Selon le rapport que vient de publier l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (ANCCLI), les Français ne sont pas préparés à faire face à un éventuel accident nucléaire. Pour améliorer le dispositif en place, l'association suggère la distribution d'iode hors du réseau officinal.
Distribués par les autorités françaises, de façon préventive, aux riverains des installations nucléaires, les comprimés d’iode protègent la thyroïde de l’iode radioactif en cas d’accident nucléaire (dans un rayon de 20 km autour des sites nucléaires). La dernière campagne de distribution d’iode a eu lieu en février 2019. Mais « avec un taux d’échec de 75 %, le bilan est rude », alerte l'ANCCLI. De fait, sur les 2,2 millions de riverains ciblés, seulement 550 000 seraient, selon elle, allés chercher leurs comprimés en pharmacie. Trois ans après la campagne de 2019 la France s’apprête à déployer, en février 2022, la prochaine campagne de distribution d’iode, « a priori dans les mêmes conditions que la précédente et sans avoir tiré d’enseignements sur les dysfonctionnements constatés », craint l'ANCCLI, qui donne 9 mois aux pouvoirs publics pour faire mieux.
Avec cet objectif, et afin « d'optimiser les résultats de la prochaine campagne de février 2022 », l’ANCCLI suggère ni plus ni moins « d’autoriser la distribution d’iode en dehors des pharmacies (...) et de confier la distribution d’iode aux 1 600 maires des communes concernées ».