Annoncé dès hier par le ministre de la Santé, le critère de l’orientation sexuelle va être levé pour l’accès au don du sang. Mais ce n’est pas la seule mise à jour dans les critères de sélection des donneurs. La liste des médicaments donnant lieu à un ajournement du candidat au don, allant d’une semaine à trois ans, a aussi fait l’objet d’une actualisation.
Hier, Olivier Véran annonçait qu’à partir du 16 mars sera levé l’ajournement au don du sang pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH), supprimant ainsi toute discrimination liée à l’orientation sexuelle. De fait, le questionnaire préalable à tout don du sang doit être modifié pour supprimer les questions portant sur les HSH. Deux questions sont en revanche ajoutées sur la prise de traitements pré ou post-exposition au VIH. L’utilisation de ces traitements entraîne un ajournement du candidat pour une durée de 4 mois à compter de la dernière prise du traitement.
La liste des situations à risque a été mise à jour et publiée ce matin au « Journal officiel ». Il est par exemple précisé que l’administration d’AINS entraîne une contre-indication temporaire d’une journée après arrêt du traitement. Quand il s’agit d’aspirine, la contre-indication est de 5 jours après arrêt du traitement. L’administration de certains vaccins est aussi concernée. Il faut ainsi attendre 4 semaines pour pouvoir donner son sang après avoir reçu un vaccin vivant atténué. Lorsqu’une vaccination antirabique est réalisée après exposition au virus, la contre-indication est d’une année après exposition. Par ailleurs, la corticothérapie par voie générale entraîne une contre-indication de deux semaines après arrêt du traitement, quand la prise d’antibiotiques (hors acné simple) est soumise à une contre-indication d’une semaine après arrêt du traitement et de deux semaines après la fin des symptômes. Certaines situations à risque contre-indiquent le don du sang de façon permanente, par exemple en cas d’antécédent de transfusion sanguine, d’allogreffe ou de xénogreffe, de traitements par extraits hypophysaires avant 1989, de greffe de dure-mère ou de cornée, d’intervention neurochirurgicale et ophtalmique antérieure au 1er avril 2001 ou encore l’usage de drogues par voie injectable, y compris des substances dopantes sans prescription.
Enfin, l’administration de 18 molécules entraîne un ajournement au don compris entre une semaine et trois ans. Il s’agit de l’acétazolamide, du baclofène, de la carbamazépine, du carbimazole, du danazol, des sels de lithium, du méthimazole, du méthotrexate, du modafinil, du raloxifène, de la thalidomide, du topiramate et des dérivés du valproate (une semaine) ; du mycophénolate mofétil (6 semaines) ; de l’alitrétinoïne, de l’isotrétinoïne (1 mois) ; de la testostérone (6 mois) ; et de l’acitrétine (3 ans).
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