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A cause des pénuries de médicaments, Justine fera une septicémie
Vendredi 12 janvier 2024
« Justine, 3 ans, ne comprend pas pourquoi son antibiotique pour soigner son infection rénale est en rupture. Trois jours plus tard, elle fera une septicémie ». Tel est le message qui accompagne le portrait d’une petite fille, sur un flyer distribué depuis début janvier, dans les pharmacies d’Alpes-Maritimes, par la Fédération pharmaceutique méditerranée (FSPF). Au dos du prospectus, les patients sont invités à signer une lettre adressée au président de la République : « Monsieur le président, ma santé est en danger, afin de ne pas vivre la situation de Justine, je soutiens mon pharmacien », stipule-t-elle.
« Les flyers, qui seront envoyés à l'Élysée, visent à interpeller Emmanuel Macron sur les pénuries de médicaments et les risques pour les patients. 67 000 flyers ont été distribués dans les officines du département, soit environ une cinquantaine par pharmacie », indique Emmanuel Hess, pharmacien à Nice et représentant du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes.
Au centre de la demande, le syndicat réclame une revalorisation des prix des médicaments « pour pouvoir passer devant les listes d'attente de certains pays qui eux, ont déjà augmenté les prix, par exemple l'Allemagne. La baisse du prix de médicaments ne peut pas être la seule variable d'ajustement du trou de la Sécurité sociale, car la contrepartie, c'est que les industriels vont préférer les vendre ailleurs. »
C.D.
Sous le cercle polaire et solidaires
Vendredi 5 janvier 2024
Anne-Sophie, pharmacienne, et Gabrielle, préparatrice en pharmacie, s’engageront le 19 janvier auprès de quatre autres jeunes femmes originaires, comme elles, de Normandie, dans le Laponie Trophy. Ce raid exclusivement féminin de trois jours sous le cercle polaire finlandais, par des températures pouvant atteindre les -40 °C, n’est pas seulement sportif. Car si trail, raquettes, run and bike, ski de fond et parcours d'obstacles dans la neige, font bien partie du programme, l’objectif est avant tout de soutenir l'association « Vivre comme avant » qui accompagne les femmes touchées par le cancer du sein.
Mais ce n'est pas tout, puisque chaque équipe peut choisir de financer en plus une autre association. Celles qui se sont surnommées « 6 mamans pour des sourires » se sont donc lancé un autre défi, en parrainant l’association « Les clowns de Sarah », des bénévoles qui, trois fois par semaine, vont divertir les enfants hospitalisés à Évreux et Lisieux, leur offrent des cadeaux et organisent un spectacle de Noël chaque année.
En plus de leurs vies professionnelles et familiales, les 6 jeunes mamans ont donc fait de multiples démarches pour trouver des sponsors et faire connaître l'association qu'elles défendent. Une petite visite chez le cardiologue s’est également imposée, les efforts au grand froid n’étant pas à prendre à la légère. Pour ce qui est de l’entraînement, elles ont participé à différentes courses dont un Ekiden ou marathon en équipe, font du vélo pour certaines, de la course à pied ou du renforcement musculaire pour d’autres, « avec plus ou moins de rigueur selon les binômes » précisent-elles dans un sourire. « Pour le ski de fond, nous misons sur la chance du débutant ! »
Leur aventure est à retrouver sur leurs comptes Facebook ou Instagram « 6 mamans pour des sourires - lt 2024 ».
Alice Baron
Crédit photo : Alice Baron
Il faut être malade pour s’en prendre à un pharmacien
Vendredi 22 décembre 2023
Chaque jour en France, 65 professionnels de santé, qu’ils soient médecins, infirmiers, kinés, pharmaciens, sage-femme, ou autres, qu’ils exercent à l’hôpital, en clinique, cabinet ou officine, sont agressés, insultés, violentés… voire pire. Un chiffre inacceptable, alors que le rôle premier de ces professionnels est de soigner, conseiller et accompagner les citoyens dans des moments souvent difficiles. Face à ce constat, le ministère de la Santé a lancé, le 19 décembre, une campagne de communication pour lutter contre les violences faites aux professionnels de santé. Avec une affiche spécifiquement dédiée aux pharmaciens.
L’objectif de la campagne est double. D’une part, rappeler au grand public que face à toute forme de violence un seul principe s’applique : la tolérance zéro. D’autre part, inciter les professionnels de santé à signaler et déposer plainte pour chaque fait de violence.
Pour que cette campagne ne tombe pas aux oubliettes, tous les professionnels de santé recevront, via les Ordres et les fédérations professionnelles, un kit de communication comprenant : les affiches, une fiche réflexe « que faire en cas de situation de violences » et un courrier type qu’ils pourront adresser aux patients qui se comportent mal.
C.D.
Des ministres dans une pharmacie
Vendredi 15 décembre 2023
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau et la ministre déléguée aux Professions de santé Agnès Firmin Le Bodo, se sont rendus, mercredi 13 décembre, dans une pharmacie du XIXe arrondissement de Paris. Leur objectif ? Faire le point sur la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19, et surtout, appeler les Français à se vacciner plus contre ces infections, pour passer de bonnes fêtes et pour que les hôpitaux ne soient pas débordés cet hiver.
« On a franchi les 10 millions de vaccinations sur la grippe, on a franchi les 5 millions sur le Covid. On est toujours en avance par rapport aux chiffres de l'an dernier sur le Covid, il faut qu'on rattrape un peu sur la grippe. Et c'est le bon moment pour le faire », a ainsi déclaré Aurélien Rousseau lors de cette rencontre, qui pense surtout à ceux qui vont retrouver leurs parents, leurs grands-parents à Noël : « On serait tous plus rassurés si tout ce petit monde autour du sapin était vacciné », a poursuivi le ministre, tout en rappelant que pour se faire vacciner, c’est hyperfacile : « Toutes les pharmacies, les infirmières, les médecins peuvent le faire, les doses sont là. »
C.D.
Crédit photo : X
Un don du sang en musique
Vendredi 8 décembre 2023
À l'Opéra de Bordeaux, les citoyens ont pu donner leur sang en musique, le temps d’une journée. Ainsi, le 7 décembre, les dons ont eu lieu au rythme de différentes prestations musicales que Michel Jane, directeur régional de l’Établissement français du sang (EFS), qualifie de « moment privilégié à l'approche des fêtes, où il faut à tout prix augmenter nos réserves ». En effet, « le mois de décembre est souvent marqué par une baisse de la fréquentation des collectes », indique l'EFS. Au niveau régional, « le déficit est d'environ 1 300 produits sanguins, pour environ 15 000 au niveau national », selon le médecin.
Pour Emmanuel Hondré, directeur de l’Opéra national de Bordeaux, « don du sang et don sur scène vont de pair » : la musique qui coule est, selon lui, « source d'apaisement » pour les donateurs. Un constat partagé par Salvatore Caputo, chef de chœur à l'Opéra bordelais depuis 2014, qui n’a pas hésité à donner son sang juste avant de diriger les chanteurs : « Je donne régulièrement, mais aujourd'hui c'est sur mon lieu de travail, donc je trouve important de mélanger musique, partage et convivialité. » Quant à Juliette Sacheau, 28 ans, venue donner son sang pour la première fois, la musique a été un véritable réconfort : « J’étais stressée au début, mais le fait d'être dans ce lieu, avec un très beau plafond et de la musique qui détend, je n'ai plus vu les aiguilles, ni le sang. » Un cadre idéal pour agir pour la bonne cause.
C.D.
Crédit photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Des médicaments pour Gaza
Vendredi 1er décembre
Des médecins, des infirmiers, mais aussi des pharmaciens sont à bord du Dixmude. Le porte-hélicoptères français Dixmude, configuré pour offrir du soutien hospitalier aux civils blessés de la bande de Gaza, a accueilli le 28 novembre de « premiers patients en urgence relative » dans le port égyptien d'Al-Arich, a annoncé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. « Ce soir nous avons les premiers patients en urgence relative qui ont été accueillis sur le bateau, tout cela va monter en puissance lentement », a déclaré M. Lecornu, se félicitant de ce que la France soit « la première puissance occidentale à mettre des moyens de soins aussi près de la bande de Gaza. »
La structure hospitalière du navire comprend deux blocs opératoires, 40 lits, plus de 80 soignants, des médicaments, des scanners et des laboratoires d'analyses. La France a déjà acheminé « plus de 100 tonnes » de fret humanitaire depuis le début de la guerre, notamment via des rotations d'avions militaires, a rappelé le ministre.
D.D. avec l'AFP.
Crédit photo : DR
Dans la rue pour la pharmacie de demain
Vendredi 24 novembre 2023
Potaches ou sérieux, les slogans scandés le 21 novembre par les étudiants en pharmacie dans les rues de onze villes de France n'avaient qu'un seul objectif : alerter les pouvoirs publics sur l'urgence d'une réforme de leur cursus universitaire. Mais l'enjeu de cette réforme du troisième cycle (R3C) dépasse les amphis des facultés de pharmacie. L'introduction de ce cycle court officine prévoyant un stage de douze mois en officine engage l'attractivité du métier et, in fine, la pérennité du réseau officinal.
Les représentants de la profession ne s'y sont pas trompés. Syndicats et groupements étaient présents dans les cortèges au côté des étudiants et de leurs doyens pour rappeler que de la mobilisation d'aujourd'hui dépend l'avenir de la pharmacie de demain.
M.B.
Crédit photo : Isabelle HARSIN/PHANIE
Coup double pour un double utérus
Vendredi 17 novembre 2023
C'est lors d'une échographie de routine, en mai, que Kelsey Hatcher, américaine de l’Alabama déjà mère de trois enfants, a appris qu'elle portait non seulement des jumeaux, mais que chaque fœtus avait son propre utérus.
La jeune femme sait depuis ses 17 ans que son utérus est didelphe, c'est-à-dire qu'il possède deux cavités, une anomalie qui touche 0,3 % des femmes environ. Mais elle ne s’attendait pas à tomber enceinte dans chacun de ses utérus. « Les grossesses dans les deux utérus sont extrêmement rares, les médecins m’ont dit qu'il y avait une chance sur 50 millions qu'une telle éventualité se produise, raconte-t-elle sur Instagram. Avec mon mari, Caleb, on était époustouflés ! Durant cette première échographie, on a beaucoup rigolé ! »
Kelsey Hatcher espère pouvoir donner naissance aux deux bébés par les voies naturelles à la date d'accouchement estimée… le jour de Noël. Mais ce n'est pas gagné. Déjà, il n’est pas dit que les deux enfants naîtront le même jour : les utérus pourraient se contracter à des moments différents, à des minutes, des heures, voire des jours de distance. Ensuite, ces grossesses étant compliquées, une ou deux césariennes pourraient être nécessaires.
C.D.
Crédit photo : KELSEY HATCHER/DOUBLEUHATCHER / AFP
La blouse et les bottes
Vendredi 10 novembre 2023
Christophe Yvart se serait bien passé de cette publicité. Depuis lundi, micros et caméras défilent dans son officine de Saint-Étienne-au-Mont (Pas-de-Calais), petite commune qui fait figure d'épicentre d'une région frappée par les inondations. Les crues de la Liane et de l'Aa sont intervenues en deux temps. « Un premier épisode de crue a frappé la pharmacie dans la nuit du 2 au 3 novembre, explique-t-il au « Quotidien », à 4 heures du matin, nous sommes venus protéger et rehausser ce qui pouvait l'être - réfrigérateurs, informatique… » Mais en tout début de semaine, le rythme des marées jouant, un second épisode pluvieux a fait empirer la situation. « La décrue a bien débuté mardi soir, mais la semaine a été dure », témoigne le titulaire. De l'eau jusqu'aux genoux, Christophe Yvart garde toutefois la tête froide et gère avec calme les priorités. « Bien protéger mon informatique est essentiel car, sans elle, je perds tous mes fichiers clients, mes historiques, mon stock. Bref, je repars à zéro », dit-il ainsi en caressant le flanc de l'unité centrale de son ordinateur sauvé des eaux.
Heureusement, explique en substance Christophe Yvart, la solidarité de l'équipe, des services techniques et même des clients donne l'énergie nécessaire pour garder officine ouverte. En vitrine, une affichette arbore quelques photos de la catastrophe et le message suivant : « Nous faisons de notre mieux pour réassurer le service habituel, merci de votre compréhension. » Servir la population, même les pieds dans l'eau, c'est sans doute cela qu'on appelle le devoir de service public.
D.D.
Crédit photo : C. Yvart
Du ritonavir bloqué dans l'espace
Vendredi 3 novembre 2023
Produire dans l’espace des cristaux de ritonavir, un médicament contre le VIH : c’est le projet de la start-up américaine Varda Space. Pourquoi l’espace ? Car l’absence de pesanteur aurait des effets positifs sur la cristallisation et permettrait d’avoir des cristaux plus purs et plus gros que sur terre.
Pour vérifier le concept, Varda Space a donc envoyé dans l’espace, en juin 2023, une capsule spatiale renfermant tout ce qu’il faut pour fabriquer du ritonavir de façon autonome. Aujourd’hui, il serait temps de ramener l'objet sur la planète bleue afin d’analyser la qualité du ritonavir ainsi conçu. Mais il y a un hic : la capsule n’est pas autorisée à revenir sur Terre. Ni par l’aviation fédérale, ni par l’US Air Force qui craignent que son retour ne soit pas parfaitement maîtrisé, qu’elle dévie de sa trajectoire et finisse par percuter une zone habitée. En effet, en général, les engins spatiaux atterrissent dans la mer, mais la capsule de Varda Space devait, elle, atterrir sur une base militaire dans l’Utah, aux États-Unis.
De son côté, la start-up indique sur X (anciennement Twitter) que, dans l'attente de trouver une solution, sa « capsule se porte toujours bien » et qu’elle a été « initialement conçue pour une année complète en orbite si nécessaire ». Le ritonavir peut donc poursuivre son voyage dans l’espace quelques mois encore !
C.D.
Crédit photo : Varda Space
Terreur à l'officine
Vendredi 27 octobre 2023
Pas drôle du tout cette image ! Une pharmacienne braquée par un voyou masqué. Ce cauchemar de potard aurait pu mal se terminer… Mais il y a un « mais ». Car cette menace terrifiante est une totale mise en scène. Pour les besoins de la cause, les auteurs de la chaîne TiKToK, La Pilule avaient décidé ce matin de tourner, à l'approche d'Halloween, un braquage de pharmacie par des enfants venant quémander des bonbons. Plus convaincant que des bambins, un homme en noir au masque de scream, armé d'un fusil factice, hurle : « la caisse ou la mort ! » Pas drôle, je vous dis. Les caméras tournent. Tout le monde dans le quartier (Vanves, Hauts-de-Seine) est au courant du tournage qui rime avec faux braquage… sauf une passante, ni cliente, ni voisine de l'officine. À travers la vitrine de la pharmacie au rideau baissée elle ne voit ni les caméras, ni les membres de l'équipe goguenards qui assistent à la scène. Elle fonce donc aussitôt prévenir la police qui arrive en force (une quarantaine de fonctionnaires armés) et investit l'officine. Le comédien est menotté, fouillé. Mais rapidement, les hommes se rendent à l'évidence, le matériel vidéo et le fusil en plastique dégoupillent la situation. Tout le monde en rit.
Nous, on attend mardi prochain avec impatience pour visionner le résultat. Avec peut-être, en making-of, l'arrivée de la maréchaussée ?
Didier Doukhan
Crédit photo : DR
Livraison en vélo-cargo
Vendredi 20 octobre 2023
Depuis juin 2023, Éric Bot, titulaire de la pharmacie de Loison-sous-Lens (Pas-de-Calais) et son équipe officinale se partagent les livraisons à domicile, et s’en vont « de bon matin, à bicyclette ! » . « Je faisais le plus souvent les livraisons à domicile, j’ai essayé la camionnette, mais quand l’idée est venue d’acheter un vélo, la majorité de l'équipe a été d’accord », se souvient le pharmacien.
Le vélo de l'officine est du type cargo électrique, avec un porte-bagage arrière pouvant accueillir deux caisses Giphar et un porte-bagage avant. De plus, il est muni d’une béquille pour assurer les arrêts. Le vélo a une autonomie de 80 km, et doit être mis en charge tous les quinze jours.
