Le groupe PHR revendique de longue date le droit de communiquer pour un groupement, une enseigne et un pharmacien. L’interdiction actuelle crée des situations pour le moins paradoxales. Alors que les groupements, les syndicats, les associations, et même le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ont largement communiqué à destination du grand public l’an dernier, en réponse à l’attaque de Leclerc sur le monopole du médicament, hors période de crise, le pharmacien n’a pas à communiquer sur son métier. « Je dois dire merci à Leclerc qui nous a finalement fourni l’agrément pour communiquer sur notre métier. Nous en avons profité pour communiquer à la télévision et dans la presse, nous avons lancé notre magazine gratuit grand public “Pause Santé” il y a un an. » Lucien Bennatan est ironique, car sa dernière campagne a été attaquée par l’Ordre des pharmaciens devant le tribunal de grande instance de Nanterre et sa proposition de charte pour faire évoluer la communication des groupements et pharmaciens n’a, à ce jour, reçu aucune réponse de l’Ordre. « Si je gagne ce procès, je perds, car le juge ne fera pas de différenciation entre les communications sur les services ou la profession de pharmacien, et la publicité purement commerciale. Or, je suis contre ce dernier point. »
Aujourd’hui, à part les deux groupements qui ont enfreint la règle pour mettre en avant le professionnalisme du pharmacien, les seuls à communiquer ne sont autres que Michel-Édouard Leclerc et les industriels de la pharmacie. Un mélange des genres qui déplaît au groupe PHR, y compris lorsque le message est positif, comme celui de certains génériqueurs. « Tout cela n’émeut personne, ni les syndicats, ni l’Ordre ; mais j’ai failli faire un spot télévisé en faveur de l’industrie pharmaceutique », histoire de pointer l’étrangeté de la situation.
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