques qui fondent lorsqu'ils sont repassés… il semble que des exemplaires n'ont pas tenu leurs promesses, alors qu'ils sont censés être certifiés. Si elle n'exclut pas un risque « de malfaçon » sur certaines unités, la mairie de Paris s'est toute même voulue rassurante, indiquant n'avoir reçu « aucun retour inquiétant sur la qualité des masques, en dehors de deux cas signalés sur les réseaux sociaux ». S'ils reçoivent un masque défectueux, les Parisiens sont invités « à se rendre en pharmacie afin de procéder à un échange », précise la mairie de la capitale.
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