* La découverte d’un charnier dans les montagnes de Géorgie réunit un agent du FBI, un commandant de police et la survivante du célèbre tueur en série Jacob Ness : les aficionados de Lisa Gardner devinent qu’il s’agit de l’agent spécial Kimberly Quincy, du commandant D.D. Warren et de Flora Dane, mais nul besoin d’avoir lu ses précédents ouvrages pour se laisser séduire, « Au premier regard », par la personnalité de ces trois enquêtrices aux caractères bien trempés. (Albin Michel, 470 p., 22,90 €)
* Venue de l’industrie cinématographique, Maria Gründ situe son premier roman sur une île au large de la côte est de la Suède. Dans « la Fille renard », le corps d’une adolescente s’est échoué sur le rivage, tandis que de l’autre côté de l’île, une riche collectionneuse de livres rares est assassinée. Des masques d’animaux sont retrouvés sur les lieux. La vengeance du tueur ne fait que commencer. (Robert Laffont, 423 p., 21,90 €)
* Né en 1959 en Ukraine et installé en Lituanie, Jaroslav Melnik, qui écrit en russe, a été récompensé pour ses romans et nouvelles mêlant science-fiction et conte philosophique (« Espace lointain », « Macha ou le IVe Reich »). Si « l’Oiseau qui buvait du lait » est un vrai roman policier, avec au cœur de l’enquête un commissaire fatigué, le suspense y frôle l’ésotérisme. Tout commence par le meurtre, à Vilnius, de plusieurs jeunes mères allaitantes, des oiseaux morts près des cadavres. (Actes Sud, 492 p., 24,50 €)
* Créateur de séries à succès et primo-romancier, Franck Ollivier ravive, dans « l’Ombre », le triste souvenir d’un serial killer, un prêtre exécuté vingt ans auparavant, après un meurtre perpétré dans les montagnes de Californie. Une agente spéciale est dépêchée sur les lieux avec un écrivain célèbre, spécialiste du tueur. Le récit, qui fait alterner l’enquête actuelle et l’itinéraire du prêtre, oscille entre la personnalité du meurtrier et celle de l’écrivain qui l’étudie. À la poursuite d’une ombre ? (Albin Michel, 471 p., 22,90 €)
* Jacques Moulins continue de creuser son sillon : après « le Réveil de la bête » et « Retour à Berlin », « Menaces italiennes » nous transporte à Gênes, où s’est installée la cellule antiterroriste d’Europol que dirige Deniz Salvère. Sa mission est de mettre à jour et de déjouer les méthodes utilisées par l’ultradroite pour déstabiliser les démocraties européennes. On entre dans les coulisses et les zones sombres des grandes institutions. (Gallimard, 377 p., 20 €)
* Il est difficile de mentionner « la Porte du vent » sans rappeler que Jean-Marc Souvira, ancien commissaire divisionnaire, a chapeauté l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains et de la grande délinquance financière. Son sixième roman, huit ans après « les Sirènes », est une histoire du crime organisé en France, et plus précisément de l’association de la mafia juive et de la mafia chinoise, très lucrative depuis qu’elle s’est scellée au moment de la Première Guerre mondiale et qui a tourné aux règlements de compte entre les communautés quand les jeunes générations ont inclus la drogue dans leurs trafics. (Fleuve, 581 p., 22,90 €)
* Polar ou western, road trip de feu et de sang à travers l’Utah, le Nevada et la Californie, « les Mille Crimes de Ming Tsu » se déroule au moment de la construction de la voie ferrée pour la Central Pacific par des immigrés chinois. C’est le premier roman de Tom Lin, né en Chine, émigré avec ses parents aux États-Unis et qui est, à 25 ans, le plus jeune écrivain à avoir reçu la prestigieuse Carnegie Medal for Excellence in Fiction. Son héros est un orphelin, formé par son père adoptif américain à l’art de tuer, qui se lance à la poursuite de son épouse blanche, qu’on lui a enlevée. (Gallimard, 403 p., 24 €)
* Johana Gustawsson est une auteure française, qui a notamment publié la trilogie « Roy & Castells » (« Block 46 », « Mör », « Sång ») et qui habite maintenant sur une île en Suède. C’est justement sur « l’Île de Yule », au large de Stockholm, que débarque Emma, afin de procéder à l’inventaire des biens que renferme le manoir de la richissime famille Gussman. Où, neuf ans plus tôt, une adolescente a été retrouvée pendue. Une autre jeune fille sera bientôt retrouvée morte. Un thriller enraciné dans les rites vikings. (Calmann-Lévy, 328 p., 19,90 €)
* Erik Axl Sund est le nom de plume d’un duo suédois de compères venus de la musique et qui se sont fait connaître dans le roman noir. Après « les Corps de verre » et « Une vie de poupée », « Saison morte » est le troisième volet, indépendant, de la série « Mélancolie ». L’ouvrage est dense, dans lequel plusieurs meurtres conduisent sur la piste d’enfants disparus, de parents qui auraient mieux fait de s’abstenir, d’une secte qui pratique des expériences de mort imminente et d’une jeune fille qui évoque la Vittra, une créature mythologique de la forêt. (Actes Sud, 443 p., 23,80 €).