L'URPS a lancé cette initiative avec le réseau Néphronor, créé par le CHRU de Lille (Nord) et la Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (FNAIR). L'objectif est de dépister, de façon précoce, des personnes à risque parmi les diabétiques, les hypertendus, les plus de 60 ans, et les personnes obèses, les quatre principaux critères. L'autre objectif est de réaffirmer la place du pharmacien de ville dans le dispositif de santé.
Lors d'une réunion à la faculté d'Amiens, le Dr Dimitri Titeca Beauport, néphrologue, a rappelé qu'il existe 11 000 nouveaux insuffisants rénaux par an, un chiffre à la hausse. Le coût de la prise en charge des dialysés est supérieur à 3 milliards d'euros, alors qu'un dépistage précoce, suivi d'un greffon, diminue le coût pour la société.
Sophie Houppermans, pharmacienne à Cappelle-en-Pévèle (Nord), secrétaire adjointe de l'URPS, a expliqué la procédure de dépistage, par bandelette urinaire, suivi, au besoin, d'un courrier au médecin traitant pour une prise en charge.
Chaque officine doit pratiquer dix dépistages entre le 3 avril et fin juin, pour lesquels elle sera rémunérée. Un pharmacien présent s'est interrogé sur la régularité juridique de la campagne, une officine ne pouvant délivrer que des autotests. Sophie Houppermans a rappelé que les URPS de toutes les professions, dont les biologistes, ont été associées à l'élaboration du projet. Les résultats du dépistage seront connus au second semestre.
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