Réclamé par la profession qui s’était offusquée de son abrogation dans la dernière loi de financement pour la Sécurité sociale (LFSS 2020), le droit de substitution biosimilaire revient sur le tapis par le biais d’un amendement déposé la semaine dernière à l’occasion de l’examen du PLFSS 2021 à l’Assemblée nationale.
Déposé dans la nuit de jeudi à vendredi la semaine dernière par les députés Agnès Firmin Le Bodo et Paul Christophe, cet amendement prônant le retour du droit de substitution biosimilaire pour le pharmacien a immédiatement fait réagir le syndicat de médecins Les Spécialistes-CSMF (Confédération des syndicats médicaux français).
Dans un communiqué virulent publié vendredi, le président de ce syndicat, Franck Devulder, s’oppose fermement à ce que les pharmaciens aient le droit de substituer un médicament biologique d’origine par un biosimilaire. Il y énumère les « nombreux risques » d’une telle pratique, notamment « en matière d’observance, d’effets nocébo connus du switch sans concertation, d’une plus grande difficulté d’usage, d’un risque d’immunogénicité ». Ne reconnaissant aucunement le pharmacien comme l’expert du médicament, il estime que le changement du traitement de référence par un biosimilaire « nécessite une large information du patient pour son accord et un suivi rigoureux et prolongé par le médecin ».
Cet amendement qui propose un article additionnel après l’article 38 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 sera examiné, au même titre que plus de 2000 autres amendements, en séance plénière de l’Assemblée nationale à partir de demain et jusqu’à vendredi. Le budget de la Sécu est ensuite attendu au Sénat où son examen commencera le 9 novembre prochain, pour un vote solennel prévu le 17 novembre.
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