Éric Bot a complété son achat par un casque réglable qui s'adapte à toutes les têtes pour la sécurité, ainsi qu'une chasuble pour la pluie, un antivol, et un tracker GPS. Les dames ont aussi demandé un porte-téléphone et une application de direction… « pour ne pas se perdre ! », raille le titulaire.
Le coût représente un investissement : « près de 5 500 euros avec tous les accessoires », précise Éric Bot. Mais la TVA est remboursée (20,6 %), et le confrère a obtenu 1 000 euros de subvention au titre de l’aide à la transition énergétique. Un investissement que ne regrette pas le titulaire : « aujourd'hui, 80 % de l’équipe est volontaire pour assurer les livraisons à domicile », se réjouit-il.
Jacques Gravend
Crédit photo : DR
Vendredi noir
Vendredi 13 octobre 2023
En ce vendredi noir, généralistes et spécialistes libéraux sont appelés à fermer leurs cabinets, annuler les consultations et déprogrammer toutes les opérations prévues, hors urgences vitales. Un appel à une grève reconductible formulé par les six syndicats représentatifs de la profession, avant de nouvelles négociations tarifaires et l'examen au Sénat de la proposition de loi Valletoux sur « l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels », ce qui exaspère les médecins.
Sur notre photo, Jean-Paul Hamon, généraliste et président d'honneur de la Fédération des médecins de France (FMF), déplore cette situation en brandissant une affiche « En grève reconductible, médecins maltraités ». « Depuis 20 ans, rien n'est fait. Aujourd'hui le démantèlement de la médecine libérale s'accélère », déclare-t-il. Lui fera une grève d’un autre genre. Pour alerter les patients sur la désertification, il consultera toute la journée de ce vendredi 13 octobre gratuitement et sous une tente, près de la mairie d'Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine.
C.D.
Crédit photo : JOEL SAGET/AFP
Cancer du sein : le message de Carla Bruni
Vendredi 6 octobre 2023
À l'occasion du lancement de la campagne Octobre rose, Carla Bruni confie, dans une vidéo publiée sur Instagram, avoir été atteinte d'un cancer du sein en 2019. « Il y a quatre ans, j'ai été diagnostiquée d'un cancer du sein. Chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, je parcours le chemin habituel pour traiter ce genre de cancer. Mais j'ai eu de la chance : mon cancer n'était pas encore agressif », dévoile l'ex-mannequin, compositrice et interprète. Pourquoi ce cancer n'était-il pas agressif ? « C'est parce qu'il n'a pas eu le temps de le devenir… Car chaque année à la même date, je fais une mammographie. Si je n'avais pas fait cela chaque année, je n'aurais plus de sein gauche aujourd'hui », poursuit-elle.
Un message qui n’a qu’un seul objectif : « Inciter toutes les femmes à faire leurs mammographies, car il en va de leurs vies », conclut l’ancienne Première dame.
C.D.
Crédit photo : Capture d'écran Instagram
Un coeur qui bat à Barcelone
Vendredi 29 septembre 2023
C’est un cœur gonflable, de 13 mètres de haut et 150 kg, qui bat sur le parvis de la faculté de médecine et de l’hôpital de Barcelone. Baptisée « le cœur secret » , l’œuvre a été offerte par l’artiste espagnol Jaume Plensa, à l’occasion de la Journée mondiale du cœur le 29 septembre, et sera visible jusqu’au 2 octobre. L’objectif est de sensibiliser sur les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde. Pour l’artiste, la relation du cœur avec le bâtiment est belle. « Nous avons transformé le bâtiment en un grand thorax et les colonnes en nervures, avec un cœur battant à l'intérieur », a-t-il déclaré. « La relation entre la science et de l'art est précieuse. Le monde médical prend soin du corps et les artistes prennent soin de l'âme. Mais l'âme n'existe pas sans corps, et vice versa. »
C.D.
Crédit photo : JOSEP LAGO/AFP
L'envoyé d'Esculape en visite à l'officine
Vendredi 22 septembre 2023
Curieuse rencontre à la pharmacie du 1er mai à Froncles (Haute-Marne)… C'était il y a quelques semaines, juste après la fermeture de l'officine. L'histoire est rapportée par le quotidien « JHM ». Tandis qu'il rentre chez lui, Bruno Margerard, l'un des deux co-titulaires reçoit l'appel paniqué de Sylvie, la femme de ménage de l'officine. La pharmacie est fermée… mais pas pour tout le monde ! Un serpent s'est glissé sous le rideau métallique et fait face à Sylvie. Bruno fait aussitôt demi-tour. Arrivé sur place, le pharmacien, fin naturaliste, identifie rapidement l'espèce et rassure son employée. Il s'agit d'une petite couleuvre de 30 cm. Les voilà rassurés. L'envoyé d'Esculape ne pouvait faire de mal dans une pharmacie…
La pharmacie, toute en beauté
Vendredi 15 septembre 2023
Elle est belle, intelligente, cultivée, souriante… et en plus, elle est pharmacienne ! Adeline Vetter représentera l'Alsace lors de la finale du concours Miss France en novembre prochain. La toute fraîche diplômée a en effet été élue dimanche dernier Miss Alsace. C'est la seconde fois qu'une officinale remporte ce titre. C'est d'ailleurs sa consœur Cécile Wolfrom, Miss Alsace 2021, qui lui a soufflé l'idée de se présenter au concours de beauté. « Je dois être la plus vieille Miss jamais élue ! », a déclaré dans un sourire au quotidien « L'Alsace », Adeline Vetter, âgée d'à peine 27 ans. Le nouveau règlement du comité Miss France ne pose désormais plus de limite d'âge aux candidates. Souhaitons bonne chance à notre jeune consœur !
D.D.
Crédit photo : Copie d'écran Instagram
Le médicament… à bicyclette
Vendredi 8 septembre 2023
À la pharmacie Dechoux, à la Lagarrigue (Tarn), la RSE n'est pas un vain mot ! Il y a quelques semaines, les sachets en papier avaient déjà été bannis du comptoir. Mais pour Charlotte Dechoux, la titulaire, il fallait aller plus loin. « Dans notre petit village, notre service de livraison à domicile des patients - en voiture jusqu'à il y a peu -, était un peu moribond », témoigne-t-elle. « Nous nous sommes interrogées, et nous avons fait d'une pierre deux coups. » Pour relancer le service et en même temps poursuivre dans la voie de la RSE, l'idée du vélo s'est imposée. Elle a plu à toute l'équipe (3 adjointes et 3 préparatrices). Depuis quelques jours, un vélo (électrique) flambant neuf s'affiche en vitrine de l'officine pour signaler aux clients l'existence de ce nouveau moyen de livraison à domicile. « Interpellées par cette présence insolite, plusieurs personnes nous ont déjà demandé si la bicyclette était le premier lot d'une tombola officinale », s'amuse Charlotte Dechoux. Dès lors que les premières livraisons à la force des mollets auront eu lieu, nul doute que le nouveau service écoresponsable marchera comme sur des roulettes…
D.D.
Crédit photo : DR
À Rouen, une Première ministre à la pharmacie
Vendredi 1er septembre 2023
Élisabeth Borne était en déplacement à Rouen le jeudi 31 août 2023. La Première ministre s’est tout d’abord rendue à la Pharmacie des Halles, place du Vieux Marché dans le centre-ville, où elle a échangé avec des médecins, infirmières et pharmaciens rouennais sur le thème des communautés professionnelles territoriales de santé (CTPS), avant de filer vers le CHU de Rouen, où la cheffe du gouvernement a annoncé plus d'un milliard d'euros de revalorisations salariales au bénéfice des soignants à l'hôpital, en particulier pour le travail de nuit (salaire majoré de 25 %) et le dimanche et les jours fériés (hausse de 20 % de l’indemnité forfaitaire). Toutefois, la visite de la pharmacie n’avait rien de fortuit, car la Première ministre avait également une mesure importante à annoncer à la profession : les officinaux pourront désormais prescrire des antibiotiques pour les cystites, et les angines, après avoir réalisé un test pour confirmer l'origine bactérienne de la maladie et un entretien avec le patient. Le pharmacien pourra ainsi délivrer directement l’antibiotique, sans passer par la case médecin pour favoriser l'accès à ces actes de soin courants. La mesure sera proposée dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté en septembre.
C.D.
Crédit photo : Lou Benoist/POOL/AFP
Le cannabis repetita... mais sans THC
Vendredi 7 juillet 2023
C’est une mauvaise herbe, du nom de Trema micrantha blume, très répandue en Amérique du Sud. Mais la plante révèle bien des surprises : en effet, un biologiste brésilien, Rodrigo Moura Neto, a découvert que ses fruits et ses fleurs contiennent l'un des ingrédients actifs du cannabis : le cannabidiol (CBD), molécule qui s'est révélée prometteuse en traitement de pathologies telles que l'épilepsie, l'autisme, l'anxiété et la douleur chronique. Et - surprise - la plante ne contient pas l'autre ingrédient principal retrouvé dans le cannabis, le tétrahydrocannabinol (THC) qui, lui, possède des effets psychotropes. La découverte ouvre donc la possibilité d'une nouvelle source abondante de CBD, sans THC… Chose impossible avec le cannabis.
Le Pr Moura Neto et son équipe travaillent maintenant d’arrache-pied afin d’identifier les meilleures méthodes pour extraire le CBD des minuscules fleurs de la Trema, puis étudier son efficacité en tant que substitut au cannabis médical. À ce titre, il a obtenu une subvention publique de 95 000 euros. Autre surprise de la plante magique : la Trema ne se contente pas d’être une mauvaise herbe ; elle peut devenir un arbre de 20 mètres de haut, avec d’autant plus de fleurs… et de CBD.
Mai rien n’est gagné : « Le CBD contenu dans la Trema pourrait ne pas fonctionner aussi bien qu'espéré, voire pas du tout », prévient Rodrigo Moura Neto. Et s’il s’avère efficace, il faudra patienter plusieurs années avant qu’un premier médicament soit commercialisé.
C.D.
Crédit photo : CARL DE SOUZA/AFP
Rechargez-moi !
Vendredi 30 juin 2023
Il y a du nouveau au 52-54 rue de la Chaussée d'Antin, dans le IXe arrondissement de Paris. À cette adresse, la pharmacie Carré Opéra - qui se présente elle-même comme la plus parisienne des pharmacies -, propose à sa clientèle une nouvelle offre, en avant-première. Vitrine expérimentale du consortium « Pharma-Recharge », un large rayonnage de l'officine présente, à la façon des aliments en vrac des supermarchés « branchés », une quinzaine de produits dermocosmétiques. Depuis le début de l'été, un « animateur conso », Mathys Danion, de la société Pharmanimation, présente le dispositif et accompagne les clients dans l’utilisation de la borne Pharma-Recharge : « Les produits d’appel comme shampooing et gel douche fonctionnent très bien », témoigne-t-il. Les flacons utilisés (480 ml) sont en verre, et un flacon dit « foam up » est disponible pour l’une des références présentées (le « Pschitt magique » de Garancia).
Les laboratoires Expanscience, Garancia, La Rosée Cosmétiques, Bioderma (NAOS) et Pierre Fabre Dermo-cosmétique ont décidé d’unir leurs forces pour créer ce consortium « Pharma-Recharge » qui vise à diminuer l’impact environnemental des emballages dans le domaine de la cosmétique. Les marques A-Derma (Pierre Fabre), Bioderma (NAOS), Ducray (Pierre Fabre), Eluday (Pierre Fabre), Garancia, Klorane (Pierre Fabre), La Rosée et Mustela (Laboratoires Expanscience), ont décidé d’anticiper et de se fédérer pour proposer au consommateur ce point de recharge qui, dans un premier temps, sera testé dans la pharmacie parisienne, avant de déployer l’expérience dans d’autres points de vente. À noter, le tarif conseillé aux pharmacies est avantageux par rapport à celui de l’offre standard en flacon non réutilisable en rayon.
D.D.
Prise de tête pour Lady Gaga
Vendredi 23 juin 2023
Nouvelle égérie de Pfizer, Lady Gaga fait de la pub pour Nurtec ODT (rimegepant) 75 mg, médicament antimigraineux vendu sur ordonnance aux États-Unis, mais non commercialisé en France. La star a annoncé ce partenariat rémunéré sur son compte Instagram, en partageant une photo d'elle sur scène avec le logo du médicament. « Depuis l'enfance, je fais face à des douleurs migraineuses. Je n'oublierai jamais lorsque j'ai essayé Nurtec 75 mg pour la première fois, et combien j'aurais souhaité l'avoir plus tôt. C'est pourquoi je suis fière de m'associer à Nurtec », écrit-elle en légende du post. La chanteuse fait également la pub de Nurtec à la télé. Cette attitude commerciale a toutefois fortement déçu ses fans, qui ont exprimé leur mécontentement sur Instagram. En revanche, rien d’interdit ici, puisqu’aux États-Unis faire de la publicité pour des médicaments vendus sur ordonnance auprès du grand public est autorisé.
Crédit photo : Capture d'écran Instagram
Hard Rock en vitrine
Vendredi 16 juin 2023
Une pharmacienne devant sa vitrine, pas très original, me direz-vous… Mais si vous regardez bien, vous apercevrez derrière la vitre plusieurs objets qui ont rarement leur place dans une vitrine de pharmacie : une guitare électrique, un crâne, quelques notes de musique stylisées… Il faut dire que l'officine de Carine Verrelle est située à Clisson. Vous savez, cette petite commune de Loire-Atlantique où tous les ans à la même époque a lieu le HellFest. Ce fameux festival de musique hard rock s'est justement ouvert hier. Durant trois jours, sur sept scènes, 183 groupes vont s'y succéder. À raison de 60 000 festivaliers chaque jour, cela fait beaucoup de nouveaux clients potentiels pour les trois officines de la commune. Dont la Pharmacie du Moulin, tenue par Carine Verrelle. « Tout cela s'anticipe, confie-t-elle au « Quotidien », et comme mes confrères, je commande en amont de l'événement de solides stocks de produits solaires, de pansements et autres antimoustiques, sans oublier les obturateurs d'oreille. » Un festival, c'est bon pour les affaires, mais c'est aussi une ambiance, une fête, à laquelle l'officine de Carine Verrelle veut modestement rendre hommage et participer. C'est dans cet esprit qu'elle dédie chaque année sa vitrine aux couleurs du Hellfest.
Crédit photo : DR
Le poisson, un remède difficile à avaler
Vendredi 9 juin 2023
La méthode est atypique, barbare et vieille de près de 180 ans : ce 9 juin, en Inde, des milliers de personnes souffrant d'asthme se sont rassemblées à Hyderabad pour gober un petit poisson vivant, dans la bouche duquel on a fourré une boule de pâte jaune à base de plantes. Un remède traditionnel supposé guérir l’asthme et autres problèmes respiratoires.
C’est la famille Bathini Goud, à l’origine de cette croyance, qui administre le traitement dont elle garde la formule secrète, soi-disant apprise d'un saint hindou en 1845.
Loin d’être hostile à ce traitement de choc, le gouvernement participe à l'organisation de l’événement, qui dure deux jours et dont les dates sont déterminées chaque année selon l'arrivée de la mousson.
C.D.
Crédit photo : Noah SEELAM/AFP
Une cigarette qui marque
Vendredi 2 juin 2023
« Du poison dans chaque bouffée », « La fumée du tabac nuit aux enfants », « Les cigarettes provoquent le cancer ». Tels sont les messages d’avertissement sanitaire qui vont être directement imprimés, en anglais et en français, sur chaque cigarette et cigare au Canada, à partir du 1er août 2023. C’est « une première mondiale dans la lutte contre le tabagisme », a fièrement annoncé, le 31 mai, le gouvernement canadien.
Pour justifier cette nouvelle disposition, le gouvernement canadien dit avoir constaté que certains jeunes, particulièrement sensibles au risque de dépendance au tabac, commencent à fumer après avoir reçu une seule cigarette plutôt qu'un paquet comportant des avertissements sanitaires. « Par cette mesure audacieuse, les avertissements sanitaires seront pratiquement inévitables et constitueront un rappel saisissant des conséquences du tabagisme sur la santé, de pair avec les images affichées sur l’emballage », a déclaré Carolyn Bennett, la ministre de la santé mentale et des dépendances.
En 2000, le Canada a été le premier pays à ordonner l'apposition sur les paquets de cigarettes de mises en garde imagées, montrant notamment des représentations de cœurs et de poumons malades. Depuis, le tabagisme a connu une tendance à la baisse pour atteindre 13 % actuellement. Mais Ottawa ne compte pas s’arrêter là : son nouvel objectif est de réduire encore le nombre de fumeurs dans le pays à 5 % de la population, soit environ 2 millions de personnes, d'ici à 2035. Un modèle à suivre !
