Pour Les entreprises du médicament (Leem), le plan de relance du gouvernement devrait remettre l’économie française sur les rails après la crise sanitaire. L’industrie pharmaceutique fonde tout particulièrement ses espoirs dans les aides à la relocalisation et à l’innovation.
Relocalisation de la production des médicaments stratégiques et soutien à l’innovation sont, selon le Leem (les entreprises du médicament), les deux principaux axes du plan de relance du gouvernement pour garantir l’attractivité et la compétitivité du secteur pharmaceutique. Le médicament compte en effet parmi les 5 secteurs stratégiques qui bénéficieront d’un plan de 600 millions d'euros destiné à la relocalisation. De même, une enveloppe de 11 milliards d’euros est destinée d’ici à 2022 aux investissements d’avenir pour soutenir l’innovation. Un programme qui intéresse tout particulièrement les industriels français confrontés à la compétition internationale. « La France doit ambitionner une place de leader dans les filières des biotechnologies, des thérapies géniques et cellulaires, de l’intelligence artificielle en santé », déclare le Leem.
C’est dire si les entreprises du médicament seront attentives à la mise en œuvre du plan de relance. Et ce alors que deux autres annonces ont retenu l’attention des industriels du médicament. D'une part, le renforcement des fonds propres des entreprises de petite taille, qui est perçu favorablement par un secteur dont une part importante de la production de médicaments est assurée par les TPE/PME/ETI. D'autre part, la baisse des impôts de production, qui est une annonce phare : « Elle permettra de maintenir des marges suffisantes pour éviter la délocalisation des médicaments matures peu chers », estime le Leem.
Un bémol cependant, selon le Leem ces annonces ne vont pas assez loin car la question de la fiscalité sectorielle reste entière. « La France reste championne d’Europe du nombre de taxes spécifiques touchant l’industrie pharmaceutique », rappelle le Leem, qui réclame une simplification de cette fiscalité.
Selon Frédéric Collet, président du Leem, « ces annonces gouvernementales témoignent de la détermination des pouvoirs publics à tirer toutes les conséquences de la crise du Covid-19 pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de la France dans le secteur industriel stratégique des industries de santé ». Elles s’ajoutent, rappelle-t-il, à celles faites par le président de la République il y a une semaine. « Ces mesures ont pour objectif d’assurer la disponibilité en toutes circonstances des traitements dont chacun d’entre nous a besoin, qu’il s’agisse de médicaments matures ou de thérapies innovantes, c’est cela l’autonomie stratégique d’un pays en matière sanitaire », conclut-il.
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