Alors que le procès vient de s’ouvrir à Clermont-Ferrand contre le distributeur français du vaccin Meningitec, CSP, qui fait l’objet de 580 plaintes, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’exprime pour la première fois sur le sujet. Elle écarte tout risque pour la santé des personnes vaccinées avec Meningitec. En août 2014, le laboratoire fabricant, Nuron Biotech, détecte des particules de rouille dans une seringue de Meningitec et lance l’alerte. En France, l’ANSM procède immédiatement à un rappel de lots, parfaitement maîtrisé par les pharmaciens. Selon les investigations, aucune seringue contenant des particules de rouille ne s’est retrouvée sur le sol français. Il reste possible que des seringues avec de la rouille sur le bouchon et sans contact avec le liquide aient été utilisées, mais « les résultats des investigations ont montré que la fréquence d’apparition du défaut est très faible (environ 0,2 %) et que tous les lots ne sont pas concernés », précise Dominique Martin, directeur général de l’ANSM. De plus, des analyses toxicologiques ont été réalisées sur des seringues dont la quantité de rouille a été volontairement multipliée par dix et mise en contact direct avec le produit. « Même dans ce cas, les doses de métaux restent à des niveaux très inférieurs au seuil de toxicité », souligne Dominique Martin. Parmi les plaintes à l’encontre du laboratoire CSP, certaines familles affirment que le vaccin a été délivré après la procédure de rappels de lot. Selon les recherches encore en cours menées par l’ANSM avec l’assurance-maladie, aucun cas de ce type n’a été détecté pour le moment, les délivrances ont bien eu lieu avant le rappel de lots même si la facturation a parfois été différée. Sans s’exprimer sur le fond du procès, Dominique Martin précise que « les seuls métaux présents dans les lots contaminés sont le fer, le nickel et le chrome » et qu’il n’y a pas trace de « mercure, étain, plomb, arsenic et cadmium ».
Meningitec : pas de risque pour les personnes vaccinées
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Publié le 03/12/2015
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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