Quatre ans de prison ferme pour vente illégale de médicaments

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Publié le 29/07/2016
code santé publique

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Un entrepreneur a été condamné hier par un tribunal de Lorraine à quatre ans de prison ferme pour avoir commercialisé auprès de naturopathes et de magnétiseurs des produits relevant du monopole des pharmaciens. Ces vitamines, compléments alimentaires et autres huiles essentielles étaient conditionnées dans la grange d’une ferme en Pologne.

Quatre ans de prison ferme, saisie de la villa de Bormes-les-Mimosas (Var) évaluée à 1,3 million d’euros, confiscation du yacht amarré à Fréjus et d’une Porsche, saisie du compte bancaire luxembourgeois : la sanction prononcée hier par le tribunal correctionnel de Briey (Meurthe-et-Moselle) à l’encontre de Guido Omenetto met fin à plus de dix ans de commercialisation de plantes médicinales, de compléments alimentaires et autres huiles essentielles.

Une activité dont cet homme de 52 ans, dépourvu comme il le reconnaît de toute formation dans le secteur de la santé, s’était fait une spécialité grâce à l’appui d’un réseau de naturopathes et de magnétiseurs. Dans la Sarthe tout d’abord où il avait détenu à La Flèche, au début des années 2000, la société Dynaflore Diffusion puis en Lorraine où il a ouvert la société Dalphy France, à Homecourt. Ces deux sociétés avaient d’ailleurs fait l’objet d’une enquête de l’ANSM qui avait prononcé la suspension de la fabrication et de la mise sur le marché des produits en avril 2014. Une sanction superflue puisque dès le mois de mars 2014, une liquidation judiciaire avait été prononcée contre la société Dalphy France.

Selon l’enquête du tribunal de Briey, Guido Omenetto a cependant poursuivi ses activités. Emily Brandel, vice-procureure de Briey, relate ainsi que certaines de ces « vitamines » étaient conditionnées en Pologne « non pas dans un laboratoire mais dans un local attenant à une ferme ».

Certains de ces produits étant considérés comme des médicaments, l’entrepreneur s'est également vu condamné pour exercice illégal de la profession de pharmacien. En vertu de ce préjudice moral collectif à la profession, Guido Omenetto a été condamné à verser 4 000 euros à l’Ordre national des pharmaciens. Son ami Pierre Le Coq, gérant de la société Dalphy France a, quant à lui, écopé de douze mois de prison avec sursis. Son compte au Luxembourg sera également saisi. 

 

 

 


Source : lequotidiendupharmacien.fr