En dépit de la crise sanitaire, la dynamique du développement professionnel continu (DPC) a été globalement maintenue en 2020, même si le nombre d'inscriptions est inférieur à celui de l'année précédente, notamment chez les pharmaciens.
Le développement des classes virtuelles a permis de compenser en partie les reports ou annulations des actions en présentiel. Ainsi, au 31 décembre 2020, 11 481 actions de DPC ont été publiées et 235 816 professionnels de santé se sont inscrits, soit une baisse globale des inscriptions de 9,7 %. « Alors que certains professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens…) ont été très sollicités et compte tenu du fait que 2020 était la première année du triennal, nous nous attendions à une baisse encore plus importante », analyse Michèle Lenoir-Salafati, directrice générale de l'Agence nationale du DPC.
Des différences notables sont en effet observées selon les professions de santé. Celles qui ont vu leur activité baisser drastiquement, voire qui ont dû l'interrompre momentanément pendant le premier confinement, (chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes, orthophonistes…) se sont davantage inscrites à des actions de DPC qu'en 2019. En revanche, pour les pharmaciens, le nombre d'inscriptions a diminué de 55,5 % entre 2019 et 2020 (10 000 inscriptions en 2020 contre 22 500 en 2019). Des officinaux qui ont choisi en majorité des actions en formation continue en 2020 (plus de 73 % des inscriptions).
La crise du Covid a par ailleurs freiné considérablement le déploiement du document de traçabilité, un passeport électronique lancé en juillet 2020 et ouvert à tous les professionnels de santé afin qu'ils y réunissent l'ensemble des actions suivies et en informent les autorités de contrôle. Seulement 80 000 comptes ont été ouverts à ce jour sur l'espace dédié.
Alors que la vaccination contre le Covid-19 sera le sujet majeur de l'année 2021, il est encore trop tôt pour savoir si les pharmaciens auront l'obligation de se former, a par ailleurs annoncé Michèle Lenoir-Salafati. « Dans un premier temps, il faut déjà que l'on connaisse le cadrage du dispositif et les conditions précises dans lesquelles les pharmaciens pourront vacciner. La question de la nécessité d'une formation se posera alors. Est-ce impératif de le demander à ceux qui ont déjà été formés pour la grippe ? Peut-on se permettre d'attendre plusieurs mois alors que nous sommes dans une situation d'urgence ? On peut s'interroger », admet la directrice générale de l'ANDPC.
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