C.D.
Crédit photo : Health Canada
Une minute de silence pour Carène
Vendredi 26 mai 2023
Mercredi 24 mai, à midi, il n’y avait plus un bruit dans les hôpitaux de France. Ni à l’Assemblée nationale, ni à Santexpo. Une minute de silence a été observée pour rendre hommage à Carène Mezino, infirmière de 37 ans tuée lundi à l’arme blanche, au CHU de Reims, par un homme de 59 ans atteint de troubles psychiatriques. Médecins, pharmaciens, infirmiers… « Aujourd’hui toute la communauté des soignants est en deuil et tout notre pays a le cœur serré » a déclaré Élisabeth Borne, présente à l’occasion de cet hommage rendu à l’hôpital Georges Pompidou de Paris, aux côtés du ministre de la Santé, François Braun. Face à ce drame, l’Ordre national des pharmaciens a également réaffirmé sa « solidarité sans faille avec la communauté des soignants ». « Avec tous les membres de l’Ordre des pharmaciens, nos pensées vont à la famille de cette infirmière et à ses collègues », a déclaré, dans un Tweet, sa présidente, Carine Wolf-Thal.
C.D.
Crédit photo : Bertrand GUAY/AFP
Photo de naissance
Vendredi 19 mai 2023
Pour obtenir la première image de ce nouveau virus, quelques mois seulement avaient suffi. Une première image publiée le 20 mai 1983 dans la revue « Science ». Depuis, 40 ans sont passés qui ont dessiné les méandres d'une recherche tour à tour fructueuse et aride. Celle de la lutte contre le sida.
La découverte du virus du sida a 40 ans. Tout a commencé fin 1982. Françoise Barré-Sinoussi, jeune chercheuse à l'Institut Pasteur, travaille alors dans le laboratoire de Jean-Claude Chermann, au sein de l’unité Oncologie virale de Luc Montagnier. En décembre 1982, ces derniers sont contactés par les cliniciens et virologistes de l’hôpital Bichat, qui ont en charge des premiers patients atteints du sida en France. Ces médecins souhaitent que les Pasteuriens démasquent l’agent infectieux à l’origine de cette nouvelle maladie, un rétrovirus semblable ou proche du HTLV1, selon leur intuition. En janvier 1983, un premier échantillon ganglionnaire de patient en phase pré-sida est donc apporté au laboratoire. Les investigations peuvent commencer. Françoise Barré-Sinoussi tente de détecter, dans les surnageants de cultures cellulaires, une activité enzymatique bien particulière, celle de la transcriptase inverse (ou reverse transcriptase en anglais), enzyme indispensable à la multiplication et donc à la survie des rétrovirus. « On testait différentes activités de reverse transcriptase avec différents réactifs, se souvient Françoise Barré-Sinoussi en feuilletant les pages de son ancien cahier de laboratoire. Et ça a été extrêmement rapide : on a fait les premiers tests le 12 janvier 1983, et on avait déjà une activité reverse transcriptase significative le 27 janvier. » C’est ainsi, en l’espace de quelques jours, qu’un nouveau rétrovirus humain, alors baptisé virus associé à une lymphadénopathie (LAV), est détecté.
« On avait détecté la présence d’un rétrovirus dans le surnageant de culture : il y avait de l’activité reverse transcriptase, des particules virales, de l’ARN… Maintenant il fallait le visualiser sous le microscope », poursuit la chercheuse. C’est à Charles Dauguet, microscopiste du laboratoire, que revient cette délicate mission. « Nous lui avons donné des indications : il devait chercher des particules virales d’environ 100 nanomètres de diamètre, qui possédaient une enveloppe, et voir des bourgeonnements à la surface des lymphocytes en culture… se souvient Françoise Barré- Sinoussi. Charlie a mis des heures et des heures à trouver le virus, jusqu’à ce qu’il nous téléphone pour nous dire " Je crois que je l’ai, venez voir ! " » La première photo du virus est réalisée le 4 février 1983, et le 20 mai 1983, les premiers travaux menés sur ce nouveau rétrovirus humain sont publiés dans la revue « Science ». La longue saga thérapeutique et médicale de la lutte contre le sida venait de débuter.
D.D.
Crédit photo : Institut Pasteur/Charles Dauguet
Tension ministérielle
Vendredi 12 mai 2023
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est rendu mardi dans une officine de Southampton, la ville où il a été élevé par son père généraliste et sa mère pharmacienne. Un rendez-vous organisé alors que le gouvernement a annoncé que les patients pourront obtenir directement auprès des pharmacies, sans passer par la case médecin, certains médicaments sur ordonnance pour sept pathologies courantes (des maux d'oreille aux maux de gorge en passant par les infections des voies urinaires), ainsi que des contraceptifs oraux. Et ce, afin de réduire la pression sur les cabinets des médecins généralistes. Rishi Sunak, en déclarant que « c’était une bonne journée où il avait 5 minutes pour se détendre » en a profité pour faire vérifier sa pression artérielle par le pharmacien, Peter Baillie. Résultat ? : « Vos chiffres tensionnels sont très bons, surtout compte tenu des ennuis auxquels vous devez être confronté », s’est amusé à répondre le pharmacien. « Ce qui me surprend beaucoup ! » a répondu Rishi Sunak.
C.D.
Crédit photo : Ben Birchall/POOL/AFP
Un nouveau nez pour Paris
Vendredi 5 mai 2023
De bon matin, des graines volent déjà à foison aux abords du bassin du Parc Floral de Paris. Difficile de dire si elles proviennent des nombreuses essences présentes dans le Parc et le Bois de Vincennes tout proche ou de la trentaine de pots disposés au bord du bassin. Huit espèces d’arbres et dix herbacées composent en effet le dernier né des seize pollinariums de France. La surveillance par la Ville de Paris des concentrations de pollens dans l’air ambiant ne date pas d’aujourd’hui. Depuis 25 ans, un capteur situé sur le toit de l’Institut Pasteur permet de scruter les mouvements de ces facteurs allergisants.
Mais ce nouveau pollinarium est un peu particulier : c'est le premier pollinarium « sentinelle » de Paris, dont la mission d’anticiper l’arrivée des grains deux à trois semaines avant leur diffusion dans le centre-ville. Chaque jour, des jardiniers du parc tapotent les inflorescences des charmes, bouleaux, platanes, aulnes et autres noisetiers, avec pour mission de récolter les données qui seront transmises avant midi à une interface numérique. Le message sera ensuite envoyé en fin de journée à tous les abonnés de la lettre www.alertepollens.org.
Le noisetier est le premier arbre à émettre ses pollens dans l’année, tandis que le charme, peu émetteur en règle générale, présente des pics tous les cinq à dix ans, engendrant, pendant ces périodes, un risque allergisant important.
Le but du dispositif est d’aider les Parisiens à se traiter pour diminuer les symptômes. Et à identifier les pollens auxquels ils sont allergiques afin de mieux cibler les traitements et leur durée.
M.B.
Crédit photo : M.B.
Un pharmacien qui a la santé de ses patients à l’œil
Vendredi 28 avril 2023
Médecine générale, dermato et puis ophtalmo… Loris Lancereaux offre désormais toutes ces spécialités en téléconsultation au sein de son officine de Toul (Meurthe-et-Moselle).
Il a goûté à cette diversification au cours de la crise sanitaire avant d’être approché par le fabricant Tessan qui lui a présenté sa solution de téléconsultation en ophtalmologie, jusqu’alors réservée aux collectivités locales. Cette nouvelle offre a immédiatement retenu l’attention du titulaire qui détient un espace optique – et un opticien – depuis les travaux effectués en 2012.
Si le nombre de demandes dans cette spécialité reste aujourd’hui encore limité, ces consultations à distance avec des ophtalmologues recrutés par Tessan répondent à un réel besoin quand le temps d’attente se compte en semaines. Loris Lancereaux précise toutefois qu’elles restent réservées aux corrections. « Dès que nous sommes face à une pathologie, nous dirigeons le patient vers un ophtalmo du secteur. »
M. B.
Crédit photo : Loris Lancereaux
Pas de retraite pour le généraliste centenaire
Vendredi 21 avril 2023
Le départ à la retraite à 64 ans ? Si la question perturbe les Français en ce moment, elle ne s’est pas posée pour le Dr Christian Chenay… Et ne se pose toujours pas. À 101 ans, ce médecin généraliste installé dans le Val-de-Marne est toujours en exercice. Ce qui fait de lui le plus vieux généraliste de France. S’il a baissé le rideau de son cabinet médical en fin d’année 2022, le doyen des médecins reçoit encore ses 400 plus fidèles patients à son domicile. Et il ne s’arrêtera « que quand il les aura tous casés ailleurs », dévoile-t-il.
Né en 1921, Christian Chenay s’est d’abord installé en Val-de-Marne, il y a plus de 70 ans, comme psychiatre hospitalier, puis comme radiologue, avant de se reconvertir comme généraliste en 2014. Toujours alerte, il se tient au courant de tout, ce qui « est plus facile avec Internet », confie-t-il.
Pour récompenser cette carrière exceptionnelle, Christian Chenay a été décoré, le 18 avril, de la médaille de l’Ordre des médecins, remise par l’Ordre des médecins du Val-de-Marne. Une cérémonie qui a accueilli un hôte de marque : le président de la République.
C.D.
Crédit photo : Alain JOCARD/POOL/AFP
L'hommage des anonymes à « Pierre le pharmacien »
Vendredi 7 avril 2023
La foule s'est retirée, mais la douleur reste. Cet autel improvisé a été élevé dans la semaine qui a suivi la nuit du 2 mars. Ce soir-là, le pharmacien Pierre Chevé est en visioconférence avec des patients diabétiques. Il leur parle des risques de complication, mais aussi de la vie au quotidien, et même de la mort. Lorsque son interlocutrice le voit s'effondrer à l'écran, elle ne comprend pas tout de suite qu'il ne se relèvera plus jamais. La semaine qui suit, des centaines de personnes se regroupent devant l'officine, place des Nations unies, au cœur du quartier de l’Abreuvoir à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Des fleurs et des dessins sont déposés, des larmes coulent sur les joues, des discours sont lus et une volée de ballons montent vers le ciel. Autant de messages qui disent la douleur sincère de tous ceux qui aimaient et respectaient « Pierre le pharmacien ». Pierre Chevé était un pharmacien de quartier. « Il soignait toutes les familles, toutes les couleurs, toutes les religions », témoigne son épouse Christine. Seul dans son officine, il était un notable du quartier au sens ancien et noble du terme. Comme le médecin, l'instituteur. « Il avait un sens aigu de sa mission : sociale, médicale et humaine. En période de Covid, il pouvait passer 20 minutes à expliquer et à convaincre de l'utilité de la vaccination », se rappelle Christine Chevé. Même l'agression qu'il avait subie, il y a quelques années, lors d'une livraison à domicile n'avait pas entamé sa volonté de servir ses clients. Aujourd'hui, son épouse (non-pharmacienne) se débat pour continuer de tenir officine ouverte. Et elle y parvient. « Les 15 premiers jours nous avons fait revenir une adjointe nouvellement retraitée, puis nous avons trouvé d'autres solutions. Les formalités avec l'Ordre et l'administration sont longues et compliquées, mais la gérance de l'officine est assurée. » Une détermination qui honore la veuve, sans doute soucieuse de poursuivre la mission que s'était fixée son époux il y a plus de vingt ans.
D.D.
Crédit photo : DR
Saga mifépristone
Vendredi 14 avril 2023
Aux États-Unis, la mifépristone - indiquée en association avec le misoprostol, dans l'IVG médicamenteuse - fait l’objet d’une saga judiciaire. D’un jour à l’autre, tout est remis en question. Ainsi, début avril, une cour fédérale du Texas décidait de suspendre l’AMM de la mifépristone pour l'ensemble du territoire américain : en dépit du consensus scientifique, elle a estimé que la molécule présentait des risques pour la santé des femmes ! Mais le 13 avril, une cour d’appel au niveau fédéral a invalidé cette décision, restreignant toutefois l’accès à la mifépristone : trois visites chez le médecin pour l'obtenir, autorisation limitée aux sept premières semaines de grossesse, interdiction d'envoyer le médicament par la poste.
Nouveau rebondissement : le même jour, le gouvernement Biden annonce qu'il va saisir la Cour suprême pour contester ces restrictions d'accès. La Cour suprême devrait trancher la question une bonne fois pour toutes. Mais dans quel sens ? Pour les démocrates au pouvoir, elle devrait lever toutes les restrictions sur la molécule. Mais, étant donné la majorité conservatrice de cette cour et ses précédentes décisions, le doute reste de mise…
De son côté, le groupe Walgreens s’est montré moins combatif : ses pharmacies recevant des ordonnances de mifépristone ne distribueront ni n'enverront par la poste le médicament dans les États où les procureurs généraux républicains ont menacé de poursuites judiciaires, y compris dans les États où l'avortement est légal, comme le Kansas. Une déclaration qui a fait bondir « UltraViolet », une association de défense du droit à l’avortement. « Dites aux pharmaciens de ne pas céder aux menaces des procureurs généraux républicains », a exhorté l’association. « Les pharmaciens le savent : la mifépristone sauve des vies », peut-on lire sur des camionnettes d’UltraViolet sillonnant Phoenix, en Arizona, lors de la conférence annuelle de l'Américan Pharmacists Association. La saga est loin d’être finie.
C.D.
Crédit photo : Chris Coduto/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/Getty Images via AFP
Le « blouse » des pharmaciens allemands
Vendredi 31 mars 2023
Éreintés par le régime qui leur est réservé par le gouvernement après trois ans de crise sanitaire et exaspérés de ne pas être entendus sur leurs demandes de revalorisation, les pharmaciens allemands ont décidé, à l’instar des médecins et des dentistes, de manifester leur « blues » auprès du ministre de la Santé, Karl Lauterbach.
Dans une opération de grande envergure orchestrée par l’association Freie Apotekerschaft, ils lui ont envoyé par la poste leur tenue de travail assortie de leurs revendications : hausse des honoraires et indexation à l'inflation, interdiction de la vente en ligne de médicament, suppression de la certification pour dispenser des protections urinaires ou encore allégement des tâches administratives en réduisant le nombre de caisses d’assurance, actuellement au nombre de… 97 !
D’autres officinaux sont même allés, en délégation, rendre leur blouse à Berlin, n’hésitant pas à l’accrocher aux grilles du ministère. Une façon d’éviter le sort de leurs confrères et des médecins associés au mouvement, dont la blouse leur a été renvoyée par le ministère avec la mention « Return to Sender » (retour à l’envoyeur).
Notre photo : « Pharmaciens sous haute tension », « Pharmacies en danger de mort ».
M.B.
Crédit photo : DR
Une gélule gonflée !
C’est une gélule qui, une fois dans l’estomac, s’ouvre, libère un sac en forme de triangle qui se met à gonfler, gonfler… pour se transformer en objet gélatineux de la taille de la paume de la main. Après quelques heures, le triangle se désintègre et est évacué vers l’intestin. L’objectif est de déclencher la sensation de satiété et couper la faim et l’envie de manger. Ce dispositif, développé par Nestlé en collaboration avec une entreprise israélienne Epitomee Medical, est en cours d’expérimentation. Il s’est montré prometteur dans un petit essai pilote de 12 semaines, dans lequel 7 testeurs sur 10 ont perdu du poids de manière significative. De plus, la pression artérielle et le taux de glycémie d’une bonne partie d’entre eux sont aussi revenus à des niveaux plus sains. Un essai de plus grande ampleur avec des centaines de volontaires, pour une durée de six mois, va commencer aux États-Unis. Attention toutefois : lutter conter l’obésité passe avant tout par une alimentation saine et équilibrée et une activité physique régulière !
C.D.
