LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- La formation continue est obligatoire. Même si la profession se forme plutôt bien tout au long de son activité, le DPC, qui arrive en 2013, risque de déstabiliser les uns et les autres. Comment l’Ordre va-t-il intervenir ?
JÉRÔME PARÉSYS-BARBIER.- La prise en charge des formations n’est pas du ressort de l’Ordre, cela se fait entre partenaires sociaux, avec les représentants des adjoints au niveau syndical. L’Ordre ne peut qu’inciter les pharmaciens à se former. Mais le DPC va pousser à un changement d’attitude, les titulaires devront s’assurer que leurs salariés remplissent leurs obligations, mais il n’est pas question de mettre la pression à qui que ce soit. Les choses vont se mettre en place petit à petit et en bonne intelligence, chacun devra y mettre du sien. Cette année, la FCC est toujours en vigueur et je rappelle aux adjoints qu’ils peuvent en bénéficier, à la demande du titulaire, par exemple. Il faut que les titulaires se forment autant qu’ils le peuvent. Quand ils ne peuvent pas, qu’ils n’hésitent pas à faire bénéficier leurs adjoints de leurs heures de FCC.
L’Ordre est néanmoins chargé du contrôle de l’obligation individuelle de DPC. Quelle forme va prendre ce contrôle ?
Nous sommes en train de nous mettre à niveau côté informatique. Le schéma sera le suivant : le pharmacien se forme, c’est validé par la structure de formation, le pharmacien nous informe sur son dossier pharmacien qui aura la nouvelle application accessible sur le site de l’Ordre. De son côté, l’OGDPC (organisme gestionnaire du DPC) nous enverra des flux d’informations. En attendant, pas de panique ! On peut se former dès à présent, il suffit de garder tous les éléments et, quand tout sera prêt, on alimentera avec les informations. C’est purement administratif et, au fil de l’eau, on collectera les renseignements. Le principe c’est de montrer à tous qu’on est en compétence. On ne se leurre pas, on sait qu’il y a parfois des couacs, donc on doit élever le niveau et cela passe par la formation continue et la réévaluation.
Votre message est finalement d’inciter tous les pharmaciens à se former régulièrement, quel que soit le type de formation, tout en tenant compte des contraintes de chacun ?
Oui, avec toutes les formations qui existent, sous des formes très diverses, qui peuvent entrer dans le cadre du DIF, du plan de formation, de la FCC et, bientôt, du DPC, chacun peut trouver ce qui lui convient, et même se faire plaisir en se formant, en choisissant une spécialisation qui lui tient à cœur. La formation, c’est se tirer soi-même vers le haut, mais aussi son équipe avec qui on va pouvoir partager de nouvelles connaissances, et l’officine. Cela ne doit pas être un point de friction car la formation bénéficie à tous. Ce n’est pas un drame de se former sur ses jours de repos. Ce n’est pas un drame non plus de dégager 4 ou 5 jours dans l’année pour que son adjoint puisse se former. À chacun de faire des efforts.
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