Ils seront bientôt disponibles dans les officines. Les logiciels référencés Ségur sont attendus avec impatience, notamment par Pierre-Olivier Variot, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « Nos logiciels vont enfin évoluer, nous allons avoir à disposition un véritable outil de gestion structuré autour des besoins du patient et adapté à nos nouvelles missions », se félicite-t-il.
Les éditeurs de logiciels, qui planchent depuis des mois pour adapter leurs outils au cahier des charges imposé par le Ségur du numérique, devront remettre leur copie au plus tard le 21 décembre. De leur côté, les pharmaciens ont jusqu'au 15 mars 2023 pour envoyer leur bon de commande ; au-delà de cette date l'installation sera en effet à leurs frais. Néanmoins, pour Xavier Vitry, directeur de projet de la délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) et interlocuteur dédié aux pharmaciens, les officinaux ont tout intérêt à ne pas attendre cette date et à passer à l'action le plus tôt possible. « Il y a 20 500 officines en France, donc si tout le monde attend le dernier moment on ne pourra pas installer tous les logiciels partout et en même temps. Les éditeurs peuvent planifier l'installation dès qu'ils vous proposent un bon de commande, donc n'hésitez pas à le signer dès que possible », conseille Xavier Vitry. Un avis que rejoint Sébastien Lagoutte, président de l'USPO de Saône-et-Loire. « Il ne faut surtout pas attendre le 15 mars pour signer le bon de commande, ce sera trop tard. Faites-le maintenant, des éditeurs ont déjà édité leur bon de commande, plus cela est fait tôt plus l'installation est rapide. Il n'y a pas de surcoût pour le pharmacien car c'est l'État qui le prend à sa charge », rappelle-t-il également.
Ce qui est pris en charge, ce qui ne l'est pas
Pour rappel, une officine ne peut être à l'origine que d'un seul et unique bon de commande. Ce dernier couvre différentes prestations : l'installation, la formation, le paramétrage des douchettes pour la e-prescription, un service de maintenance en cas de dysfonctionnement… En revanche, si le matériel et/ou les serveurs de l'officine sont obsolètes, leur remplacement sera à la charge du pharmacien. Comme l'a rappelé Xavier Vitry, des pharmaciens pourront être équipés avant la fin de l'année civile même si l'essentiel des installations aura lieu au cours du premier trimestre 2023. « Tous les éditeurs sont candidats au référencement Ségur, donc nous avons l'espoir de voir arriver une large majorité d'entre eux remplir les conditions nécessaires », explique-t-il. Les pharmaciens sont invités à se rapprocher de leur éditeur de logiciel s'ils ont besoin d'informations. « C'est en cours de déploiement, donc si vous n'avez pas encore reçu de bon de commande il n'y a rien d'anormal, précise Pierre-Olivier Variot. En revanche, si vous n'avez rien reçu dans 3 semaines-1 mois, il sera temps d'appeler votre éditeur. » Les officinaux peuvent enfin faire remonter à leurs syndicats ou à l'assurance-maladie tout bon de commande qui leur paraît douteux, cela afin de prévenir le risque d'escroquerie.
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