Le Premier ministre a annoncé que le port du masque ne serait plus obligatoire dans les lieux clos dès le 14 mars, à l'exception des transports en commun et des établissements de santé. Si Jean Castex a mentionné les hôpitaux et les EHPAD, où le masque sera donc toujours de rigueur, quid des pharmacies ?
C'est la question que se posent ce matin de nombreux pharmaciens au comptoir : porter le masque sera-t-il toujours obligatoire, pour les membres de l'équipe officinale et pour les visiteurs, à compter du 14 mars ? À l’heure actuelle, impossible de donner une réponse définitive à cette question. Les annonces de Jean Castex doivent en effet être entérinées par un arrêté, qui sera publié au « Journal officiel » dans les prochains jours. Un texte qui déterminera précisément les établissements médicaux et médico-sociaux dans lesquels le masque sera toujours obligatoire.
Pour les syndicats, qui sont eux aussi dans l'attente d'une confirmation officielle, la tendance est tout de même assez claire : le masque devrait continuer à figurer sur les visages des salariés et visiteurs de l'officine, même après le 14 mars. « Les pharmacies sont considérées comme des établissements de santé donc, a priori, le masque continuera d'y être obligatoire », analyse Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), qui espère une réponse des autorités compétentes au cours du week-end.
Lui aussi suspendu aux éclaircissements du ministère et du « Journal officiel », Philippe Besset (président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) estime également que les officines devraient continuer à être concernées par cette obligation. Dès aujourd'hui, Il conseille néanmoins aux pharmaciens d'observer une certaine conduite. « La circulation virale est encore forte, donc, à titre de précaution, pour la sécurité de nos équipes et pour les patients fragiles qui fréquentent nos officines, je ne saurais trop conseiller de continuer à porter le masque en officine, tant pour l'équipe que pour les visiteurs. » Même si les officines devaient être exclues de la liste des établissements où il reste obligatoire, Philippe Besset invite donc les pharmaciens « à continuer à garder le masque tant que la circulation virale est forte ».
Comme l'a également confirmé le président de la FSPF, il n'y a par ailleurs aucune remise en cause à ce jour de la délivrance de masques sur ordonnance. La mesure continuera de s'appliquer tant que l'état d'urgence sanitaire sera en vigueur, soit jusqu’au 31 juillet.
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