Une étude menée sur plus de 2 000 patients français souffrant de Covid long met en lumière une lente amélioration des symptômes à deux ans pour la grande majorité des patients (91 %). Seulement 5 % bénéficient d’une amélioration rapide, tandis que 4 % souffrent au contraire de symptômes importants et persistants.
Une étude, réalisée auprès de 2 197 patients adultes souffrant de Covid long intégrés à la cohorte ComPaRe (Communauté de patients pour la recherche) de l’AP-HP entre décembre 2020 et juillet 2022, identifie trois trajectoires d’évolution du Covid long. La très grande majorité des patients (91 %) enregistre une lente amélioration des symptômes, soit une réduction moyenne des symptômes à deux ans d’environ 25 %. Ils présentaient le plus souvent un historique de pathologies fonctionnelles.
Au contraire, 5 % des patients ont bénéficié d’une amélioration rapide avec une rémission complète à 2 ans. Ils étaient plus jeunes et n’avaient pas d'antécédents de maladie fonctionnelle. Ils présentaient plus fréquemment des douleurs cervicales, dorsales et lombaires et des symptômes digestifs (diarrhée notamment) lors de leur maladie aiguë.
Une minorité de patients (4 %) souffrent, en revanche, de symptômes « hautement persistants ». Ces derniers étaient généralement plus âgés, fumeurs et avaient un antécédent de maladie auto-immune. Ils présentaient plus fréquemment des symptômes à type de tachycardie, bradycardie, palpitations, arythmies, bouffées de chaleur, sueurs et intolérance au froid et au chaud, lors de leur maladie aiguë.
L’étude, publiée en mai dans la revue « International Journal of Infectious Diseases », rappelle que le Covid long a été défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie qui touche des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 et qui présentent des symptômes depuis au moins deux mois ne pouvant s’expliquer par un diagnostic alternatif. Selon l’AP-HP, environ une personne sur dix infectée par le SARS-CoV-2 « rapporte des symptômes au long cours tels qu’une fatigue persistante, un brouillard mental, un essoufflement ou une perte d’odorat ou de goût » et 90 % des personnes atteintes d’un Covid long « rapportent encore des symptômes un an après leur infection initiale ».
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