Parce que l’éventail de missions et services en pharmacie s’est considérablement élargi ces dernières années, et que toutes les officines ne peuvent proposer toutes les options, l’assurance-maladie réfléchit à un système de géolocalisation en fonction du service recherché par le patient.
L’anecdote a été racontée par Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie, en octobre dernier. Aux premières loges pour savoir quelles missions peuvent être mises en place dans les pharmacies, il s’était présenté dans une officine au hasard pour réaliser un TROD angine. En vain. De quoi renforcer son idée qu’il est nécessaire de donner l’information à un patient recherchant un service particulier. « On est prêt à mobiliser nos systèmes d’information pour mieux identifier les pharmacies qui font, par exemple, un TROD angine, un accompagnement femme enceinte, la vaccination, etc. L’assurance-maladie peut donner à voir ces éléments-là et si la profession est d’accord, nous voudrions, dans les prochains mois, construire cela avec les pharmaciens. »
Une éventualité à laquelle la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’est plus opposée. Bien qu’elle reste attachée à l’idée d’une certaine homogénéité du réseau, elle reconnaît qu’il « est de plus en plus compliqué pour une pharmacie de faire tous les services » et qu’il est donc « normal de dire aux patients où ils peuvent trouver tel service », souligne son président, Philippe Besset.
L’idée de l’assurance-maladie de « géolocaliser les services » pourrait passer par une expérimentation, précise Thomas Fatôme, pour vérifier que cela répond bien à une demande. Dans le même ordre d’idées, il rappelle son ambition de rassembler, sur ameli.fr, les informations concernant les pharmacies de garde, notamment le dimanche. « C’est un sujet qui participe à la notion de l’accompagnement des patients, et que nous espérons voir aboutir dans les prochaines semaines. »
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