La classe pharmacologique
Erleada renferme de l’apalutamide, un puissant anti-androgène ; plus précisément, il s’agit d’un inhibiteur sélectif du récepteur aux androgènes exerçant une importante activité antitumorale via une diminution de la prolifération cellulaire tumorale et une augmentation de l’apoptose.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué dans le traitement du cancer de la prostate résistant à la castration non métastatique, présentant un risque élevé de métastases ou métastatique hormonosensible en association avec un traitement par suppression androgénique.
Erleada est présenté sous forme de comprimés dosés à 60 mg.
La posologie recommandée est de 240 mg (soit 6 comprimés) une fois par jour, avec un verre d’eau, de préférence à la même heure, pendant ou en dehors des repas.
Attention : le passage dans le sperme n’étant pas connu, il est recommandé aux hommes ayant des rapports sexuels avec des femmes en âge de procréer d’utiliser un préservatif associé à une autre méthode de contraception hautement efficace, pendant le traitement ainsi qu’au cours des 3 mois qui suivent la dernière prise d’Erleada.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Une des premières lignes de défense pharmacologique importante contre le cancer de la prostate localement avancé ou métastasé est représentée par l’hormonothérapie, autrement dit le blocage de l’action de la testostérone pour inhiber le développement de la tumeur. Cela via trois catégories de produits : les analogues de la LH-RH administrés par voie sous-cutanée (leuproréline-Eligard, goséréline-Zoladex, buséréline-Supréfact, triptoréline-Décapeptyl), les antagonistes de la LH-RH (dégarélix-Firmagon), également par voie sous-cutanée et les anti-androgènes (bicalutamide-Casodex, nilutamide-Anandron, cyprotérone-Androcur), administrés par voie orale et dont fait partie Erléada.
Les tumeurs résistant à l’hormonothérapie bénéficient de l’abiratérone-Zytiga, qui bloque la synthèse des androgènes fabriqués par les cellules tumorales, et l’enzalutamide-Xtandi, qui inhibe la voie de signalisation des récepteurs aux androgènes.
À la « chimiothérapie standard », représentée par le docétaxel – Taxotère, s’est ajouté récemment le cabazitaxel – Jevtana.
Enfin, au cours des événements osseux sont utilisés le zolédronate-Aclasta (perfusion) et le dénosumab-Xgéva (voie sous-cutanée).
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par une fatigue, une éruption cutanée, une perte de poids, des arthralgies et des chutes. En cas d’effet indésirable intolérable, il est conseillé de suspendre les prises jusqu’à l’amélioration des symptômes, puis de les reprendre à la même dose ou à une dose réduite (180, voire 120 mg/j) si nécessaire.