Entre 2023 et 2025, pharmaciens et préparateurs doivent réaliser un nouveau parcours DPC. L’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) dresse son bilan des actions suivies en 2023.
En 2023, 10 976 pharmaciens se sont inscrits à des actions de développement professionnel continu (DPC), soit un peu moins de la moitié (43,2 %) de la population éligible au financement de l’Agence nationale du DPC (ANDPC), selon le rapport d’activité de l’agence publié le 5 septembre. C’est beaucoup moins qu’en 2022 (- 39,5 %). 2023 ouvre une nouvelle période triennale (2023-2025).
Les pharmaciens se sont inscrits en moyenne à 1,38 action en 2023. Dans les orientations prioritaires, la « promotion de la vaccination et amélioration de la couverture vaccinale », la plus référencée, arrive en tête, liée à l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens à partir de l’été 2023. Elle a attiré 49,5 % des pharmaciens engagés dans une action, suivie par des actions concernant le « bon usage des médicaments » (23 %) ou la « prévention des infections et de l’antibiorésistance » (6,9 %), anticipant sans doute la mise en place des dépistages par TROD angine et cystite puis prescription d’antibiotiques à l’officine, entrés en vigueur au printemps 2024. Viennent ensuite les actions pour « l’amélioration de la prévention, du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge des cancers » (6,1 %) et le « repérage et prise en charge des troubles nutritionnels » (3,7 %).
« Les pharmaciens se sont massivement formés à la prescription et à la vaccination, questionnant ainsi le rôle du DPC, s’interroge cependant l’Agence. En effet, le DPC a pour objectifs le maintien et l’actualisation des connaissances et des compétences ainsi que l’amélioration des pratiques. Il doit donc venir questionner, confronter, conforter la pratique quotidienne du professionnel. Ici, le dispositif n’a servi que de soutien à l’acquisition d’une nouvelle compétence, l’éloignant un peu plus de sa vocation première. »
En pratique, les actions non présentielles ont toujours la cotte avec deux tiers des inscriptions (68,9 %) « alors que ce format ne représente que 20,6 % de l’offre de DPC proposée », fait remarquer l’ANDPC. Mais elles sont en baisse de 7 % en faveur du présentiel (+ 2,5 points), du format mixte (+ 1,9 point) et de la classe virtuelle (+ 2,6 points). Autre fait marquant, la demande pour les démarches d’évaluation de pratiques professionnelles (EPP), qui permettent au professionnel de santé de s’interroger sur sa pratique professionnelle, de la comparer à un référentiel et de mener des actions d’amélioration, progresse. La part d’EPP a été multipliée par 5,2 en 2023, à 11,8 %. La part des inscriptions à des actions de formation continue augmente de 13,8 %, à 64,2 %, alors que les programmes intégrés (associations de plusieurs types d’actions) diminuent à 24 % (-23,4 %).
Pour rappel, une démarche DPC doit comporter au moins deux actions parmi les actions de formation, d’EPP ou de gestion des risques, et au moins une action s’inscrivant dans les orientations prioritaires sur la période triennale concernée.
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