M. est pharmacien en Ardèche et a recruté sa fille, Mme V., en tant qu’adjointe alors qu’elle n’était pas titulaire du diplôme d’État de docteur en pharmacie. Il a admis avoir omis de vérifier son diplôme avant de l’embaucher. Il a indiqué pour sa défense n’avoir pas suivi la fin des études de sa fille, pour cause d’éloignement de sa famille suite à son divorce. Selon lui, il a appris que sa fille n’était pas diplômée en février 2023, lorsque le pharmacien inspecteur en santé public l’en a informé par téléphone. Il a alors établi un avenant à son contrat de travail, lui attribuant la fonction de vendeuse. Néanmoins, lors de la visite inopinée du pharmacien inspecteur en juin 2023, la pharmacie était ouverte et des médicaments étaient dispensés sans présence pharmaceutique. Le personnel a indiqué à l’inspecteur que le titulaire était absent mais que le pharmacien adjoint était présent. Il s’agissait de Mme V. . Celle-ci n’était pas au comptoir lors de l’arrivée de l’inspecteur et elle s’est présentée comme personnel administratif n’effectuant pas de tâche pharmaceutique.
La chambre de discipline du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de sanctionner le pharmacien, en soulignant que « M. V. a maintenu au moins une fois sa pharmacie ouverte sans la présence d’un pharmacien et n’a pas vérifié le diplôme et l’inscription au tableau de l’Ordre de Mme V. au moment de son embauche. Il a fait preuve de négligence de ses obligations professionnelles ». Le titulaire a été condamné à une interdiction temporaire d’exercer la pharmacie d’une durée de 6 mois, assortie d’un sursis de 4 mois. La partie de la sanction non assortie du sursis s’exécutera du 1er juillet au 1er septembre 2024.
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