Crédit photo : Nestlé/Epitomee
Le voile et la blouse
Vendredi 17 mars 2023
La Food and drug administration (FDA) iranienne, qui opère sous la supervision du ministère de la Santé, a récemment ordonné aux titulaires d'officine de forcer leur personnel féminin à porter le hijab sur le lieu de travail. De même, avant l'ouverture d'une pharmacie, son propriétaire est désormais tenu de s'engager par écrit à respecter ce diktat. Ces directives, qui inaugurent une nouvelle vague de réglementations faisant suite aux protestations de la rue, suscitent de nombreuses résistances. Au cours des dernières semaines, au moins deux pharmacies à Téhéran et à Amol, dans le Nord, ont été autoritairement fermées en raison du hijab « inapproprié » de leurs employées. Mais cette résistance va plus loin. Ainsi la journaliste et militante iranienne, Masih Alinejad, a-t-elle publié sur Twitter des images montrant des employés masculins de pharmacie portant le voile. « Les hommes iraniens ont décidé de tourner en dérision l'ordre des autorités et de soutenir leurs collègues féminines en portant le hijab », écrit Alinejad, qui invite les pharmaciens hors d'Iran à se joindre à cet élan de solidarité. « J'appelle les pharmaciens internationaux à soutenir leurs collègues iraniens. De nombreuses femmes ont perdu leur emploi pour le crime d'avoir résisté aux lois sur le port obligatoire du hijab. »
Dans les pharmacies iraniennes, un vent de liberté et de courage fait flotter les voiles empesés par la bêtise et l'autoritarisme.
D.D.
Crédit photo : Twitter
Médicaments sous clé
Vendredi 10 mars 2023
Aux États-Unis, les vols de médicaments - surtout d’opioïdes - sont de plus en plus fréquents, comme le présente « France info » dans un reportage. Le dessein des malfaiteurs étant de les revendre sur Internet. Pour faire face au phénomène, les pharmaciens ont opté pour une solution radicale : verrouiller l’accès aux médicaments ! Ainsi, le paracétamol (acétaminophène outre-atlantique) et autres spécialités pharmaceutiques se retrouvent derrière une vitre fermée à clef. Pour avoir un produit, il faut alors faire appel à un employé, en appuyant sur un bouton placé près des vitrines. Quant aux produits sensibles, comme les opioïdes, pas question de les exposer au public : ils ont pris la direction du coffre, qui ne peut s’ouvrir qu'au bout d’un certain délai, ce qui laisse le temps aux employés de prévenir la police en cas d’attaque. Les mesures ont rapidement porté ses fruits : les vols ont diminué de 70 % dans certaines officines équipées !
C.D.
Crédit photo : Capture d'écran France info
Une pub ultraviolente
Vendredi 3 mars 2023
Jérémy Lupu est dermatologue en libéral et à l’institut Gustave Roussy. Quand il voit, dans la vitrine d’un centre UV à Vincennes, une affiche publicitaire revendiquant un « Bronzez, vous allez plaire », il est révolté. « Le pire, c’est que ça marche : 70 % des Français se trouvent plus séduisants lorsque leur peau est bronzée et 84 % estiment que le bronzage leur donne meilleure mine », se désole le dermatologue, dans un post sur Linkedin.
Alors il faut rappeler, encore et encore, que plus de 80 % des cancers de la peau sont liés à une exposition excessive aux UV, et que l’exposition aux UV artificiels augmente de 70 % le risque de développer un cancer de la peau. « Il faut bien comprendre qu’une exposition de 15 minutes aux UV artificiels équivaut à une exposition de la même durée sans protection solaire sur une plage des Caraïbes. Donc, une fois pour toutes : Non, le bronzage artificiel ne prépare pas la peau au soleil, c’est juste une réaction de la peau qui essaye de se protéger d’une agression », avertit Jérémy Lupu. D’ailleurs, en Australie, pays extrêmement touché par les cancers de la peau, les cabines à UV sont… interdites. On peut toutefois rassurer les inconditionnels de la peau hâlée, il existe une solution : utiliser un autobronzant ou… manger des carottes !
C.D.
Crédit photo : DR
La seconde vie des kiosques Covid
Vendredi 24 février 2023
En Chine, depuis la fin de la politique zéro Covid, les cabines de tests PCR sont devenues superflues. Ainsi, du jour au lendemain, les villes se sont retrouvées avec des dizaines de milliers de ces infrastructures temporaires sur les bras. Certaines ont été abandonnées, voire vendues sur Internet. Certaines ont été transformées en kiosque d’information pour les personnes en recherche d’emploi (comme sur la photo), en bibliothèques… voire en mini-pharmacies ! Ou encore, en abris anti-froid pour que les passants, livreurs et ouvriers puissent s'abriter, recharger leurs téléphones et bénéficier d'eau chaude gratuite. Beaucoup d'ex-cabines de tests PCR restent toutefois inutilisées, notamment dans la capitale Pékin ou dans la grande ville de Hangzhou (est), abandonnées dans les rues ou stockées en attente de leur sort.
C.D.
Crédit photo : STR / AFP
Dissection high-tech
Vendredi 17 février 2023
Une odeur de formol, de parfum et de mort… S'il est une fragrance dont les étudiants en médecine aimeraient bien se passer, c'est bien celle des salles de dissection. Le nouvel outil pédagogique développé par la société Anatomage pourrait les y aider… Le système qu'elle propose - la table Anatomage - est, à ce jour, le seul à visualiser une anatomie 3D entièrement segmentée du corps humain. Les utilisateurs peuvent observer les structures anatomiques exactement comme sur un cadavre frais. Chacune d'entre elles est reconstruite en 3D, apportant un niveau de réalisme jamais atteint. Mieux encore, la table permet l’exploration et l’apprentissage de l’anatomie humaine au-delà de ce que peut fournir un véritable corps. Anatomage permet aux apprenants d’utiliser des tissus virtuels jeunes et bien conservés au lieu de corps âgés et endommagés, font remarquer ses concepteurs. Derniers atouts du dispositif, et non des moindres : « Aucun produit chimique, aucune odeur, aucun frais récurrent de fonctionnement et pas de contrainte réglementaire. » Donner son corps à la médecine n'aura bientôt plus le même sens.
D.D.
Crédit photo : Anatomage
Des nomades dans les déserts médicaux
Vendredi 10 février 2023
Depuis plus d’un an, Wilfried et Julien sillonnent la France en camping-car et enchaînent les contrats d’aide-soignant dans des établissements de santé en manque de personnel. « Nous avons fait le choix de parcourir la France entière avec notre camping-car pour pallier le manque d’effectif dans les structures de soins qui nous contactent via Facebook ou Instagram », avancent les deux nomades soignants. Depuis leur Picardie d’origine, ils ont déjà parcouru près de 7 000 km, avec 7 régions à leur actif (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand Est, Haut de France, Normandie). Ces derniers temps, ils sont en Bretagne pour un contrat de 3 mois. Et pas la peine de les contacter pour cette année. « Pour 2023, notre agenda est totalement booké », déclarent les deux itinérants.
C.D.
Crédit photo : DR
Pas de retraite pour l'humour de comptoir
Vendredi 3 février 2023
Pas encore de préavis de grève pour les pharmaciens… mais déjà un slogan, en phase avec l'actualité sociale, qui fait malicieusement rimer retraite avec arthrite !
Nous avons débusqué ce drôle de message en forme de conseil officinal sur le site Internet « Démosphère Comminges », agenda alternatif de la région commingeoise (région naturelle et historique des Pyrénées françaises). Quel potard en colère est l'auteur de ce conseil officinal d'un nouveau genre ? Mystère. Pour les besoins de la cause humoristique, confessons-le, nous avons collé ce sticker aux allures de tract sur la porte d'une officine. Maître Galien nous pardonnera sans doute ce petit écart à la déontologie…
D.D.
Crédit photo : Phanie et DR
Cachez ce sein…
Vendredi 27 janvier 2023
Une petite révolution est en marche qui n'aura pas échappé à nos confrères du « Quotidien du médecin ». Il faut dire que celle-ci touche au cœur du patrimoine carabin : la « déco » - diversement appréciée - des antiques salles de gardes. Dans une instruction envoyée le 17 janvier à tous les hôpitaux, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) demande en effet à tous les établissements de retirer des salles de gardes « l’ensemble des fresques carabines à caractère pornographique et sexiste ». Tous les anciens externes et internes (médecins et pharmaciens) savent de quoi il est question. Cela se fera selon « un calendrier qui ménage la concertation avec les parties prenantes locales », veut rassurer la DGOS.
Considérées par certains comme un pilier du patrimoine carabin, ces œuvres suscitent depuis plusieurs années la polémique. En 2015, par exemple, rappelle le « Quotidien du médecin », la fresque murale de l’internat du CHU de Clermont-Ferrand, qui représentait un viol collectif de Marisol Touraine, avait déclenché une vive émotion dans la communauté médicale et au-delà. En mai 2021, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur s’étaient alors engagés à une « tolérance zéro » envers les violences sexistes et sexuelles, et les fresques carabines étaient dans le viseur. À partir de janvier 2022, la DGOS et le centre national d’appui à la qualité de vie des étudiants en santé (Cnaes) se sont donc concertés avec les étudiants, les organisations syndicales et les directions hospitalières, pour aboutir à cette instruction. « Notre crainte, c’était d’avoir un internat totalement aseptisé, sans décoration, qui devienne presque une pièce d’hôpital comme une autre », raconte au « Quotidien du médecin » Olivia Fraigneau, qui a été auditionnée par la DGOS et la Cnaes sur le sujet. La présidente de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI) confesse toutefois qu’« effectivement, aujourd’hui, ces fresques font moins l’unanimité qu’avant chez les internes. Ce qui pose problème, c’est leur caractère sexuel et sexiste ».
Crédit photo : S. Toubon
Un message enflammé
Vendredi 20 janvier 2023
L'image a déjà quelques semaines, mais elle prend ces derniers temps une valeur symbolique nouvelle. Cette croix en feu est celle de la pharmacie Sogne à Nouzonville, dans les Ardennes. Le 7 décembre dernier, peu après 14 heures, ce sont des clients de l'officine qui ont averti les employés que l'enseigne de la pharmacie était en train de brûler. « On a aussitôt pris l’extincteur, pour éteindre les flammes, juste avant d'appeler les pompiers », témoignait alors Hugues Sogne, son titulaire, à « France 3 Grand Est ».
Ruptures de stock, pénurie de personnel, crise des vocations… Au-delà du fait divers, et tandis que les charges et les menaces pèsent chaque jour un peu plus sur le réseau officinal, cette croix prise dans les flammes est comme un message : il y a urgence à entendre le ras-le-bol des pharmaciens avant que leur colère s'embrase…
Crédit photo : Pharmacie Sogne/Nouzonville
Ras la blouse !
Vendredi 13 janvier 2023
« 2020, pas de masques », « 2021, pas de vaccins », « 2022, pas de médicaments », « 2023, pas de médecins ? » Le slogan décliné sur la dernière affiche du collectif « Médecins pour demain » claque comme un avertissement. Porte-drapeau du mouvement de contestation de la médecine de ville, le collectif créé en novembre 2022 exprime à la fois la colère et l'inquiétude de toute une profession. Après la pandémie de Covid-19, la pénurie de médicaments et la désertification médicale menacent désormais notre système de santé, disent en substance les médecins. Peaufinant leurs messages, et après deux semaines de grève, les praticiens ne semblent pas près de désarmer.
La pilule abortive dans les pharmacies américaines
Vendredi 6 janvier 2023
Les États-Unis vont autoriser la vente de pilules abortives (mifépristone) en pharmacie… mais seulement dans les États où l'avortement est autorisé. Néanmoins, la mesure pourrait élargir considérablement l'accès à l'avortement, après l'arrêt de la Cour suprême de 2022 annulant sa protection fédérale.
En pratique, une ordonnance médicale sera nécessaire pour obtenir ce médicament abortif, qui n'était auparavant disponible que dans quelques pharmacies en ligne ou auprès de médecins ou de cliniques agréés. Il appartiendra aux pharmacies - qui devront être certifiées pour montrer qu'elles ont les connaissances et la capacité de traiter les patientes ayant recours à l'avortement - de décider d'accepter ou non les prescriptions. Les patientes devront également remplir un formulaire de consentement.
La décision de la Food and drug administration (FDA) a été saluée par l'Union américaine pour les libertés civiles… mais pas par l'organisation anti-avortement « Susan B. Anthony list », qui a déclaré : « L'administration Biden a une fois de plus prouvé qu'elle privilégie les profits de l'industrie de l'avortement plutôt que la sécurité des femmes et la vie des enfants à naître. » Ce qui n'est sans doute pas l'avis de toutes les Américaines.
C.D.
Crédit photo : Robyn Beck/AFP
Dessine-moi un médicament
Vendredi 16 décembre 2022
En alliant vision par ordinateur et intelligence artificielle (IA), des chimistes du Laboratoire d’innovation thérapeutiques (CNRS/Université de Strasbourg) ont réussi à concevoir des nouvelles molécules-médicaments spécialement adaptées à leur cible en assimilant celles-ci à de simples images tridimensionnelles idéalisées. Grâce à ces « dessins » assistés par l'intelligence artificielle, ils ont réussi à modéliser des candidats médicaments efficaces. En effet, des inhibiteurs puissants d’une protéine d’intérêt pharmaceutique impliquée dans la maladie orpheline de Blackfan-Diamond ont ainsi pu être conçus par ordinateur puis synthétisés et testés avec un minimum de ressources en un temps record. Ces résultats sont parus dans le Journal of Medicinal Chemistry.
« En se basant sur le principe de similarité (des molécules similaires se lient à des protéines similaires), ce jeu de LEGO moléculaire, qui a en mémoire toutes les situations protéine-ligand connues, peut en effet proposer les molécules les plus adaptées à la protéine d'intérêt (image idéalisée) en plaçant au meilleur endroit possible les meilleurs fragments moléculaires que l’on peut d'assembler par intelligence artificielle », expliquent les chercheurs. C'est cette nouvelle méthode de vision par ordinateur qui a permis de produire 43 molécules dont plusieurs se sont avérées être de puissants inhibiteurs de CDK8, efficaces sur la maladie de Blackfan-Diamond.
D.D.
Crédit photo : Didier Rognan
Une fille de pharmacienne, la tête dans les étoiles
Vendredi 9 décembre 2023
Sélectionnée parmi 23 000 candidats, la Française Sophie Adenot, 40 ans, a récemment intégré la nouvelle promotion d’astronautes européens. Elle est la deuxième femme française à devenir astronaute après Claudie Haigneré. Ingénieure et officier de l'armée de l'air, Sophie Adenot était déjà la première femme pilote d'essais d'hélicoptères. La nouvelle promotion d'astronautes européens compte une autre femme et trois hommes.
Le 23 novembre, lors de l'annonce de la nouvelle promotion de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), Sophie Adenot a délivré un message plein d’espoir, rapporté par le « Huffpost », aux jeunes filles qui hésitent encore à se lancer dans des carrières scientifiques : « Vous avez toutes les raisons d’y croire, a-t-elle lancé, il y a des choses magnifiques à faire, et il ne faut surtout pas se mettre de barrière. Il n’y a aucune raison de se sentir moins légitime. Les sciences et les technologies n’ont pas de genre. » Sa fibre scientifique et sa détermination, la nouvelle astronaute les a sans doute cultivées dès l'enfance. Car sa mère n'est autre que la pharmacienne Isabelle Adenot, ancienne présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens et aujourd'hui membre du Collège de la Haute Autorité de santé (HAS). Ce nom vous disait bien quelque chose, non ? Lorsque Sophie Adenot nous enverra ses premières images du cosmos, nul doute que les apothicaires verront un éclat vert dans ce tapis d'étoiles.
D. D.
Crédit photo : AFP
Des cellules fragiles comme du verre
Vendredi 2 décembre 2022
« Brains in a Dish » est un projet scientifique et artistique britannique exposé jusqu’au 14 janvier 2023 à la galerie Cooper à Dundee (Royaume-Uni). Il représente des cellules cérébrales délicatement agencées, parfois mal agencées, signant la présence d'une démence. La scientifique, c’est le Pr Selina Wray, qui travaille sur la maladie d’Alzheimer et autres démences à l'University college of London. Et son travail a été mis en lumière par une artiste, Charlie Murphy qui, en observant le travail de la scientifique, a créé ces fines sculptures de verre mises en lumière par des lasers et des images projetées. « Ces sculptures sont belles, mais à un niveau plus profond, elles capturent la fragilité et la délicatesse des cellules cérébrales que nous, scientifiques, mettons en culture » a déclaré Selina Wray.
