Le nombre de consultations pour varicelle en médecine générale dépasse le record de 2015. Une alerte mise en exergue par « Le Généraliste » sur la base des données THIN de GERS Data et des chiffres de Santé publique France à fin mai.
C’est la pleine saison de la varicelle, a rappelé hier Xavier Lescure, infectiologue au service de maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris) lors d’un point presse organisé par l’ANRS-MIE. La difficulté ? Différencier la varicelle (chickenpox) de la variole du singe (monkeypox) qui a émergé le mois passé hors des zones endémiques africaines, dans une trentaine de pays. « Cliniquement les différences ne sont pas très marquées, ce qui laisse la possibilité à un chevauchement de diagnostic. Nous redécouvrons la varicelle non sévère de l’adulte à l’hôpital car ce sont des cas que nous ne voyons pas habituellement, nous devons nous coordonner avec la ville et en particulier les dermatologues sur ce point », ajoute Xavier Lescure.
De fait, Santé publique France signale dans le dernier bulletin d’information de SOS Médecins une hausse du nombre de consultations pour varicelle de 58 % la dernière semaine de mai, soit 362 actes de plus. De même, le bulletin du réseau OSCOUR souligne lui aussi, pour la même période, une hausse des passages aux urgences pour varicelle dans toutes les classes d’âge : +59 % chez les enfants et +38 % chez les adultes. Une tendance confirmée par « Le Généraliste » sur la base des explications de Béranger Lekens, expert des données en vie réelle de GERS Data : « Le nombre de consultations en médecine générale pour un motif de varicelle a représenté 4,6 % des consultations des enfants de moins de 10 ans, dépassant le record de 2015. » Le pic épidémique n’a cependant pas encore été atteint.
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