Réforme des rythmes scolaires

Les bons points de la semaine de 4,5 jours

Publié le 28/01/2013

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C’EST À n’y rien comprendre. Le retour à la semaine de 4,5 jours pour les petits écoliers proposé par le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, provoque la colère des institutrices et instituteurs. Pourtant, le passage à la semaine de 4 jours établi en 2008 par l’un de ses prédécesseurs, Xavier Darcos, avait lui aussi provoqué l’émoi des professeurs. Mais aussi de spécialistes. Car les chronobiologistes sont unanimes pour accorder un bonnet d’âne à l’organisation de la semaine d’école sur 4 jours. Une catastrophe pour le rythme biologique des enfants, clament-ils. Dès 2010, un rapport de l’Académie nationale de médecine des Prs Yvan Touitou et Pierre Bégué pointait le rôle néfaste de cette organisation hebdomadaire « sur la vigilance et les performances des enfants les deux premiers jours de la semaine liées à une désynchronisation liée au week-end prolongé ». « Mesure non raisonnée et contresens biologique pour l’enfant pourraient être deux formules clés pour définir la semaine de quatre jours », alertait déjà en novembre 2008 Yvan Touitou dans la « Lettre de l’Académie nationale de pharmacie ». Cette répartition des heures de classe « est ainsi faite pour l’adulte, pas du tout pour l’enfant », insistait le chronobiologiste. Quatre ans plus tard, l’avis des experts n’a pas varié. « Tous les spécialistes s’accordent à dire que la semaine de 4 jours s’accompagne d’une désynchronisation non seulement après la coupure du mercredi, mais aussi après celle du week-end, analyse Caroline Genet, médecin scolaire en Gironde, dans « le Quotidien du Médecin » du 24 janvier. Les élèves éprouvent des difficultés à se remettre en route le lundi. Et les premiers touchés sont les élèves les plus fragiles ou ceux qui ont des besoins spécifiques. » La semaine de 4,5 jours semble donc être une étape essentielle vers le chemin de la réussite.

C. M.