L'analyse des eaux usées pour y traquer des résidus de médicaments, voire des virus, n'est pas une méthode tout à fait nouvelle.
Mais la découverte faite par des chercheurs coréens dans les égouts de Séoul (Corée du Sud) interpelle. Les scientifiques ont en effet relevé que la concentration en sildénafil (Viagra) était particulièrement élevée le week-end dans les installations de traitement de l'eau du quartier chaud de Gangnam. Les auteurs de l'étude, publiée ce mois dans « Scientific Reports », estiment ainsi que la consommation de PDE-5i (inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5) était supérieure de 31 % en amont et en aval de deux usines de traitements des eaux de la capitale. Que ce médicament se retrouve, comme de nombreux autres, dans les eaux usées des villes, n'a rien de vraiment étonnant. Ce qui l'est plus, c'est que cette surconsommation de Viagra ait été révélée non pas dans un quartier dense en résidences seniors et autres EHPAD, mais dans une zone riche en bars et discothèques, fréquentée plutôt par des hommes jeunes…