Officine pratique

Aménager un espace de confidentialité

Publié le 27/05/2013

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Une démarche indispensable pour mener à bien les entretiens pharmaceutiques
Crédit photo : S. toubon

1. Intégrer l’espace dans un projet de travaux

Lorsque des travaux sont prévus dans la pharmacie, ou en cours de réalisation, il est judicieux de prévoir un espace de confidentialité dans le futur réaménagement. Le local doit pouvoir contenir au minimum une table, une chaise pour le pharmacien et une, voire deux pour les patients, s’ils viennent accompagnés. Il faut donc compter au minimum une surface de quatre à six mètres carrés pour l’installer. Il doit répondre aux normes de sécurité et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Idéalement il est aménagé dans l’espace de vente afin d’être visible par les patients. Il doit néanmoins garantir une bonne isolation visuelle et phonique lorsque le pharmacien reçoit le patient. Pour cela, des systèmes de vitres opaques, portes coulissantes, rideaux ou stores peuvent être mis en place.

2. S’adapter à une petite surface

Dans une petite officine, il peut être difficile d’aménager une pièce supplémentaire spécialement dédiée aux entretiens pharmaceutiques. Dans ce cas, un simple paravent peut délimiter l’espace de confidentialité, qui sera équipé d’une table et de deux ou trois chaises. Certains titulaires choisissent de recevoir les patients dans leur bureau ou dans le local d’orthopédie. Dans ce cas, attention à bien ranger la pièce, afin de ne pas donner au patient l’impression que cet espace ne lui est pas dédié. Par ailleurs, la pièce doit, là encore, être accessible aux patients à mobilité réduite.

3. Signaler l’espace de confidentialité

Afin d’informer les patients des services proposés, les murs ou les vitres de l’espace de confidentialité peuvent comporter une signalétique adaptée. Elle ne doit cependant pas tomber dans la stigmatisation des patients. La communication peut également être effectuée directement par un dialogue avec le patient au comptoir, ou par des affichettes de sensibilisation.

4. Prévoir de la documentation et du matériel

Pour permettre la tenue d’entretiens pharmaceutiques, de bilans personnalisés, ou encore d’études d’observance, l’espace de confidentialité doit être équipé d’un poste informatique permettant notamment la consultation du dossier pharmaceutique. Il peut aussi disposer de matériel de mesure ou de soins : balance, tensiomètre, appareil de mesure pour le diabète, matériel de désinfection, etc. Des linéaires peuvent également être installés, en reprenant les pathologies qui sont les plus susceptibles d’être abordées, comme l’hypertension artérielle ou le diabète. De la documentation peut également être mise à la disposition du patient, sur les diverses pathologies abordées.

5. Respecter les mesures d’hygiène

Si des opérations de dépistage sont menées dans l’espace de confidentialité, les surfaces doivent pouvoir être facilement désinfectées et la proximité d’un point d’eau est souhaitable. Un fauteuil ou un lit doivent être mis à la disposition du patient. Enfin, la collecte des déchets d’activité de soin à risque infectieux doit être prévue.

ANNE-GAËLLE MOULUN