Les résultats du baromètre 2022 sur les produits de premier recours renforcent les convictions de l’association NèreS qui veut faire du pharmacien la clé d’entrée du système de santé. Afin de lutter contre les déserts médicaux eux-mêmes engendrés par un manque criant de médecins sur le territoire, NèreS propose « un parcours de soins qui, pour les maux du quotidien, ne débute plus chez le généraliste débordé, mais chez le pharmacien ». Une solution qui serait « immédiatement opérationnelle puisque le pharmacien est déjà là, au coin de la rue », insiste Vincent Cotard, président de NèreS. Pour cela, il faut impérativement enrichir l’offre en médicaments accessibles sur le conseil du pharmacien. Car aujourd’hui, seulement 98 molécules sont disponibles sans ordonnance en France, contre 210 à l’échelle européenne. « Je ne comprends pas pourquoi les Français n’ont pas accès aux mêmes molécules que les autres patients européens », note Vincent Cotard.
NèreS propose de lancer une expérimentation de 2 ans pour « construire une stratégie de santé du premier recours qui contribue à une meilleure accessibilité aux soins et favorise la prévention ». Car c’est le deuxième axe défendu par l’association : faire du pharmacien le référent prévention des Français. « Les Français ont déjà intériorisé l’officine comme lieu de prévention et sont soucieux de leur bien-être, cette approche permettrait de toucher plus facilement les populations qui consultent peu ou pas de médecin », souligne Luc Besançon, délégué général de NèreS. En collaboration avec les pouvoirs publics, cette expérimentation s’appuierait sur des officines pilotes installées dans des territoires aux particularités géographiques et démographiques différentes, et travaillerait sur des thématiques qui restent à déterminer.
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