Menacée de fermeture par Google, la plateforme Pharmazon bénéficie d’un sursis de 28 jours, le temps de se conformer aux exigences du géant du numérique qui refuse de reconnaître la pharmacie physique comme lieu de livraison des commandes de 1 à 29 euros passées en ligne.
Après quelques jours de mobilisation et de battage médiatique, le feuilleton Pharmazon connaît un nouveau rebondissement. En effet, après lui avoir signifié qu’il supprimerait son compte Google shopping le 27 août, le géant mondial du numérique a finalement accordé un délai de 28 jours à la plateforme de commande de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. « Nous avons examiné ce scenario spécifique avec nos équipes et avons convenu d’accorder une prolongation d’avertissement de 28 jours », a déclaré Google France à Audrey Lecocq, fondatrice de Pharmazon. La plateforme a donc un mois pour trouver une solution, ou plutôt pour étudier les alternatives qui lui seront soumises par Google. De fait, avant que le couperet ne tombe, Audrey Lecocq avait reçu le 26 août au soir un message de Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, lui indiquant avoir pris connaissance de la problématique rencontrée par la plateforme de vente en ligne opérant pour des pharmacies physiques.
Le géant mondial du numérique considère en effet que la livraison dans une officine partenaire des produits commandés en ligne sur pharmazon.fr n’est pas valide. Tout au moins en ce qui concerne les commandes n’excédant pas 29 euros, et donc sans frais de livraison. Un flux qui représente au bas mot 47 % de l’activité de la plateforme. Si elle ne change pas son business model, c’est-à-dire si elle ne substitue pas au retrait dans les pharmacies partenaires une livraison payante ou en point relais, la plateforme Pharmazon ne pourra plus être référencée en tant que site sponsorisé dans le moteur de recherche. Autant dire qu’elle aura alors peu de chance de remonter dans les recherches des internautes en quête de produits pharmaceutiques. La position de Google signe, par conséquent, la disparition programmée à court terme de cet acteur du commerce numérique.
À moins que les équipes de Google France ne proposent, dans les 28 jours, un compromis acceptable pour Pharmazon, « que nous étudierons avec nos équipes », promet Audrey Lecocq qui, pour l’heure, savoure le répit accordé.
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