Deux régions sont désormais en phase épidémique de grippe et six autres sont en phase pré-épidémique. En raison de l'augmentation précoce des indicateurs, Santé publique France recommande aux personnes à risque de se faire vacciner sans délai.
La semaine dernière, le taux d'incidence de la grippe est monté en flèche, + 51 %, pour atteindre 154 cas pour 100 000 habitants, selon le réseau Sentinelles. Le taux de passage aux urgences a augmenté dans les mêmes proportions, note Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire. Le nombre d’hospitalisations après passage aux urgences est lui aussi en hausse (38 %), tandis que la part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi toutes les hospitalisations augmente également. « Cette tendance, observée dans toutes les classes d’âge, est particulièrement marquée chez les 5-14 ans », relève le bulletin hebdomadaire. Depuis la mise en place de la surveillance début octobre, 28 patients sont décédés, dont un âgé de moins de 15 ans, quatre de 15 à 64 ans et 23 de 65 ans ou plus.
Aujourd'hui, trois nouvelles régions sont en phase pré-épidémique (Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d'Azur). Le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France et l'Île-de-France ont été placés sous ce statut une semaine auparavant. Et deux régions, la Bretagne et la Normandie, sont désormais déclarées en phase épidémique. Une situation particulièrement précoce, note le ministère de la Santé, puisqu'à titre de comparaison, depuis la mise en œuvre du dispositif des niveaux d’alerte grippe au niveau régional, les passages en phase épidémique les plus précoces n’étaient survenus qu’à partir de deuxième semaine de décembre en métropole où les virus identifiés sont majoritairement de sous-type A (H3N2).
En Outre-Mer, trois régions restent toujours en phase épidémique. Les indicateurs ont tendance à s'infléchir en Martinique et à La Réunion, mais repartent à la hausse à Mayotte. Une situation atypique en cette période de l'année dans ces trois régions, note Santé publique France. « La pandémie de Covid-19 a un impact considérable sur l’épidémiologie de certains virus respiratoires saisonniers, comme la grippe ou le virus respiratoire syncytial responsable de la bronchiolite du nourrisson avec actuellement une co-circulation de ces virus », ajoute le ministère. Il est, par conséquent, essentiel que les personnes à risque se protègent dès maintenant en se faisant vacciner contre la grippe saisonnière et le Covid.
Or, comme le remarquait hier le ministère de la Santé, le taux des personnes fragiles correctement protégées contre la grippe et le Covid est catastrophique. Il y a urgence à mobiliser toutes les tranches d'âge sur tout le territoire face à une telle dégradation de la situation épidémique.
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