La fin de la distribution gratuite, en officine, sur les stocks d'État, se justifie, selon la Direction générale de la santé (DGS), par le fait que « la production de masques et d'EPI est à nouveau abondante, (que) les échanges commerciaux ont repris, (que) les stocks mondiaux sont reconstitués et (enfin que) les délais de livraison sont revenus à la normale ». Précisant en parallèle que des moyens sont donnés aux agences régionales de santé (ARS) et au ministère pour « détecter en amont les situations de tension sur les EPI », la DGS ajoute que l'État « conservera la possibilité de reprendre la main à tout moment, dès lors que la situation sanitaire l’exigera ». Ainsi, en cas de rebond épidémique « l'approvisionnement des professionnels de santé libéraux ou intervenants à domicile sera toujours assuré par les pharmacies d’officines qui recevront du stock de la part de l’État, selon le modèle éprouvé ces derniers mois ».
Retour au droit commun
Un stock d'État qui s'élève désormais à dix semaines de consommation et qui « laisse le temps de voir venir », ajoute le ministère de la Santé, d'autant qu'il s'ajoute aux trois semaines de stock que doivent constituer les professionnels de santé comme les établissements sanitaires et médico-sociaux. « Avec 13 semaines de stock, le risque est sécurisé et si la crise et/ou les tensions d'approvisionnement devaient durer, cela nous donne le temps de nous organiser, de mobiliser des acteurs français pour une production nationale. Les contacts sont pris, nous seront prêts le moment venu. »
La volonté des autorités sanitaires de mettre fin à la distribution des stocks d'État ne convient pas à tout le monde. Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, répète à l'envi que « cette décision est complètement décalée » et qu'au regard de la situation épidémique, « ce n'est clairement pas un bon signal ».
A contrario, les pharmaciens se montrent plutôt sereins, à l'instar de Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO). « Cette mesure exceptionnelle, qui aura duré de mars à octobre, était justifiée par l'impossibilité pour les professionnels de santé de s'approvisionner correctement. Du moment qu'on peut le faire, qu'il n'y a plus de problème de tension, il est logique que l'on revienne au droit commun. »
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