Du fait de fortes demandes dans le contexte de l'épidémie de Covid-19, le midazolam vient à manquer. Or ce dernier est aussi utilisé dans les soins palliatifs, pour traiter l'anxiété et la sédation. Désormais, tout médecin pourra prescrire du clonazépam à la place du midazolam dans ces situations.
Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, les demandes en midazolam ont explosé et l’approvisionnement en cette molécule est rendu difficile. Or le midazolam est également utilisé dans d’autres situations qu’en réanimation chez les patients Covid-19, comme dans le traitement de l’anxiété et la sédation pour les pratiques palliatives (notamment en sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès).
Pour permettre à ces patients d'accéder à un traitement en cas de difficulté d'approvisionnement de midazolam, il est désormais possible de recourir au clonazépam, comme l'autorise un arrêté publié au « Journal officiel » du 27 mai. Ainsi, « en cas de difficulté d'approvisionnement en midazolam, les spécialités pharmaceutiques à base de clonazépam peuvent faire l'objet d'une prescription en dehors du cadre de leurs autorisations de mise sur le marché par tout médecin, même non spécialiste, jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire, soit le 10 juillet à ce jour, pour la prise en charge médicamenteuse des situations d'anxiolyse et de sédation pour les pratiques palliatives, dans le respect des recommandations de la Haute Autorité de santé », stipule l'arrêté. Le médecin porte sur l'ordonnance la mention : « Prescription hors AMM exceptionnelle ». Les spécialités en question sont prises en charge par l'assurance-maladie à 65 % dans cette prescription exceptionnelle.
Les médicaments concernés sont Rivotril 1 mg/ml solution à diluer pour ampoule injectable, Rivotril 2 mg comprimés et Rivotril 2,5 mg/ml solution buvable en gouttes.
« L’utilisation du clonazépam (bien qu’étant indiqué uniquement dans la prise en charge de l’épilepsie) comme alternative au midazolam dans la prise en charge des situations de sédations et d’anxiolyse, permettra d’épargner le midazolam, en forte tension d’approvisionnement, notamment pour une utilisation chez les patients en réanimation », précise la Haute Autorité de santé dans un document.
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