C.D
Crédit photo : Charlie Murphy
Jour de deuil pour les pharmacies allemandes
Vendredi 25 novembre 2022
Pour sensibiliser le public à la fermeture des petites pharmacies indépendantes, une pharmacienne de Colbitz, dans le Land de Saxe-Anhalt (Est de l'Allemagne), a eu l’idée de proclamer une « journée de deuil à la mémoire des pharmacies disparues », au moment où les officines ont de plus en plus de mal à faire face à l’augmentation de leurs charges et aux baisses de leurs revenus. Le 17 novembre, la pharmacienne et son équipe, de même que celles de plusieurs autres officines, ont travaillé en vêtements noirs, et un petit « cimetière » de pharmacies a été installé devant l'officine de l’initiatrice de cette journée. Une opération largement relayée par les médias. « Que la pharmacie locale repose en paix », indique la croix plantée au milieu des « tombes », tout en remerciant Karl (Lauterbach), le ministre de la Santé, dont le plan de rigueur est actuellement examiné par les députés.
D.D.B.
Crédit photo : DR
Graffiti post pandémique
Vendredi 18 novembre 2022
En avril 2020, au début de la pandémie de Covid, c’était une infirmière habillée en superwoman, avec bien sûr un masque sanitaire, que le street artiste Uzey avait peint sur un mur de sa ville, à Hamm, dans l’ouest de l’Allemagne. Un graffiti accompagné de l’inscription « Pour les vrais héros », en soutien aux soignants engagés dans la lutte contre le Covid.
Que ce soit à Paris à Berlin, en passant par New York, Seattle, Barcelone ou Athènes, beaucoup de street artistes, comme Uzey ou encore le célèbre Banksy, ont réalisé des œuvres en lien avec le Covid-19 pour porter le même hommage aux soignants.
Mais aujourd’hui, en novembre 2022, « la pandémie est finie ! », se réjouit Uzey dans une autre peinture murale, en photo ci-dessus, reprenant la même infirmière, mais cette fois-ci sans masque sanitaire, toujours sur un mur de la ville de Hamm.
C.D.
Crédit photo : Ina FASSBENDER/AFP
Echapper au Covid... et au confinement
Vendredi 4 novembre 2022
Ces images affligeantes témoignent de la détresse et de la tension qu'impose la politique chinoise du « zéro Covid » à la population. Depuis l'annonce d'un cas de Covid, début octobre, dans la plus grande usine d'iPhone au monde, à Zhengzhou (Chine), 200 000 salariés sont ainsi confinés de force depuis des semaines. Principal sous-traitant d'Apple, le groupe taïwanais Foxconn qui gère l'usine, a admis fonctionner « en circuit fermé » avec des employés contraints de dormir sur place. Mais après que des centaines d'employés ont pris la fuite, sautant par-dessus les grillages pour rentrer chez eux, les autorités ont confiné mercredi dernier pour sept jours l'ensemble de la zone entourant l'usine. Désespérés, certains employés ont fui l'usine à pied pour éviter les contrôles anti-Covid. Des vidéos les montrant traîner leurs valises le long d'une autoroute, sur des dizaines de kilomètres, ont été partagées sur les réseaux sociaux, forçant les autorités à réagir. La municipalité de Zhengzhou a ainsi annoncé dimanche la mise en place de bus spéciaux pour permettre le retour chez eux des salariés. Sauvés ? Pas sûr, car des individus en combinaisons intégrales blanches ont empêché les fuyards de monter à bord de bus en tentant de les convaincre de rester à Zhengzhou et de ne pas rentrer chez eux…
Crédit photo : DR
Le ciné porno est mort, vive la pharmacie !
Vendredi 28 octobre 2022
Les lieux peuvent avoir plusieurs vies… La preuve ? À Grenoble, le Vox, ancien cinéma porno, sera bientôt une pharmacie ! C'est le titulaire de la pharmacie Pissas, non loin de l'établissement fermé depuis 2016, qui en a eu l'idée. Son officine de 90 m2 devenait trop petite. En demandant, et en obtenant le transfert dans l'immeuble désaffecté (et on espère, désinfecté…) qui hébergeait le cinéma, la pharmacie va pouvoir prendre ses aises dans les quelque 300 m2 du rez-de-chaussée. L'étage sera proposé à un médecin ou un infirmier. Les travaux de réhabilitation débuteront en novembre pour une ouverture de l'officine prévue en septembre 2023. Il faudra bien ça pour redonner un peu de lustre au local autrefois dédié à un bien autre usage. Côté formalités, Jean Pissas confirme que « le transfert de locaux a été autorisé par l’agence régionale de santé, signe que toutes les conditions sanitaires sont réunies pour accueillir les clients ». Avant ce changement radical de destination le Vox est encore marqué par son passé sulfureux. « J’ai eu des surprises en poussant les portes du Vox », confie le pharmacien qui a trouvé des tickets d'entrée, des corbeilles d’ouvreuses et même, quelques préservatifs usagés… Dans l'ancien temple de la luxure sur pellicule, il faudra sans doute bien plus qu'un grand ménage avant de pouvoir y exercer la pharmacie.
Crédit photo : DR
Le sang de la vigne
VENDREDI 25 FÉVRIER 2022
A l'occasion du 1er mars, soit mardi gras, le célèbre château du Clos de Vougeot accueillera les visiteurs déguisés en un personnage historique. Rien de bien original, me direz-vous. Ce qui l'est plus, c'est qu'au lieu du vermillon du vin dans les verres, c'est le rouge sang qui sera à l'honneur ! Car c'est bien une collecte de sang qui se tiendra dans ce temple des plaisirs bacchiques.
« Et si pour mardi gras, vous donniez votre sang dans un château emblématique de Côte-d'Or, tout en étant… déguisé ? C'est ce que proposent l’Établissement français du sang, les associations pour le don de sang de Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges et le château du Clos de Vougeot pour le 1er mars », propose ainsi le très sérieux site de l'EFS. Les propriétaires du lieu ne disent pas si un verre de Bourgogne est offert après le don.
L'événement aura lieu de 9 heures à 13 heures dans le Grand Cellier du château, il est ouvert à tous les donneurs éligibles mais uniquement après réservation sur le site de l'Établissement français du sang.
Crédit photo : DR
Ministre, pharmacienne, doublement vaccinée
Vendredi 21 octobre 2022
Agnès Firmin-Le Bodo, ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, est aussi pharmacienne de profession. Et c'est à ce titre qu'elle s'est fait vacciner contre la grippe et le Covid, dans la pharmacie parisienne Bosquet-Grenelle, dans le 7e arrondissement, le mardi 18 octobre. Sur son compte Twitter, elle déclare : « En tant que professionnelle de santé, j'ai effectué, le 18 octobre, mon vaccin contre la grippe et ma dose de rappel contre le Covid-19 », tout en concluant : « Pour se protéger et protéger vos proches, vaccinez-vous. » Un beau message d'une ministre qui a toujours milité pour que le vaccin Covid intègre la liste des vaccins obligatoires pour les soignants.
Crédit photo : Compte Twitter
L'amanite qui n’a pas tué
Vendredi 14 octobre 2022
C’est à la pharmacie Omaha Beach, à Trévières dans le Calvados, que l’histoire est arrivée. Un jeune homme de 25 ans s’y présente et demande un médicament pour soulager les nausées, vomissements et diarrhées. Mais avant de donner toute spécialité de lopéramide ou métopimazine vendue sans ordonnance, la pharmacienne qui le sert interroge le jeune homme pour en savoir un peu plus. Et découvre que ce dernier avait mangé des champignons, il y a deux jours, avant de tomber malade le lendemain de sa cuisine forestière. « C’était un ami - si l’on peut dire ! - qui lui avait donné deux sacs de champignons. Il avait mangé le contenu d’un sac mais le deuxième était dans sa voiture. Nous lui avons donc demandé de nous présenter les champignons qui restaient… pour y découvrir deux amanites phalloïdes ! » (celles sur la photo, ndlr), raconte Pierre-Edouard Thomas, titulaire de l’officine, qui a contacté son professeur de mycologie de la faculté de Caen pour confirmer l’identification. Le pharmacien appelle ensuite le centre antipoison, envoie le jeune homme aux urgences muni du protocole à suivre en cas d’intoxication phalloïdienne. Une attitude professionnelle exemplaire, qui a peut-être sauvé le jeune homme : l’histoire ne dit pas s’il y avait des amanites phalloïdes dans l’autre sac…
Crédit photo : DR
Manif aux États-Unis contre les médicaments trop chers
Vendredi 7 octobre 2022
Hier, à Washington (États-Unis), des manifestants se sont réunis devant le ministère de la Santé. Leur revendication : faire baisser le prix – trop souvent exorbitant - des médicaments vendus sur ordonnance. « Aux États-Unis, ces médicaments sont vendus plus de 2,5 fois plus cher qu'ailleurs », « un Américain sur quatre déclare qu'il n'a pas pu payer ses médicaments », déplore ainsi Make meds affordable, l'organisation à l’origine de la manifestation. L’association cite en exemple six médicaments essentiels pour la survie des patients, dont le prix est faramineux. Un traitement du cancer de la prostate - Xtandi (enzalutamide) -, contre le Covid - Paxlovid (nirmatrelvir et ritonavir) -, en prévention du VIH - Descovy (ténofovir alafénamide et emtricitabine) -, contre l'hépatite C - Epclusa (sofosbuvir/velpatasvir) -, un antiasthmatique - Symbicort (budésonide/formotérol) - et l'insuline. Les manifestants exhortent le gouvernement à mettre fin aux monopoles des brevets. D’autant que, dans la loi fédérale, il existe des moyens de faire baisser les prix et d'augmenter l'offre abordable. Notamment en ayant recours aux « brevets gouvernementaux », le pays peut autoriser la concurrence générique en échange d'une compensation raisonnable. Il n’y a plus qu’à se lancer…
Crédit photo : AFP
Le masque obligatoire fait-il son retour ?
Vendredi 30 septembre 2022
Le 24 septembre, c’est un graffiti au pochoir indiquant « Port du masque obligatoire » que Joël Saget, photographe, a découvert sur un trottoir de Manosque, commune des Alpes-de-Haute-Provence. Est-ce la prémonition d’un retour en force du masque, alors que la 8e vague de Covid a démarré ? Pour Brigitte Autran, la toute nouvelle présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires interrogée sur « France Info », s'il n’y a pas de raison de s’inquiéter, « la 8e vague est bien réelle. Il faut recommencer à porter les masques dans les transports en commun, et dans tous les endroits peuplés », a-t-elle estimé. Elle cite en exemple « les populations asiatiques qui portent des masques depuis très longtemps dès qu’elles ont un rhume ou dès qu’une personne de leur famille en a un. Je crois que cela doit devenir un geste civique ». Rien d'obligatoire, donc.
Crédit photo : AFP
Le poulet au sirop antitussif, un défi Tik Toké
Vendredi 23 septembre 2022
« Sleepy chicken » : tel est le nom du dernier défi en vogue sur TikTok aux États-Unis. Il consiste à faire cuire des blancs de poulet dans du Nyquil, un sirop antitussif à base de paracétamol, dextrométhorphane et doxylamine… Une pratique aussi farfelue que dangereuse, prévient l’agence américaine du médicament (FDA) dans un avis du 15 septembre. « Faire bouillir un médicament peut augmenter sa concentration et changer ses propriétés » et « même si vous ne mangez pas le poulet, l’inhalation des vapeurs du médicament pendant la cuisson peut entraîner la pénétration de niveaux élevés de médicaments dans votre organisme », a-t-elle alerté. La FDA a également ajouté que cette recette pouvait endommager les poumons.
Ce n’est pas la première fois que la FDA met en garde contre des défis impliquant des médicaments et publiés sur TikTok. Notamment celui qui consiste à prendre une forte dose Bénadryl, un antihistaminique (diphénhydramine), dans le but de provoquer des hallucinations. Une pratique qui a conduit à l’hospitalisation, même au décès d'adolescents.
Avec... et sans crème solaire !
Vendredi 16 septembre 2022
Cette photo, issue du très sérieux « Journal de l'Académie européenne de dermatologie et de vénérologie » est vite devenue virale sur les réseaux sociaux. C'est la photo d'une femme âgée de 92 ans qui a appliqué une protection solaire sur son visage, mais pas sur son cou, pendant 40 ans. Le résultat est saisissant… au point de convaincre le grand public d'adopter les bonnes mesures face aux risques solaires. Une attitude qu'il importe de respecter, car plus de 80 % des cancers de la peau seraient liés à une exposition excessive au soleil, selon les données de Santé publique France.
Crédit photo : JEADV
Une publicité renversante
Vendredi 9 septembre 2022
« La pharmacie du Dr Sailer est toujours là pour vous »… Et même dans la cour de ce hard discounter de Tübingen, rapporte l’agence de presse allemande DPA, après que cet autobus vantant les atouts d’une pharmacie de la région a terminé sa course sur le parking du magasin, suite à une collision avec une voiture sur la route passant juste à côté. Trois personnes au moins, dont le chauffeur, ont été blessées dans l’accident survenu fin août, donnant grâce à cette publicité choc… une notoriété inattendue à l’officine et à son titulaire, le Dr Sailer, toujours prêt dans toutes les situations !
Crédit photo : DR/texte DDB
Un distributeur automatique de naloxone
Vendredi 2 septembre 2022
C’est un distributeur automatique d’un tout nouveau genre qui a été installé aux États-Unis à Wheaton, chef-lieu du comté de DuPage, situé à 40 km de Chicago. La machine ne délivre pas de café ni des confiseries, mais… du Narcan, un spray nasal de naloxone indiqué en traitement d’urgence des surdosages aux opioïdes. Chaque boîte contient deux doses, et c'est gratuit.
Le distributeur automatique de Narcan spray a été installé le 31 août à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux overdoses, à l'intérieur d’un centre communautaire qui propose également une prise en charge de la toxicomanie. Une installation qui se justifie par un contexte inquiétant, à savoir une forte augmentation d’overdoses aux États-Unis. Selon les autorités sanitaires, plus de 107 000 personnes sont mortes d'overdoses dans le pays l'année dernière, soit une hausse de 15 %. Chicago et ses alentours sont particulièrement touchés.
Avec ce distributeur automatique, « nous voulons mettre le spray de naloxone à la disposition de tous ceux qui en ont entendu parler, a déclaré Mila Tsagalis, du département de la santé du comté de DuPage. Ils peuvent en garder une dose à la maison. » Sachant que « Narcan est la première étape du long voyage de rétablissement », a-t-elle ajouté.
Crédit photo : AFP
L'homme enceint, l'affiche qui fait polémique
Vendredi 26 août 2022
Le Planning familial a été vivement critiqué pour avoir utilisé, dans une campagne de communication, l'image d'un homme transgenre enceint. L'affiche en question, qui porte le slogan « Au Planning, les hommes aussi peuvent être enceints », arbore un dessin représentant un homme transgenre - c’est-à-dire né biologiquement femme et dont l'identité de genre est masculine - pendant sa grossesse.
Le message, qui n'est pas passé inaperçu, a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux et par des politiques, notamment des voix de droite ou d'extrême droite. La députée RN Laure Lavalette a ainsi fustigé des « militants archi-subventionnés qui ne cherchent qu'à répandre leur idéologie grotesque et mensongère », tandis que Laurence Trochu (Reconquête !) a dénoncé les « doctrines » de l'association : « Nous n'en voulons pas », a-t-elle écrit sur Twitter, avec le hashtag #ProtegeonsNosEnfants.
Dénonçant des « dérives qui doivent cesser », le député (LR) Fabien Di Filippo a estimé de son côté que le Planning familial « s'éloigne de la science pour verser dans le militantisme idéologique le plus contestable ».
En revanche, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, lui a apporté le 22 août son soutien : « Ne laissons pas l'extrême droite attiser les haines en instrumentalisant une campagne de communication dont je peux comprendre qu'elle ne fasse pas consensus. »
En réponse aux diverses critiques, l'association dénonce une « attaque extrêmement violente » prenant « prétexte d’une affiche présentant une personne trans pour appeler à notre désubventionnement, pour questionner notre légitimité en tant qu’association de défense des droits des femmes et de lutte pour le droit à l’avortement ».
Le Planning familial rappelle qu’il « pratique un accueil inconditionnel des personnes, quelle que soit leur identité de genre » et que des personnes trans « demandent conseil pour la contraception, l’avortement, le suivi médical de leur transition ». L'association réfléchit à une éventuelle action en justice contre les « instigateurs de haine, qui sont parfois des élus de la République ».
