Et si notre masque, devenu l'accessoire indispensable de notre sécurité, faisait autre chose que filtrer ? L'utilisation mondialisée du bout de tissu génère une concurrence nouvelle qui déborde largement la seule industrie textile. Les spécialistes de la high-tech, notamment en Asie, rivalisent d'imagination pour profiter d'un marché qui explose. Ainsi, au Japon, la start-up Donut Robotics a créé un masque traducteur. Le C-Face mask aide les utilisateurs à respecter la distanciation physique tout en faisant office de traducteur. Le dispositif fonctionne en transmettant par Bluetooth les paroles de celui qui le porte vers une application de smartphone qui permet aux gens de se parler jusqu'à dix mètres de distance. Cet équipement léger, en silicone, pourrait être utile pour les médecins qui veulent communiquer avec les patients en gardant une distance de sécurité, souligne la société. Côté performances, le C-Face mask peut traduire une conversation du japonais dans d'autres langues comme l'anglais, le coréen et l'indonésien. Lancé en février prochain au prix de 32 euros, il ne dispensera toutefois pas du port d'un masque classique…
À Singapour, un autre type de masque high-tech a été imaginé pour venir au secours des soignants. Équipé de capteurs qui mesurent la température du corps, le rythme cardiaque, la pression sanguine, le niveau d'oxygène du sang et envoie ces données à un smartphone par Bluetooth, il permet une distanciation physique, même lors des mesures de constantes biologiques. Ses concepteurs espèrent tester ce masque au plus vite pour pouvoir le commercialiser.
Et pour ceux qui veulent aussi combattre la pollution des grandes villes, le Sud-Coréen LG Electronics a conçu un masque purificateur d'air. D'aspect futuriste, ce masque en plastique blanc traite l'air avec deux filtres de chaque côté du visage et un ventilateur pour le faire circuler. Les filtres, qui s'adaptent à la capacité de respiration de l'utilisateur, fonctionnent sur le modèle des purificateurs d'air des maisons et bloquent l'essentiel des particules nocives, selon son concepteur. Si, en plus, il arrête le SARS-CoV-2 !
Avec l'AFP