Le conseil vaut pour les lycéens passant leur bac, les étudiants préparant des concours, mais aussi les professionnels avant un entretien d’embauche. Griffonner sur ses angoisses juste avant une évaluation importante améliore les performances réalisées, selon des psychologues américains. Plutôt que noter fébrilement les formules à ne pas oublier, mieux vaudrait ainsi commencer avant le coup de feu par libérer l’esprit de ses tensions.
Dans leurs expériences, Gerardo Ramirez et Sian Beilock ont demandé à des étudiants de passer un test dans un contexte stressant. À savoir que de leurs résultats dépendait l’allocation d’une somme d’argent personnelle et collective. Les étudiants invités à exprimer leurs appréhensions par écrit avant le test ont obtenu en moyenne un B+, tandis que les autres n’ont eu qu’un B-.
L’enjeu peut être tel, en effet, qu’il risque de perturber le fonctionnement cérébral. Les deux acolytes de l’université de Chicago, qui étudient le sujet depuis longtemps pour en avoir fait un livre, ont qualifié le phénomène d’«?asphyxie?». Les préoccupations paralysent la mémoire de travail, normalement mobilisée lors de l’accomplissement d’une tâche. Comme ce système ne peut traiter que six ou sept éléments à la fois, on comprend alors aisément que les performances cognitives ne sont pas optimales si le cerveau est occupé à ruminer des idées sombres.
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