SELON le sondage HRA Pharma/Harris Interactive, la quasi-totalité des Français déclarent avoir déjà entendu parler de l’herpès génital, mais la plupart indiquent ne pas savoir précisément ce dont il s’agit ; 80 % souhaiteraient une meilleure information. En effet, la méconnaissance de l’herpès génital fait écho à la confusion qui entoure le diagnostic, certaines lésions étant considérées à tort comme une mycose ou un eczéma, donnant lieu à des traitements inadaptés. S’ils sont 89 % à dire que cette maladie peut concerner tout le monde, les sondés ne sont que 13 % à se sentir potentiellement exposés à ce risque.
« En fait, nombre de porteurs du virus s’ignorent, la primo-infection et les récurrences pouvant rester asymptomatiques. On estime que 17 % de la population française âgée de 20 à 59 ans est porteuse du virus, avec une prévalence plus importante pour les femmes que pour les hommes, mais seulement deux millions de personnes sont diagnostiquées, déclare le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue andrologue à l’Institut Fournier (Paris). La situation clinique la plus fréquente est l’herpès épisodique, avec moins de six poussées par an. La maladie est contagieuse, mais pas seulement pendant les poussées ; dans certains cas, les excrétions virales sont asymptomatiques et, en l’absence de signe clinique, il est difficile de prévenir une contamination. »
Paradoxalement, 73 % des sondés pensent qu’il est facile de s’en prémunir, et pourtant ils ne connaissent pas bien les modes de contamination du virus : 43 % pensent qu’il peut être causé par une mauvaise hygiène, 37 % par des échanges de linge de toilette, 35 % par la cuvette des WC. De plus, seulement 37 % connaissent le risque de transmission du virus de la mère à l’enfant lors de l’accouchement. « Il est important de rappeler que l’herpès génital est la quatrième infection sexuellement transmissible (IST) dans le monde, la transmission se faisant lors des rapports sexuels génitaux, orogénitaux, anaux, voire masturbatoires » précise l’infectiologue.
Douleur, anxiété, silence.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie grave, on n’en guérit pas, le virus reste dormant jusqu’à la prochaine récurrence ; pourtant 54 % des Français croient que l’on peut guérir de l’herpès, et lorsqu’ils sont interrogés sur les symptômes, ils citent les démangeaisons (92 %), devant l’apparition de petits boutons (86 %) et les brûlures (86 %), alors que la douleur est le premier symptôme majeur. Elle fluctue en fonction de la fréquence des récurrences et selon certaines situations (frottement des tissus sur la peau, contact avec l’urine). Elle peut devenir un vrai supplice car le virus se déplace le long des nerfs en excitant les terminaisons nerveuses ; sournois et imprévisible, il altère la qualité de vie.
« Plus les récurrences sont nombreuses, plus l’anxiété des patients croît, confie le Dr Bruno Halioua, dermatologue à l’Institut Fournier (Paris). Les patients vivent dans la peur que cela recommence, ils anticipent les crises avec une double inquiétude : celle du rejet suscité par la honte et/ou la suspicion et celle de contaminer le ou la partenaire. Ces craintes sont à l’origine d’une baisse d’estime de soi et, à terme, de conduite d’évitements. »
Un tiers des patients avoue avoir le sentiment d’une vie gâchée. La maladie se vit dans le silence et l’isolement « On ne parle pas du sexuel et du génital comme des autres maladies, reconnaît le Dr Philippe Brenot, psychiatre sexologue à l’université Paris Descartes. En touchant la sphère intime, la maladie a une dimension symbolique qui s’accompagne d’un sentiment de honte et de culpabilité, elle met en jeu le regard désapprobateur de la société. » Pour 91 % des Français la discrétion est de rigueur avec les amis et la famille, et le silence prévaut même avec le ou la partenaire (55 %) et le pharmacien (71 %). Ce tabou complique d’autant la prise en charge. <
Cette année, l’arrivée du nouveau traitement topique, Clareva gel, disponible en libre accès, permet de soulager rapidement les patients. Formulé à base de triglycérides oxydés, ce dispositif médical forme un film couvrant qui protège la peau lésée. Il réduit le score de la douleur de 61 % en 24 heures ainsi que celui des autres symptômes (brûlures, prurit et picotements) dès le premier jour de la crise. Le délai de cicatrisation est lui aussi significativement plus court (9,6 jours versus 17 jours pour le placebo). Mais surtout, ce nouveau traitement facilement accessible, gage d’un soulagement rapide en cas de poussées, dédramatise la crise. Il libère la parole et ouvre le dialogue avec le pharmacien, mais aussi avec les autres acteurs de la prise en charge, surtout au sein du couple.
Pour en savoir plus www.clarevagel.fr.
* Sondage HRA Pharma/Harris Interactive mené sur un échantillon de 1 008 Français âgés de 15 ans et plus (août 2014).
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