Pasteur dans ses baskets
Vendredi 8 juillet 2022
Le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur (né le 27 décembre 1822) décline décidément un programme à la hauteur de l'hommage dû.
L'Institut Pasteur, qui porte avec fierté le nom de son fondateur, célèbre en 2022 l'homme et le scientifique, tout en faisant rayonner les valeurs qu'il a incarnées. Au programme de juillet, le sport et les arts se succéderont pour rendre hommage à l'homme illustre.
Le 9 juillet, la 8e étape du Tour de France 2022 partira en effet de Dole dans le Jura, où se trouve la maison natale de Louis Pasteur. Quant à l'exposition « Albert Edelfelt, Lumières de Finlande », au Petit Palais jusqu’à dimanche (dépêchez-vous !), elle consacre une section spécifique au portrait de Louis Pasteur, son œuvre la plus connue. Six œuvres issues du musée Pasteur dont cinq peintes par Albert Edelfelt seront également exposées. Un dernier point, vous n'y verrez pas cet original montage « Pasteur en baskets » qui est l'œuvre (très réussie) d'Anne Burlet-Parendel, du service de presse de l'Institut !
Lire aussi dans notre édition du 30 juin 2022 « Deux cent ans après sa naissance, Pasteur plus vivant que jamais » et le 7 avril « Au petit Palais et au musée Jacquemart-André : deux Finlandais, portraits et paysages »
Crédit photo : Montage photo Institut Pasteur/Anne Burlet-Parendel
Un ver marin doté d'une super-hémoglobine
Vendredi 1er juillet 2022
Voici Arenicola marina, le ver arénicole. Si on ne le voit pas souvent (car il préfère se cacher sous le sable), tout visiteur des plages de l'Atlantique et de la Manche a déjà aperçu les tortillons qu'il laisse derrière lui. Dire qu'il n'est pas tout jeune est un euphémisme : ce ver a quelque 450 millions d'années. Cela lui confère un organisme pour le moins résistant.
La créature sait en effet rester tapie sans oxygène, en attendant le retour de la marée haute, durant plusieurs heures. Et cela, c'est grâce à son hémoglobine, proche de l'hémoglobine humaine, mais plus performante, chaque molécule étant capable de fixer 40 fois plus d'oxygène que sa version humaine. Une qualité que la biotech Hemarina, basée à Morlaix, a su utiliser. En récupérant cette « super-hémoglobine », Hemarina fabrique un étonnant produit, baptisé Hemo2Life. En l'ajoutant au liquide de préservation des greffons, il est capable d'oxygéner les greffons, ce qui augmente les chances de réussite de la transplantation.
Car la transplantation est une étape difficile. « Il faut éviter que le greffon souffre et faire en sorte qu'il puisse redémarrer plus rapidement », explique Yannick Le Meur, néphrologue à l'hôpital de Brest. Une première étude a déjà donné des résultats encourageants. Elle montre une différence entre les reins qui avaient reçu la solution d'Hemarina, et ceux qui ne l'avaient pas reçue sur le temps que met le greffon à fonctionner après la greffe. Une deuxième étude est en cours sur 500 transplantés rénaux à travers la France. Avec 250 kg de vers, on peut fabriquer 3 kg d’Hemo2life. Sachant qu’on ajoute 1 g de solution au liquide de préservation du greffon, cela représente 3 000 transplantations potentielles qui seront facilitées, avec de meilleures chances de réussite.
Crédit photo : AFP
La plus grosse bactérie du monde
Vendredi 24 juin 2022
Dans le monde de l'infiniment petit, en voilà une qui se fait remarquer. Son nom ? Thiomargarita magnifica. Cette bactérie peut en effet se targuer de dimensions hors normes. Cinq mille fois plus grande que ses semblables et de structure bien plus complexe, elle a été découverte en Guadeloupe, selon une étude parue jeudi dans la revue « Science ». Thiomargarita magnifica, qui mesure jusqu'à deux centimètres, ressemble à un cil, explique Olivier Gros, professeur en biologie à l'université des Antilles, co-auteur de l'étude, qui assure qu'il peut attraper la méga-bactérie avec une pince à épiler. C'est dans la mangrove guadeloupéenne que le chercheur a observé le microbe pour la première fois, en 2009.
Il aura fallu plus de 10 ans pour réussir à rendre une image de la bactérie dans son ensemble, grâce à des « analyses de microscopie en trois dimensions, à plus fort grossissement ». Les images en 3D obtenues permettent enfin de prouver que tout le filament est bien une seule et même cellule. C.Q.F.D. Si cette image ne brille pas par ses qualités esthétiques, elle marque au moins les esprits par son caractère exceptionnel.
Crédit photo : Science
Un patchwork pour ne pas oublier
Vendredi 17 juin 2022
C’est pour ne pas oublier les victimes du Sida qu’aux États-Unis, le mémorial du Sida organise chaque année, depuis 1987, un patchwork réunissant des milliers de panneaux de tissu rendant hommage à ces disparus. L’œuvre était exposée cette semaine à San Francisco, avant de partir vers d'autres villes du pays.
Sur chaque couverture figure le nom de la victime, ses couleurs, ses passions, le tout confectionné avec des morceaux de tissu, des paillettes, des vêtements, cheveux ou bagues du défunt. On y a même trouvé des objets insolites, comme une boule de bowling ou un animal empaillé ! Une fois acceptés par le projet Patchwork, les panneaux sont doublés de toile et cousus par bloc de huit. Aujourd’hui, la tapisserie pèse 54 tonnes et comprend près de 50 000 panneaux. Elle est considérée comme le plus grand projet artistique communautaire.
Mais d’où vient cette idée originale ? Tout a commencé en 1987 à San Francisco, à l’initiative de quelques proches de victimes du Sida. À cette époque, ces morts ne bénéficiaient pas de funérailles, en raison de la stigmatisation sociale de la maladie et du refus des pompes funèbres et cimetières de s'occuper des corps des défunts. Certains proches ont alors eu l’idée de confectionner un patchwork en souvenir des disparus. Aujourd’hui, c’est aux yeux de tous les Américains que ces milliers d’œuvres sont exposées.
Crédit photo : AFP
Un chat dans la manche
Vendredi 10 juin 2022
À Shanghai, le dépistage du Covid est loin de faiblir, et ce 10 juin, la moitié de ses 25 millions d’habitants se préparent à un nouveau dépistage général. Dans plusieurs zones, les résidents seront confinés chez eux jusqu'à ce que l'intégralité des échantillons soit prélevée. Toutefois, la mesure de confinement ne semble pas concerner les félins. En effet, on peut voir sur cette photo qu’un petit chat a quitté son domicile, pour assister sa propriétaire dans la réalisation de dépistages. Ce chat pointe sa truffe hors de la manche de la combinaison de protection de l’agent de santé qui prélève des échantillons pour dépistage du Covid, auprès des résidents de Jing'a, l’un des 7 districts de Shanghai concerné par le dépistage généralisé.
La raison de cette étonnante présence animalière ? La propriétaire a déclaré que son chat l'accompagnait au travail, car à son domicile, il n’y a personne pour s’occuper de lui pendant ses longues heures de travail.
Crédit photo : AFP
终于免费了!(Enfin libre !)
Vendredi 3 juin 2022
Après deux mois de confinement les habitants de la mégapole chinoise Shanghai goûtent aux joies d'une liberté retrouvée. Ce mercredi 1er juin, les plus importantes restrictions anti-Covid-19 imposées à ses 25 millions d'habitants ont en effet été levées. Un pas supplémentaire vers une levée du confinement qui exaspère la population et étrangle l'économie. Jusqu’à présent, la population ne pouvait généralement sortir, au mieux, que pour quelques heures par jour, et à condition d'être dans un quartier sans aucun cas de Covid. Désormais, les Shanghaïens reprennent le chemin du travail, le métro et les transports en commun fonctionnent à nouveau et les commerces réouvrent. Les autorités ont toutefois averti que le retour à la normale n'était pas pour tout de suite. Centres commerciaux, supérettes, pharmacies et salon de beauté ne peuvent fonctionner qu'à 75 % de leur capacité. Les salles de sport et cinémas resteront fermés et la réouverture des établissements scolaires se fera au cas par cas. Le confinement de Shanghai aura été le deuxième plus long en Chine depuis le début de la pandémie, après celui de Wuhan (centre), première ville au monde touchée par le Covid-19, qui avait duré 76 jours.
Crédit photo : AFP
Une inauguration transformée par Chabal !
VENDREDI 27 MAI
À Savigneux, dans la Loire, la pharmacie de Guillaume Passel et Pierre Tari a reçu une visite remarquée ! Celle du rugbyman Sébastien Chabal. Il faut dire que l'événement était attendu depuis plus d'un an. En 2018, alors que les deux titulaires apprenaient la création d'une maison de santé à proximité immédiate de leur officine, décision est prise d'agrandir leurs locaux afin de donner un nouveau souffle à l'entreprise. Plus de place, un référencement élargi, de nouveaux rayons et espaces… l'officine qui évolue sous la bannière Évolupharm doit faire peau neuve. Mais entre l'idée et la réalisation, un peu de temps se passe…
La semaine dernière, ils ont eu le plaisir d'inaugurer leur nouvelle pharmacie en présence du parrain des laboratoires Évolupharm, le rugbyman Sébastien Chabal, qui s'est aussi gentiment prêté à une séance de dédicace pour les enfants du club de rugby de Montbrison.
Crédit photo : DR
En Corée du Nord, Kim Jong-un s’improvise inspecteur en pharmacie
Vendredi 20 mai 2022
Muni d’un double masque, le dirigeant Nord Coréen Kim Jong-un est venu inspecter une pharmacie de la capitale, Pyongyang, alors qu’une épidémie de Covid flambe dans le pays. Une visite qui n’a rien d’une visite de courtoisie : le chef suprême s’est plaint des pharmaciens, les rendant en partie responsables de la propagation de l’épidémie : « Ils n'ont pas retroussé leurs manches et n'ont pas évalué correctement la crise actuelle », a-t-il déploré, selon l'agence d'information officielle du pays, KCNA. Au 17 mai, 1,72 million de cas et 63 décès étaient recensés en Corée du Nord.
Depuis que le pays a annoncé son premier cas de Covid le 12 mai, le dirigeant a pris personnellement en main la lutte contre l'épidémie. Il a ordonné un confinement national, sa population n'étant pas vaccinée, et a « déployé l'armée en urgence dans toutes les pharmacies de Pyongyang pour fournir des médicaments dans le cadre d'un service proposé 24 heures/24 », a déclaré KCNA.
Mais quels médicaments ? Selon les experts, le pays ne dispose d'aucun traitement contre le Covid-19 et n'a pas les capacités pour tester massivement sa population. Néanmoins, il a pu mettre à disposition des antipyrétiques et des thermomètres, dont la production a été intensifiée face à l’état d’urgence, ont indiqué le 19 mai les médias d'État. De plus, trois avions-cargos nord-coréens ont été envoyés en Chine, à Shenyang, pour recevoir des fournitures médicales, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap.
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Bain de soleil sans Covid
Vendredi 13 mai 2022
À Lima, durant la pandémie de Covid, les habitants avaient encore accès à la plage, mais pas n’importe comment : chacun disposait d’un espace de sable délimité par des bandes et des poteaux, pour éviter de se contaminer. Si le bain de soleil était autorisé, ce n’était pas le cas du bain de foule !
Rappelons que Lima est la capitale qui affiche la mortalité due au Covid-19 la plus élevée au monde par rapport à sa population. Quant au Pérou, cela fait plus de deux ans que le pays est en état d’urgence sanitaire, avec obligation de porter un masque, voire un double masque, en extérieur comme en intérieur.
Mais désormais, certains Péruviens peuvent souffler, tout du moins en plein air. En effet, depuis le 1er mai 2022, les régions dont au moins 80 % de la population de plus de 60 ans a reçu trois doses de vaccin (et celle de plus de 12 ans, 2 doses) pourront lever l'obligation de port du masque dans les espaces publics en extérieur : sur les plages, dans les parcs ou sur les terrasses des cafés… Cinq régions sont concernées, dont la métropole et les provinces de Lima. Pour le reste du pays, l'utilisation d'un double masque ou d'un masque, en extérieur comme en intérieur, reste obligatoire.
Crédit photo : AFP
Une équipe officinale qui joue le jeu
Vendredi 6 mai 2022
Un maillot de l’équipe de foot de l’OGC Nice, c’est le cadeau qu’a offert à ses salariés David Hubert, titulaire de la pharmacie de la Lanterne à Nice. Et ce pour soutenir l’équipe de foot de la ville, qui jouera la finale de la coupe de France demain, samedi 7 mai, au stade de France, contre le FC Nantes.
Après avoir revêtu leur maillot de l’OGC, l'équipe officinale a alors posé pour une série de photos, qui ont été publiées sur les réseaux sociaux de l’officine, Facebook et Instagram.
Outre un encouragement aux Aiglons - le nom des joueurs d’OGC Nice - David Hubert a voulu souligner, par ce geste, l’importance de l’esprit d’équipe, présent dans le football comme au sein des officines. Il a voulu enfin apporter un peu de bonne humeur après la pandémie de Covid. « Nous avons vacciné, réalisé 4 000 tests par mois, délivré les ordonnances, organisé les files d’attente devant la pharmacie… Alors aujourd’hui, en offrant des maillots à mon équipe, j’ai voulu mettre un peu de légèreté, de joie de vivre dans notre quotidien », explique-t-il. En espérant que leur soutien apportera chance et succès à l'OGC Nice, qui part favorite pour cette finale. « Nous, on aura joué le jeu ! », sourit David Hubert.
Crédit photo : DR
Une voix de France Inter pour sauver la pharmacie
VENDREDI 29 avril 2022
Aux auditeurs réguliers de France Inter, son nom et surtout sa voix, diront quelque chose. Depuis plus de 15 ans, Philippe Bertrand est un peu la voix du monde rural. Son émission « Carnets de Campagne » est suivie par près de 1,5 million d’auditeurs. Alors quand son village d’Aignay-le-Duc est en passe de perdre sa pharmacie, c’est naturellement qu’il se mobilise. Ce petit village de la Côte-d'Or, le journaliste y a passé les 20 premières années de sa vie. Depuis quinze ans, il y revient, comme pour se replonger dans le bain de l'enfance.
Aujourd'hui, Philippe Bertrand mise modestement sur sa notoriété pour s'engager dans un nouveau combat : sauver la pharmacie de son village.
Madame Mayeux, la pharmacienne de la commune, doit en effet prendre sa retraite. Mais y aura-t-il un repreneur ? Rien de moins sûr.
« Les personnes qui viennent bénéficier des conseils de notre pharmacienne consomment localement. C’est tout un écosystème qui sera fragilisé si l’un de ses acteurs devait baisser le rideau. », témoigne Philippe Bertrand sur le site comm'une-opportunite.fr. « Si pour acheter son Doliprane il faut aller en ville, il est à parier que les consommateurs grouperont leurs consommations. Et c’est bien toutes les activités du village qui seront mises en difficulté. Y compris la Maison de Santé Pluridisciplinaire », augure-t-il…
Bref, pour conserver son autonomie au village d'Aignay-le-Duc, Philippe Bertrand en est convaincu : il lui faut une pharmacie. « Si j’avais une baguette magique, je voudrais qu’un couple pharmacien/médecin avec beaucoup d’enfants me lise, ait un coup de cœur pour notre belle commune et nous contacte via notre annonce sur Comm’une opportunité. Nous les accueillerons comme il se doit, j’en fais le serment. » A bon auditeur...
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Hôpital sur rails
Vendredi 22 avril 2022
C'est une coopération atypique entre Médecins sans frontières (MSF), les chemins de fer ukrainiens et le ministère de la Santé. L'association humanitaire, l'entreprise et le ministère se sont mis d'accord pour organiser des rapatriements d'Ukrainiens à bord de trains médicaux. Sur la photo, celui-ci transporte 48 patients provenant d'hôpitaux proches de la ligne de front dans l'est du pays touché par la guerre, pour les acheminer vers les hôpitaux de l'ouest du pays, moins débordés. Ils comprennent certains patients âgés des établissements de soins de longue durée, mais aussi une majorité de patients blessés.
À l’intérieur, tout a été pensé pour accueillir les patients. Ce sont les employés du réseau ferroviaire ukrainien qui ont réalisé les changements : les couchettes de cet ancien train de nuit sont devenues des lits d’hôpital, les crochets à manteau servent à suspendre des sacs de perfusion, et un générateur a été installé au bout du wagon afin de garantir l’alimentation en électricité.
