Benoît Declercq, titulaire à Lourches dans le Nord, n’a pas hésité à proposer le nouveau service d’Alphega Pharmacie qui consiste à mesurer l’âge vasculaire. « De nombreux patients sont, en raison de mauvaises habitudes diététiques, particulièrement exposés aux accidents cardiovasculaires. Ce service qui consiste à calculer l’âge de leurs artères est un moyen de dépistage mais aussi un outil de sensibilisation à l'hygiène diététique », constate le pharmacien qui a été l’un des premiers titulaires du réseau Alphega à expérimenter ce dispositif.
Benoît Declercq a ainsi effectué ce test pendant trois semaines, sur une cinquantaine de patients volontaires grâce à un kit composé d’une tablette, d’un brassard tensiomètre et d’un boîtier de mesure. En vingt minutes, le pharmacien peut délivrer un prédiagnostic sur la base d’une synthèse opérée par l’appareil. « Soit la synthèse est plutôt bonne, et alors nous rappelons quelques règles de base en hygiène diététique, soit les mesures nous alertent et sur la base d’une synthèse médicale délivrée par l’appareil, nous conseillons alors au patient de consulter son médecin auquel est adressé un courrier type », expose le titulaire de Lourches, précisant que les médecins proches de sa pharmacie ont été intéressés par sa démarche. « L’un d’eux est même venu se faire dépister ! », ajoute-t-il.
L’opération, relayée par des affiches en vitrine et des invitations au comptoir, n’est pas passée inaperçue dans l’environnement de cette officine du bassin minier. « Nous sommes une officine de proximité et le recrutement se fait de façon naturelle au comptoir. Pour certaines personnes, il est plus facile d’effectuer le test à la pharmacie que de consulter un médecin », témoigne Benoît Declercq. Il cite ainsi le cas d’un patient souffrant de maux de tête permanents que le test a permis d’orienter vers le médecin et une prescription d’antihypertenseurs.
Mieux que les AVK et l'asthme
À l’issue de la période test, des risques cardiovasculaires ont pu être détectés auprès de 25 % des patients. Fort de cette expérience, Benoît Declercq, qui effectuait lui-même les mesures et a bénéficié du soutien de son équipe pour le recrutement des patients, est prêt à renouveler l’opération. « Plus de dix mois après la phase pilote, les patients continuent de nous réclamer ce test de dépistage », note-t-il, relevant un engouement plus important que pour les entretiens pharmaceutiques officiels (AVK et asthme).
Du reste, selon des études menées par Alphega Pharmacie, les patients seraient prêts à rémunérer cette prestation. Une somme de 12 euros est avancée par les personnes interrogées, justifiant ainsi la qualité de la prise en charge et la confiance accordée à la mesure. « Les patients veulent prendre en main leur santé et il est important pour eux d’avoir une pharmacie qui se modernise et qui propose des services innovants », se félicite Mathilde Leimgruber, directrice formation, prévention et qualité d Alphega Pharmacie - Alliance Healthcare.
Alphega Pharmacie insiste sur la capacité d’innovation du pharmacien, mais aussi son expertise, tout comme la qualité de son accueil, qui sont démontrées au travers de ce nouveau service déjà proposé en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie, et prochainement aux Pays-Bas. En France, déjà 700 patients ont pu bénéficier de ce check-up, certaines pharmacies ayant réalisé jusqu'à 85 mesures en trois semaines.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques