À l’occasion des 15 ans des biosimilaires, et dans le cadre des discussions qui vont s’ouvrir sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, Sandoz fait part de ses pistes pour développer ce marché de manière pérenne. Le laboratoire propose notamment la mise en place de protocoles de dispensation, au cours d’un entretien pharmaceutique rémunéré.
Premier laboratoire à avoir lancé un médicament biosimilaire en 2006, l’hormone de croissance Omnitrope (somatropine), Sandoz poursuit les objectifs d’un développement des biosimilaires pérenne et de l’amélioration de l’accès aux traitements pour les patients, tout en permettant des économies afin de garantir la soutenabilité du système de santé. Le groupe compte déjà 8 biosimilaires dans son portefeuille, commercialisé dans une centaine de pays, et annonce qu’il va en lancer une quinzaine d’autres dans les 10 prochaines années. Reste à garantir leur pénétration sur le marché français. Si les biosimilaires à l’hôpital ont bien progressé ces dernières années, le marché de ville reste en retrait avec une pénétration inférieure à 30 %.
Alors que le PLFSS 2022 va être présenté en Conseil des ministres mercredi avant de rejoindre le Parlement, Sandoz détaille ses pistes : assurer la confiance des patients grâce à la décision médicale partagée entre le médecin et le patient ; favoriser la formation des professionnels de santé et l’interprofessionnalité ; ainsi que poursuivre, valoriser et simplifier les incitations à la prescription de biosimilaires à l’hôpital comme en ville tout en impliquant le pharmacien. Car, explique Mireille Saliba, présidente de Sandoz France, son rôle « devient de plus en plus pertinent aujourd’hui », c’est pourquoi le laboratoire aimerait que soient mis en place des « protocoles de dispensation pour les médicaments biologiques et les biosimilaires » à déployer au cours « d’entretiens pharmaceutiques rémunérés ».
La substitution biosimilaire par le pharmacien n’a pas la préférence de Sandoz, qui privilégie la décision partagée entre médecin et patient pour l’interchangeabilité. Néanmoins, Mireille Saliba juge que cette substitution « peut être envisagée pour certaines molécules du fait de leur maturité », mais « pas pour tous les traitements, toutes les pathologies et tous les patients ». À ses yeux, penser à une substitution telle qu’elle existe pour le générique est « une vision peut-être court-termiste car cela va permettre d’augmenter la pénétration des biosimilaires dans un premier temps, puis on va atteindre un palier, c’est ce qu’on a appris du modèle générique ». Partant de ce constat, Sandoz « accompagne la construction d’un nouveau modèle avec tous les acteurs impliqués, incluant le pharmacien » basé sur la formation, l’information et la sensibilisation, « à travers des outils et des programmes d’accompagnement ».
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