Dans les régions reculées de l’Algérie, les pharmaciens se verront confier de nouvelles missions. Ils auront le droit de prescrire des médicaments en cas de nécessité, tout comme ils pourront effectuer des analyses biologiques.
Les officinaux seront également appelés à assurer l’éducation thérapeutique des patients. Cette extension des missions du pharmacien a été annoncée par Adbelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en marge de la conférence internationale sur la pharmacie, qui s’est tenue le week-end dernier à Alger.
En contrepartie, les pharmaciens seront soumis à de nouvelles obligations : ils seront astreints à une présence physique dans leur officine, sous peine de sanctions sévères. De même, la liste des pharmacies de garde devra être transmise au ministère de la Santé et sera publiée sur son site Internet.
Dans le cadre de l’avant-projet de loi sanitaire qui devrait entrer en vigueur l’année prochaine, d’autres évolutions sont prévues dans le monde officinal, dont le ministre a rappelé l’importance dans la chaîne de soins et dans la promotion des médicaments fabriqués dans le pays. La nomenclature des médicaments importés a ainsi été réduite de 5 800 spécialités à 4 200 et les prix ont été baissés.
Par ailleurs, 283 inspecteurs seront bientôt formés pour assurer l’inspection des pharmacies et une nouvelle fonction, celle d’aide pharmacien (l'équivalent du pharmacien adjoint en France), sera officialisée pour absorber le chômage dans ce secteur. Les pharmaciens et leurs équipes seront soumis à de nouvelles obligations de formation pour accompagner ces réformes.
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques
Logigramme, formation…
Le dépistage de la cystite en pratique