* À la Fondation Louis Vuitton, « Monet-Mitchell ». Ils ont 85 ans d’écart. Son « Soleil Levant » en 1872 fait de lui le père de l’impressionnisme. Elle est Américaine de Chicago, une expressionniste abstraite reconnue, lorsqu’elle s’installe en 1967 à Vétheuil, à quelques kilomètres de Giverny. Claude Monet (1840-1926), à partir de 1910, « veut rendre ce qu’il éprouve devant la nature et fixer ses sensations ». Il observe les nymphéas de son jardin, quelles que soient les saisons et la lumière. Les motifs se dissolvent et la sérialité le conduit à la porte de l’abstraction. Joan Mitchell (1925-1992), qui a probablement vu les « Nymphéas » au musée de l’Orangerie, recherche le « feeling », l’émotion, au contact de la nature transformée par sa mémoire, qu’elle rend avec une approche gestuelle. « Ma peinture est abstraite, disait-elle, mais c’est aussi un paysage. » Trente-cinq Nymphéas de Monet dialoguent avec 35 peintures et pastels de Mitchell, auxquels s’ajoute pour elle une rétrospective avec une cinquantaine d’œuvres. (Jusqu'au 27 février, fondationlouisvuitton.fr)