Lors de la plénière multilatérale avec les syndicats de pharmaciens, mardi 5 mars, l’assurance-maladie s’est abstenue de s’engager sur le volet économique de la convention pharmaceutique, et plus particulièrement sur la revalorisation des honoraires de dispensation. Elle s’est, en revanche, penchée sur un aspect spécifique de l’économie officinale : la viabilité des officines situées en territoires fragiles.
Le manque d’engagement de l’assurance-maladie sur ce qui constitue le cœur métier du pharmacien – la dispensation et par conséquent la revalorisation des honoraires- n’a pas manqué, mardi, de susciter l’agacement des deux syndicats représentatifs de la profession, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Toutefois, l’avenir des officines en territoires fragiles, thématique de l’un des sept groupes de travail de ces négociations conventionnelles, a fait l’objet de propositions de la part de l’assurance-maladie. C’est dire si les pouvoirs publics partagent les inquiétudes de la profession quant à un relâchement du maillage officinal qui compromettrait l’accès aux soins et susciterait de nouvelles problématiques en matière de santé publique. La proposition de la FSPF qui consiste à créer un forfait de permanence susceptible de permettre aux pharmacies de ces territoires de maintenir leur ouverture, en dépit de la baisse de fréquentation et/ou du nombre de prescripteurs, a été retenue par l’assurance-maladie. Celle-ci propose un montant maximal de 20 000 euros par officine sur la base d’une enveloppe annuelle fermée correspondant au nombre total d’officines aidées. Ce montant est bien inférieur à celui pressenti par la FSPF mais il fera l’objet de négociations ultérieures.
Quant aux conditions d’éligibilité, pour l’heure, l’assurance-maladie propose que ces pharmacies répondent aux critères suivants : être dans un des territoires listés par les arrêtés, être dans une zone ZIP médecin et avoir un chiffre d’affaires inférieur à un seuil qui reste à définir. De même, la sélection prendra en compte l’offre locale et l’expertise sur la situation financière de ces pharmacies. Elles feront par ailleurs l’objet d’un contrat tripartite avec l’ARS et la CPAM. Reste que la définition de ces territoires fragiles demeure suspendue à la publication d’un arrêté…
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