L’ÉDUCATION du pharmacien vient renforcer celle enseignée dans les écoles de l’asthme par les médecins et dans les associations de malades. Elle peut être renouvelée régulièrement grâce à la disponibilité du pharmacien et permet au patient d’acquérir des compétences complémentaires au quotidien, et ainsi renforcer son autonomie dans la gestion de sa pathologie pour une meilleure qualité de vie.
Lors de la première délivrance d’un traitement inhalé ou d’un nouveau dispositif, il est essentiel que le pharmacien prenne le temps de montrer à son patient comment bien utiliser le dispositif et de vérifier s’il est capable de l’utiliser seul. Il est possible de demander des testeurs aux laboratoires afin de faire des démonstrations. La coordination main-poumon avec les aérosols doseurs est parfois un frein à leur utilisation, cette difficulté peut être supprimée avec les aérosols autodéclenchés ou les systèmes de poudre sèche.
Les patients peuvent aussi avoir recours aux chambres d’inhalation : chez les adultes on recommande l’embout buccal, le masque facial est plus indiqué chez les nourrissons et les enfants. Les chambres en matériau antistatique présentent l’avantage de diminuer l’adhérence du médicament sur les parois, elles provoquent moins d’irritations oropharyngées et favorisent une meilleure pénétration des actifs dans les bronches. Le pharmacien doit insister sur le bon entretien du matériel, une étape indispensable au bon fonctionnement et la sécurité d’emploi des appareils. Les dispositifs ne doivent jamais être lavés avec de l’eau mais nettoyés avec un chiffon sec après chaque utilisation. Les chambres d’inhalation et leurs différents éléments doivent également faire l’objet d’un nettoyage soigneux et régulier.
Dépistage.
Le pharmacien peut également contribuer au dépistage de la pathologie si les symptômes évoqués par le patient font suspecter un asthme. Il incitera à l’application de mesures de prévention en l’informant sur les facteurs aggravants susceptibles de déclencher des crises (éviction des allergènes, absence de tabagisme ou d’exposition passive, lutte contre l’humidité).
À chaque délivrance du traitement, il ne faut pas hésiter à rappeler régulièrement que « le traitement de fond permet de vivre normalement et que le traitement de crise doit toujours rester à portée de main. » Les outils de suivi et de contrôle (débitmètre de pointe, questionnaire, test de contrôle) permettent de détecter les problèmes d’observance ou de mieux adapter le traitement et la manipulation des dispositifs au besoin et au mode de vie du patient.
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