L'insécurité touchant les officines n'est pas l'apanage des grandes villes ni des banlieues. En milieu rural également, elles sont la cible de bandes de malfaiteurs. Trois officines creusoises ont ainsi été visitées au cours du week-end dernier.
Après la Haute-Vienne, où deux pharmacies avaient été cambriolées au cours du week-end précédent, c’est au tour du département de la Creuse de connaître des vols de nuit dans des officines. Trois d’entre elles, situées au nord Ouest de Guéret, ont reçu la visite de malfaiteurs dans la nuit de samedi à dimanche. « Ils sont passés par la porte de service et recherchaient visiblement de l’argent car ils ont dérobé le coffre de stupéfiants en pensant qu’il contenait la recette », relate Jean-Philippe Bongrand, titulaire à Dun-le-Palestel. Dans une autre pharmacie, les stupéfiants ont même été négligés par les cambrioleurs.
Dans le cadre des plaintes déposées par les pharmaciens, les préjudices subis sont en cours d’évaluation. Ces cambrioleurs agissant certainement en bande seraient passés par la Haute-Vienne où ils auraient sévi à plusieurs reprises et selon le même mode opératoire.
Pour autant, Sébastien Farges, procureur de la République, estime que ces cambriolages constituent heureusement un épiphénomène. « Ils ne touchent pas davantage les pharmacies que les autres commerces. Ce type de délinquance reste exceptionnel », rassure-t-il. Cependant, ces cambrioleurs agissant avant tout par opportunité, il recommande aux pharmaciens exerçant en milieu rural de se prémunir. « Un équipement minimal, soit une ou deux caméras de vidéosurveillance, l’une pointée sur la porte, l’autre sur les armoires sécurisées, suffisent souvent à dissuader les cambrioleurs », explique-t-il.
Le procureur rappelle également que toutes les brigades de gendarmerie sont dotées d’un expert référent en sécurité. Ces experts, qui se déplacent sur les lieux, peuvent être sollicités par les commerçants à tout moment. Ils les conseillent quant aux mesures à prendre pour se protéger contre ce genre d’exactions.
Les pharmaciens sont également invités à déclarer les agressions dont ils ont fait l’objet auprès de l’Ordre des pharmaciens. L’instance ordinale a d'ailleurs mis en ligne, hier, un nouveau module de déclaration en ligne sur l’espace « pharmacien » du site www.ordre.pharmacien.fr.
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