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Camouflage thérapeutique
Vendredi 15 avril 2022
Au Brésil, Dulcineia Soares a perdu à l'âge de 6 ans une phalange de son majeur de la main gauche dans une broyeuse de canne à sucre. Soixante ans plus tard, Augusto Molinari a tatoué sur son doigt mutilé un dessin qui simule un ongle. Le résultat est bluffant. « Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ? », s'interroge cette musicienne, qui porte un tout autre regard sur ses doigts en pianotant sur les touches de son clavier. Son tatouage a été réalisé gratuitement, dans le cadre du projet We are Diamonds, créé par l’artiste Karlla Mendes. Son objectif : masquer, avec des tatouages, les cicatrices de femmes victimes de maladies, d'accidents ou de violence conjugale. Certaines n’ont perdu qu’une phalange, comme Dulcineia, d’autres ont des cicatrices sur la poitrine, après un cancer du sein, sur le visage ou le corps, après un accident domestique ou des violences conjugales.
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La pharmacie en peinture
Vendredi 8 avril 2022
L’univers de la pharmacie sera à l’honneur le 9 avril 2022, à Vaux-Le Pénil (Seine-et-Marne), à l’occasion de la vente aux enchères d’un ensemble d’huiles sur toile peintes par Lucien Jonas (1880-1947) et Jean Duroeulx (1898-1967). Les enchères se dérouleront également en ligne sur « Interenchères ». Lucien Jonas et Jean Duroeulx sont deux artistes du début du XXe siècle originaires de la banlieue de Valenciennes. En 1941, Lucien Jonas a mis à l’honneur l’univers de la pharmacie dans lequel son fils évolue. Quant à Jean Duroeulx, moins connu, il fait également évoluer son art dans l’univers médical. Les peintures sont estimées entre 60 et 500 euros.
Crédit photo : Interenchères
Pharmacienne à Kharkiv
Vendredi 1er avril 2022
Pour rappeler au monde la brutalité des bombardements russes sur des populations civiles, le ministère ukrainien de la Santé met en ligne, sur une page Facebook, des photos de professionnels de santé blessés lors de ces attaques : parmi eux, la pharmacienne responsable d’une officine de Kharkiv, bombardée il y a quelques jours, a été gravement blessée au visage par de nombreux éclats.
Nina Oleksandrivna Zhuk aura besoin de plusieurs opérations et d’une longue réadaptation avant de pouvoir reprendre une vie normale, explique cette page, qui présente aussi l’une de ses consœurs, sévèrement atteinte lors du même bombardement, ainsi que leurs portraits à la veille de la guerre. Ces deux officinales ne sont pas les seules à avoir subi dans leur chair la violence du conflit. Le 17 mars, poursuit le ministère, deux employées d’une officine et une cliente ont été tuées lors du bombardement d’une pharmacie à Kosacha Lopan, dans la même région. Le ministère rend hommage aux pharmacies qui, malgré les risques, refusent de fermer pour aider leurs patients dans ces heures dramatiques. Selon l’OMS, 64 structures de santé ont été bombardées depuis le début du conflit, tuant une quinzaine de professionnels et de nombreux patients.
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Arts plastiques
Vendredi 25 mars 2022
Il ne s’agit pas d’une visite d’une déchetterie de bouteilles en plastique, mais d’une installation artistique qui se situe à Malang, sur l’île de Java en Indonésie. Cette œuvre temporaire a été réalisée dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau. Cette journée a été mise en place par les Nations Unies en 1993 et se tient le 22 mars de chaque année. Elle célèbre l'eau et rappelle que 2 milliards de personnes qui vivent actuellement sans accès à l'eau potable. La journée met en lumière les initiatives visant à protéger les sources d'eau et améliorer l'accès à l'eau pour les communautés pauvres. Avec un objectif : de l’eau et un assainissement pour tous en 2030…
Ouverture de la chasse aux vers
Vendredi 18 mars
Tous les ans, en Inde, se tient une journée nationale un peu particulière : celle de la vermifugation. Ainsi, chaque 10 février, tous les enfants de 1 à 19 ans prennent un traitement antiparasitaire à l’école. Pourquoi ? Car en Inde, on estime qu'au moins 250 millions d'enfants sont à risque d'infections par les vers. Or chez eux, les parasites intestinaux peuvent entraîner une anémie, une malnutrition, affecter le développement mental et avoir un impact négatif sur la fréquentation scolaire. Afin de résoudre ce problème, le gouvernement indien a donc lancé, en 2015, cette journée de chasse aux vers, qui concerne aujourd’hui les 36 États indiens.
Le médicament administré est l’albendazole comprimé 400 mg, commercialisé en France sous le nom de Zentel. C’est un antihelminthique imidazolé qui permet, en une prise, d’éliminer les oxyures, ascaris, ankylostomes et trichocéphales. Il est moins actif sur l'anguillule, qui réclame un traitement de trois jours. De par cette action sur de nombreux vers, ainsi que sur leurs œufs et larves, l'albendazole a donc une place de premier plan en médecine de masse dans les régions où un polyparasitisme a été prouvé.
Crédit photo : AFP
Des pharmacies détruites en Ukraine
Vendredi 11 mars 2022
À Dnipro, Mykolaïv, Loutsk, Ivano-Frankivsk… Aux quatre coins de l’Ukraine, les bombardements aériens russes frappent au hasard, détruisant des zones résidentielles, des maternités, des hôpitaux. Et des pharmacies aussi, comme en témoigne l’Ordre national des pharmaciens d’Ukraine, en publiant des photos d'officines frappées de plein fouet. Certaines ont totalement disparu, comme sur notre photo, d’autres sont lourdement endommagées. « En montrant ces images de ce qu’il est advenu de nos pharmacies, nous voulons vous montrer l’ampleur des crimes contre l'humanité des soldats russes » , écrit le président de l’Ordre, Oleg Klimov.
De plus, beaucoup de pharmacies ont dû fermer faute de personnel. Celles qui le peuvent restent ouvertes, malgré les pénuries de médicaments, ces derniers ne pouvant pas être livrés en raison des attaques sur les véhicules se déplaçant vers les villes et les villages. Ces officines continuent de remplir leur mission et assurent les premiers soins sur le terrain. « Nous travaillons en blouse blanche. Mais désormais, nous portons un gilet pare-balles par-dessus », rapporte l’Ordre, qui appelle à l’aide les pharmaciens du monde entier.
Crédit photo : All-Ukrainian Pharmaceutical Chamber
Fresque surprise des montagnes
Vendredi 4 mars 2022
En mai 2021, les habitants de Louvie-Juzon (Pyrénées-Atlantiques) ont assisté à la création d’une fresque géante sur le mur de la pharmacie du village. « Nous l’avons découverte en même temps que tout le monde, explique Christelle Soubielle Fourie, la titulaire. Nous n’avons pas été consultés auparavant, car les murs de l’officine appartiennent à la mairie. »
En effet, la mairie de Louvie-Juzon a souhaité proposer à deux artistes régionaux de réaliser une fresque pour habiller l’immense mur aveugle de la pharmacie. Et si la pharmacienne n’a pas eu son mot à dire, aucun thème n’a été imposé aux artistes. Leur idée : illustrer par l’image un texte écrit à partir de témoignages d'habitants qui se trouve au pied de la fresque et se conclut par : « Nous sommes tous des enfants de la Vallée ».
Surprise
Mais là où chacun imaginait un berger, un fromage ou un paysage de montagne typique de la vallée d’Ossau, les artistes ont choisi le portrait d’une jeune fille d’une douzaine d’années, assise sur un escalier, en train de caresser un petit chien…
Achevée en 7 jours, la fresque a aussitôt fait jaser. Malgré le talent pictural des graffeurs, les 1 042 habitants du village n’ont pas tous apprécié. Beaucoup sont restés dubitatifs, comme la pharmacienne : « Nous nous attendions à une image de troupeau ou une représentation de nos montagnes… explique-t-elle. Nous avons, nous aussi, été surpris. Au début, les clients nous en parlaient beaucoup et puis cela s’est estompé. »
La fresque est doucement entrée dans les mœurs et le quotidien du village, n’étonnant plus que les touristes qui la découvrent, surplombant de son gigantisme une petite officine de montagne.
Crédit photo : P.Jayat
Une usine en kit
Vendredi 18 février 2022
BioNTainer n'est pas un container comme les autres. Car derrière ses cloisons blanches se cache… une unité de production mobile de vaccin à ARN messager ! Elle sera envoyée en Afrique cette année pour y fabriquer sur place le vaccin anti-Covid.
À l’origine du projet, le Laboratoire allemand BioNTech, pionnier dans la technologie de l'ARN messager, qui a ainsi conçu - au total - deux modules de douze containers, l'un pour la fabrication de l'ARNm et l'autre pour finaliser le sérum de vaccin, qui doit ensuite être mis en flacons ailleurs. Le principal défi était de savoir si « nous arriverions à rendre le processus de fabrication compact au point de le faire rentrer dans un container », explique Ugur Sahin, PDG et cofondateur de BioNTech. Un pari réussi.
L'usine en kit sera envoyée au Rwanda ou au Sénégal, peut-être dans les deux pays, au deuxième trimestre 2022 et les premières doses de vaccin devraient être disponibles 12 mois plus tard. Soit bien moins longtemps que celui nécessaire à l'ouverture d'une usine conventionnelle de ce type, qui prend actuellement trois ans.
L'objectif est de transférer les compétences technologiques. « Des employés de BioNTech y travailleront au début mais doivent former des spécialistes locaux afin de transmettre l'usine à moyen ou long terme », avance BioNTech. Paul Kagame, président du Rwanda présent lors de la présentation de BioNTainer, a salué cette initiative qui « ouvre une nouvelle perspective pour l'équité mondiale de la vaccination ». Sachant que l'Afrique est le continent le moins vacciné, avec seulement 12 % des Africains ayant reçu un schéma vaccinal complet.
Les conteneurs pourront également servir à produire le vaccin de BioNTech contre le paludisme, également basé sur l'ARNm, si les essais cliniques qui doivent débuter cette année aboutissent à son autorisation.
Crédit photo : BioNtech
Match masqué
Vendredi 11 février 2022
Dans la bulle sanitaire des Jeux olympiques de Pékin, tout le monde doit porter un masque, à tout moment… sauf lors des compétitions. Alors pourquoi le 7 février, lors du tournoi féminin de hockey sur glace, les joueuses du Canada et de la Russie portaient des masques FFP2 ? La raison est sanitaire, bien sûr. Comme avant tout match, les athlètes ont dû réaliser un test PCR. Or les joueuses russes n’avaient pas encore reçu les résultats de leurs tests matinaux au moment du coup d’envoi. La faute au laboratoire d’analyses chinois qui a accusé du retard. Mais sans test, pas de match. La rencontre est alors mise entre parenthèses, dans l’attente du précieux sésame… qui ne vient toujours pas. Au bout d’une heure, ce sont les joueuses qui, d’un commun accord, décident de jouer masquées. Une mesure inédite, introuvable dans les protocoles du Comité international olympique, à laquelle les deux formations ont consenti pour dénouer l'inextricable situation.
Crédit photo : AFP
Une pharmacienne hallucinante
Vendredi 4 février 2022
Prozac, Oxycontin, Kétamine, GHB, LSD, gaz hilarant… C’est une drôle de pharmacienne robot qui parle de drogues - légales ou pas - à celui qui ose entrer dans cette pharmacie installée dans un petit bâtiment en béton aux allures de toilettes publiques, sur une place de Strasbourg, du 21 au 29 janvier… Rassurez-vous, aucune dispensation là-dedans. En réalité, il s’agit d’une œuvre, appelée Happiness, réalisée par le néerlandais Dries Verhoeven. Cette pharmacie clandestine est arrivée à Strasbourg dans le cadre d’un événement organisé par le théâtre du Maillon, intitulé Paranoid Androids, qui fait la part belle aux nouvelles technologies au travers de spectacles, rencontres, ateliers ou installations… comme Happiness.
La pharmacienne humanoïde explique en détail comment utiliser chaque drogue et quel est l’effet obtenu avec. Des substances « qui aident à ajuster les niveaux de sérotonine et de dopamine dans notre cerveau, et ainsi à déterminer notre humeur », indique candidement le site de l’artiste, ajoutant que : « L’œuvre explore la zone où l’humain et l’artificiel se confondent. Où, aidés par des substances synthétiques, nous pouvons redevenir plus qu’humains. Ou échapper complètement à notre état humain, pendant un certain temps. » On est plus proche du conseil du consommateur de drogue que de celui du pharmacien.
Crédit photo : DR
Des Jeux olympiques sous cloche
Vendredi 28 janvier 2022
C’est un employé de l’aéroport international de Pékin, en combinaison sanitaire intégrale, qui passe devant une affiche du panda géant Bing Dwen Dwen, mascotte des Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront du 4 au 20 février à Pékin. Un panda qui souffle dans une langue de belle-mère. Pour se moquer du Covid ? Pas vraiment, car à Pékin on ne rigole pas avec l’épidémie. La capitale a adopté une stratégie zéro Covid très stricte, tant pour les athlètes que pour la population locale. Ainsi, une bulle sanitaire anti-Covid a été mise en place autour des 3 sites des Jeux olympiques. Les athlètes resteront confinés dans ces bulles, qui n’accueilleront aucun spectateur. À l’intérieur des bulles où les entraînements ont commencé, les règles sont très strictes : port du masque obligatoire, prise de température et test PCR quotidiens. Déjà une centaine de cas positifs y ont été détectés. Pour se rendre dans une autre bulle, les participants circulent en train dans des wagons séparés du reste de la population, ou en voiture, sur des voies « spécial Jeux olympiques »… sur lesquelles, en cas d’accident, il est demandé à la population de ne pas intervenir et d’attendre la venue d’équipes spécialisées. L’objectif étant de n’avoir aucun contact entre la population et ces étrangers à fort risque de contamination. Dans la capitale, la politique zéro covid est également de mise, alors qu’on dénombre 80 cas de Covid. Les autorités testent la population en masse, des confinements localisés sont mis en place. Tout doit être sous contrôle avant le coup d’envoi des JO le 4 février.
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Un public qui cartonne
Vendredi 21 janvier 2022
C’est un public bien sage et haut en couleur qui accompagne les athlètes participant à l’ultime étape de la coupe du monde de biathlon, à Antholz-Anterselva, en Italie, du 20 au 23 janvier 2022. En effet, en raison des restrictions dues à l’épidémie de Covid, les épreuves se déroulent à huis clos pour la deuxième année consécutive. Pour égayer la compétition, les enfants ont donc fabriqué, sur des cartons découpés, des personnages qui sont venus occuper les gradins. Un public qui n’aura malheureusement pas pu applaudir la performance du Russe Anton Babikov, qui a remporté l’individuel masculin de 20 kilomètres, avec un 20/20 au tir.
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Une exposition dans le ciel
Vendredi 14 janvier
Dans l’avenue Paulista de São Paulo, au Brésil, il faut lever les yeux pour découvrir la nouvelle exposition de Siron Franco, baptisée « Renaissance ». Car c’est à six mètres du sol, au milieu de la rue, que l’artiste a installé 365 mannequins suspendus à des câbles métalliques. L’impression qui se dégage de l’œuvre est celle une foule qui flotte dans les airs, dont les vêtements colorés, les robes des femmes, les capuches de certains, laissent des ombres sur le bitume, et donnent l’impression d’une fête dans le ciel. Une triste fête, puisque ces mannequins symbolisent les victimes du Covid. En même temps, elle a pour objectif de « générer une réflexion sur la distanciation sociale, l'importance du contact physique et la célébration de la vie », déclare Siron Franco.
Enfin, l’exposition se veut résolument militante, pour l’intégration des peuples et la défense de l'égalité et des droits de tous. Sur les vêtements, la phrase « Viva a Diferença, Viva a Humanidade, Viva a América Latina ! » sera imprimée pour renforcer ce dernier message.
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Quand le Covid part en fumée
Vendredi 7 janvier 2022
Et si on pouvait brûler le variant Omicron du Covid pour le faire disparaître à tout jamais ? Au Nicaragua, c’est ce qu’a tenté de faire cette femme en inscrivant le mot « Omicron » sur une poupée destinée à être brûlée le 31 décembre, tradition d’Amérique du Sud oblige.
