La Haute Autorité de santé (HAS) a fait part de son avis au sujet des tests salivaires, attendus depuis de long mois. Elle déconseille leur recours pour les personnes asymptomatiques. Ils pourraient en revanche être réalisés en autoprélèvement et leur arrivée en pharmacie est envisagée.
Basé sur les données de l'étude Covisal, menée en Guyane, l'avis, consultatif, de l'autorité sanitaire sur les tests salivaires est toutefois mitigé. « Nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle, a indiqué Dominique le Guludec, présidente de la HAS. Le prélèvement salivaire est un peu moins efficace que le prélèvement nasopharyngé pour les personnes symptomatiques, mais leurs performances sont suffisantes pour qu'ils soient utilisés. Mais il faut les réserver aux malades pour qui les tests nasopharyngés sont difficiles à faire, comme les enfants, les personnes âgées, ou celles souffrant de problèmes psychiques. Notre avis autorise donc l'utilisation des tests salivaires pour des personnes qui ont des symptômes depuis moins d'une semaine. »
En revanche pour les personnes asymptomatiques, « leur niveau de performance n'est pas suffisant », tempère la présidente de la HAS. « Nous raterions 3 malades sur 4, le taux d'erreur serait donc de 75 %, il n'est pas raisonnable de les utiliser pour eux. Nous ne recommandons donc pas tests salivaires pour les personnes asymptomatiques. »
Les tests salivaires présentent malgré tout un grand avantage : leur facilité d'utilisation. Ainsi la HAS estime qu'ils peuvent tout à fait être réalisés en autoprélèvement, en crachant simplement dans un tube. Les patients pourraient donc venir en pharmacie pour se les procurer avant de le faire à leur domicile. La HAS donne un avis favorable à leur remboursement et rappelle que le médecin traitant est le mieux placé pour juger s'il sera judicieux ou non de permettre à un patient de faire un test salivaire. Une prescription médicale ne sera toutefois pas nécessaire, sauf avis contraire du ministère de la Santé.
Les données de l'étude Covisal, qui ont permis de comparer l'efficacité des tests salivaires versus celle des tests PCR, restent des résultats préliminaires. Ils peuvent donc être sujets à révision. Par ailleurs, la HAS se prononcera la semaine prochaine sur les tests antigéniques.
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