En effet, dans une vingtaine de pays d’Amérique du Sud, dont le Nicaragua, on confectionne ces grandes poupées en chiffons, en bois, en papier journal, en papier mâché que l’on appelle « años viejos » (vieilles années). Ces marionnettes garnies de feux d’artifice sont placées devant la porte du domicile ou dans la rue. Elles sont symboliquement brûlées à minuit le 31 décembre, pour se débarrasser des vieux démons de l’année précédente et bien commencer la nouvelle année.
Souvent, elles font référence à des politiciens ou des images de la culture populaire. L’effigie de Donald Trump a d’ailleurs été honorée de cette distinction pour un réveillon ! Mais cette année, c’est le Covid version Omicron qui a été mis sous les feux de la rampe. En espérant que ce sacrifice permettra de se débarrasser, toujours selon la tradition andine, du mauvais sort.
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Un mille pattes pour de vrai
Doté de 1 306 pattes, le premier vrai mille-pattes a été découvert, rapporte une étude publiée le 16 décembre dans la revue Scientific Report. Si les myriapodes, créatures semblables à des vers au corps segmenté, sont communément appelés mille-pattes, aucun jusqu'à présent n'avait été trouvé en possédant plus de 750. L'espèce, baptisée Eumillipes Perséphone, en référence à la déesse grecque des enfers, a été découverte à 60 mètres sous terre, dans un trou de forage d'une zone minière d'Australie occidentale. « Ce mille-pattes creuse en étirant son corps extensible, le rendant ainsi plus fin pour s'adapter aux micro-cavités », détaille Paul Marek, de l'université Virginia Tech (États-Unis). Ses multiples jambes propulsent son corps et lui permettent d'ouvrir les fissures et crevasses de la terre pour y naviguer à sa guise. Une remarquable bestiole.
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Triste Pérou
Vendredi 10 décembre 2021
Le Pérou a rendu hommage, hier, aux 551 médecins morts du Covid-19, soit plus 6 % de la profession. Sur les grilles du siège national de l'Ordre des médecins, leurs portraits ont été accrochés et la rue rebaptisée « Paseo de los Heroes ». Sur chaque portrait est indiqué le nom, l'âge - souvent jeune - et la région où les médecins exerçaient.
Un obélisque en marbre de trois mètres de haut a également été érigé dans cette rue paisible du quartier touristique de Miraflores, dans le sud de la capitale péruvienne. Avec une plaque qui leur rend hommage : « Que votre sacrifice illumine à jamais la pratique de la médecine au Pérou. »
Selon les données de la Confédération médicale latino-américaine, le Pérou compte le plus grand nombre de médecins décédés du Covid-19 dans la région (131 en Colombie, ou 19 au Chili). Bien que le Brésil recense 891 médecins décédés, sa population est sept fois supérieure à celle du Pérou.
Le gouvernement est en partie responsable de cette hécatombe médicale. « Beaucoup de médecins sont morts, d'abord parce que l'État ne les a pas protégés avec des vêtements et des médicaments, et ensuite parce que les hôpitaux avaient besoin de beaucoup de professionnels pour les soins d'urgence », explique le président de l'Ordre, Raul Urquizo.
Le Dr Erick Orlando Cruz Mamani, qui a survécu au Covid-19, affirme que lorsque la situation est devenue incontrôlable, la fourniture d'équipements de protection était minimale. « Nous avons dû utiliser le même masque pendant pratiquement une semaine, alors que la norme est de quelques heures », a-t-il indiqué. Le pays n'était pas préparé à une telle pandémie.
Quant au Pérou, avec 6 111 décès par million d'habitants (soit plus de 201 000 décès dus au coronavirus), il possède le taux de mortalité par habitant lié à la pandémie le plus élevé au monde.
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Une bulle contre le Covid grave
Vendredi 3 décembre 2021
Elle est imperméable, transparente, scellée et gonflable, et possède des connexions respiratoires qui permettent l'oxygénation pulmonaire. S’agit-il d’une combinaison de cosmonaute ? Pas du tout : c’est une bulle individuelle de respiration contrôlée, qui ne s’utilise pas dans l’espace, mais à l’hôpital, pour les patients atteints de Covid grave. L’objectif de cette nouvelle technologie non invasive est de limiter le recours à l’intubation des patients. Elle permet de réduire leurs efforts pour respirer sans avoir besoin de sédation. Ici, elle est utilisée à l'hôpital Centenario de Sao Leopoldo, dans le sud du Brésil.
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L'important, c'est la rose
Vendredi 26 novembre 2021
Le plant est encore bien frêle, mais sa puissance symbolique est immense. Un rosier baptisé « Jean-Marie Pelt », a été planté le lundi 22 novembre dans le cloître des Récollets (Metz) en présence de François Grosdidier, maire de Metz, de Pascal Péran, gouverneur Rotary clubs 1790, et de Jacques Fleurentin, président de la Société française d’ethnopharmacologie (et auteur de la rubrique « Histoires de plantes » au « Quotidien du pharmacien »). Une manière de rendre hommage à Jean-Marie Pelt, le plus célèbre des botanistes français (et pharmacien) disparu en 2015, homme politique et vulgarisateur hors pair, bien connu notamment pour ses émissions télévisées (« L’Aventure des plantes » sur TF1) et radiophoniques (« Histoires de plantes », sur France Inter). Cette cérémonie s'est déroulée dans le cadre de l’opération « Rosiers-ruchers-biodiversité » en faveur de la biodiversité, engagée en France et en Belgique avec le soutien actif des Rotary clubs de France. Au total, plus de 40 000 rosiers seront plantés grâce à la générosité des Rotariens des deux pays.
Ce plant, symbole d'une défense bien vivante de la biodiversité, Jean-Marie Pelt, ancien président de l'Institut européen d'écologie, l'aurait sans doute décrit ainsi : « Rosier grimpant à fleurs d’églantines presque simples réunies en grappes, très résistant au gel et aux maladies, à la couleur rose et au parfum sauvage. »
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Un bijou de médicament
Vendredi 12 novembre
Voilà que le comprimé passe de la bouche à l’oreille ! Car ce sont bien des boucles d’oreilles fabriquées avec des comprimés roses encore dans leur blister qu’a publié Alex Howitt, photographe londonien, sur son compte Facebook. Cette photo, relayée sur le réseau social par des pharmaciens, en a amusé plus d’un. « Serait-ce du Spasfon, afin de soulager, en soirée, un mal de ventre soudain ? », s’interrogent certains, alors que d’autres y voient le pilulier quotidien du futur : « une boucle d’oreille le matin et une le soir ! »
Crédit photo : DR
35 ans et puis s'en va…
Vendredi 12 novembre 2021
35 ans et puis s'en va… C'est par un discret post Facebook de félicitations du groupe Pharmaction que la nouvelle a été rendue publique. Gilles Bonnefond, ancien président de l'USPO, prend sa retraite… de l'officine. Sur l'image qui consacre l'événement, l'actuel porte-parole du syndicat apparaît, tout sourire, aux côtés de ses anciens adjoints… et désormais nouveaux titulaires de l'officine Sainte-Croix de Montélimar (Drome). « Après 35 ans au service des patients de Montélimar, M. Gilles Bonnefond a pris sa retraite. Lionel et Louis, qui travaillaient déjà à la pharmacie depuis plusieurs années, ont donc le plaisir de reprendre les rênes de la pharmacie Sainte Croix ! » précise le post.
Nul doute que l'ancien président de l'USPO, connu pour son impétuosité, n'en a pas fini avec la défense de la profession. Nous souhaitons une bonne chance aux repreneurs et une belle retraite au tout jeune retraité !
Crédit photo : Facebook Pharmaction
Branle-bas de campagne
Vendredi 5 novembre
C'est une étonnante campagne qui a débuté le 3 novembre en Australie. Dans l’État du Queensland, le ministère de la Santé vient en effet de lancer sur Facebook une communication encourageant la population à se masturber. Sur les visuels de campagne (heureusement non figuratifs) on peut lire : « la masturbation est normale et saine, fait partie de l’expérience sexuelle de chacun et est une très bonne façon de découvrir ce avec quoi on est à l’aise. » Et le ministère d'insister : « Il est important de travailler à normaliser les messages positifs autour de la masturbation et réduire les sentiments de honte ou de peur qui peuvent y être associés. »
L'argumentaire de campagne évoque tour à tour l'impact bénéfique sur la santé mentale de la libération d’endorphines, la réduction des crampes menstruelles ou encore le fait que cela soit une forme de relation sexuelle sans danger… Bref, les effets salutaires du plaisir solitaire.
Cœur de héros
Vendredi 29 octobre 2021
À New York, pas une seule œuvre d’art n’était encore dédiée aux victimes du Covid. C’est désormais chose faite, avec l’inauguration du « Heroes Heart », un cœur métallique gigantesque, de plus de 1 300 kg, qui rend hommage aux soignants et aux personnes décédées du Covid-19. La sculpture a été créée par l’artiste italien Sergio Furnari (à droite sur la photo), qui a investi personnellement plus de 80 000 euros dans sa conception. Pour le moment, l’œuvre est itinérante : installée à Times Square, elle s'est ensuite déplacée devant le Presbyterian Hospital de Manhattan pour remercier ses médecins et ses infirmières qui se sont battus et se battent toujours contre le virus. Ensuite, où ira-t-elle ? Nul ne le sait encore, mais Sergio Furnari lui cherche un emplacement fixe. À New York, bien sûr.
Crédit photo : AFP
La vaccination Covid en s'amusant
Vendredi 22 octobre 2021
C’est une première du genre : un centre de vaccination Covid-19 adapté aux enfants a été mis en place à New-Delhi (Inde). Tout est prêt pour que les juniors se fassent vacciner dans une ambiance joyeuse et décontractée. Les murs accueillent des peintures de dessins animés préférés des jeunes indiens. Et dans la salle, plusieurs jouets et instruments de musique sont à disposition. L’objectif : déstresser les enfants qui attendent d’être vaccinés. Mais aussi, faire du temps d’attente post-vaccinal un moment ludique. Toutefois, le centre pour enfant n’est pas encore opérationnel, le gouvernement ne s’étant pas encore prononcé sur la vaccination des enfants et des adolescents contre le coronavirus, ni sur la situation de l'approvisionnement en vaccins disponibles pour les moins de 18 ans. Mais cela ne saurait tarder, un groupe d'experts de l'agence indienne du médicament ayant recommandé l'utilisation du Covaxin, un des sept vaccins Covid-19 approuvés en Inde, pour les moins de 18 ans.
Crédit photo : AFP
Voyage au centre d'un potimarron
Vendredi 15 octobre 2021
L'IRM la plus puissante du monde pour observer le corps humain vient de livrer ses premières images réalisées à Saclay. Et ces images sont celles… d’un potimarron !
Baptisée Iseult, la machine est hors norme, avec une puissance de 11,7 Tesla, soit 230 000 fois celle du champ magnétique terrestre. À comparer avec les machines d'examen qui culminent à 3 Tesla. Iseult dispose aussi d’une ouverture de 90 cm, ce qui lui donne le titre d’IRM le plus puissant pouvant accueillir un corps humain.
Son objectif est de mieux explorer le cerveau, avec une très fine résolution, pour mieux comprendre son anatomie mais aussi son fonctionnement lors des tâches cognitives, ou face à des pathologies neurodégénératives (comme Parkinson et Alzheimer), des affections psychiatriques (comme les troubles bipolaires) ou vasculaires.
« Iseult doit permettre de voir ces atteintes au cerveau à un stade plus précoce, pour comprendre comment ces maladies vont démarrer, et permettre ainsi d’envisager de nouveaux traitements », explique Cécile Lerman, ingénieure et cheffe de projet pour la partie IRM.
Mais pourquoi commencer par un potimarron ? Rien de trivial, mais avant le feu vert des autorités sanitaires pour l'examen de sujets humains, la machine va demander quelques mois de réglage et l'intégration de nouveaux instruments. Alors, quoi de mieux adapté qu'un potimarron : « Il a un diamètre identique au cerveau, une structure interne intéressante, complexe, avec des grains et des parties fibreuses - et puis il est de saison », justifie Cécile Lerman,
L'objectif à terme sera d'atteindre des images avec une résolution atteignant moins de deux dixièmes de millimètre.
Crédit photo : AFP
Vendredi 8 octobre 2021
Sur la base antarctique britannique de Rothera, 23 personnes attendaient avec impatience la précieuse cargaison. Les doses de vaccin anti-Covid AstraZeneca sont arrivées à bon port après un périple de 16 000 kilomètres. Parti par avion militaire de la base de Brize Norton (nord-ouest de Londres), passant par le Sénégal et les îles Falkland, avant d’arriver sur la base de recherches britannique située sur l’île Adélaïde, de la péninsule Antarctique, le stock de vaccins a été livré en moins de 92 heures, dans le respect absolu de la chaîne du froid (entre 2 à 8 degrés Celsius). Une fois n'est pas coutume, du moins à l'arrivée, le contenant aura permis de « réchauffer » un peu le contenu en le protégeant des rigueurs australes.
Photo AFP
Crédit photo : AFP
La pharmacologie fait des bulles
Vendredi 1er octobre 2021
Mettre la pharmacologie dans des cases de BD, l'idée était audacieuse ! Nicolas Picard a osé. Et d'une bien belle façon, grâce au coup de crayon du dessinateur Vrob. Pharmacologix*, édité aux éditions De Boeck Supérieur, est la combinaison d'un savoir scientifique et de l'art de la vulgarisation. Nicolas Picard est pharmacien biologiste au centre hospitalier universitaire de Limoges et professeur de pharmacologie à la faculté de Pharmacie. Il s'amuse à partager ces histoires de sciences, belles à raconter, telles la découverte fortuite de la pénicilline, celle du tout premier antidépresseur (initialement destiné à soigner la tuberculose), ou encore l'incroyable destinée de la dynamite devenue médicament. « Pharmacologix vous plonge dans l’histoire souvent insolite des médicaments en vous expliquant leurs mécanismes d’action, le tout avec humour et une touche de pop culture », résume l'éditeur. À coup sûr, ces 128 pages, joliment illustrées, défileront avec bonheur entre les doigts des pharmaciens !
* « Pharmacologix » de Nicolas Picard et Vrob. Éditions De Boeck Supérieur. 128 pages.
Crédit photo : De Boeck Supérieur - Pharmacologix - 2021
Un pharmacien qui nous mène en bateau
Vendredi 24 septembre 2021
C’est une fresque immense, de 10 mètres de hauteur sur 7 mètres de large qui va bientôt habiller le pignon de la pharmacie du Goëlo, près du port de Paimpol (Côtes-d’Armor). Son titulaire, Antoine Peretti (en médaillon sur la photo), prête ainsi main-forte à un projet imaginé par l’association « Festival Paimpol mon amour ». Et le dessin, de Thibaud de la Corbière, est bien sûr… celui d'un bateau ! « Les premiers coups de pinceaux ont été donnés le 13 septembre, pour trois semaines, mais sans limite de durée », précise le pharmacien. Cette idée picturale un peu folle a un objectif : celui de permettre à l’association de pérenniser et finaliser la programmation du Festival d’hiver 2022. Pour le soutenir, l’association vend des cartes postales et des reproductions de la fresque dans différents points de vente sur Paimpol et a également ouvert une cagnotte sur Leetchi.
Mais qu’est ce donc que le « Festival Paimpol mon amour » ? C’est une association dont l’objectif est de réunir les forces vives du territoire paimpolais, afin de promouvoir une région hors période estivale, de développer et soutenir un esprit de solidarité et de partage, mettre en valeur les arts et la culture sous toutes ses formes et apporter de l’aide aux associations. Son festival d'hiver se tiendra en février 2022.
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Des taxis dans le potage
Vendredi 17 septembre 2021
En Thaïlande les restrictions strictes, imposées face à une vague de contamination de Covid-19 ces derniers mois, auront eu une conséquence inattendue. Celle de transformer des taxis abandonnés en potagers ! Ainsi, sur ce parking de l’ouest de Bangkok, on cultive des légumes sur les toits et capots de 200 taxis roses et orange si typiques de la ville. Quant aux vieux pneus, ils font office de mini-mares à grenouilles. « Après la disparition presque totale des touristes, faire pousser des légumes était notre dernière option », raconte Thapakorn Assawalertkun, un des patrons de la compagnie de taxis, très endettée. Arrosés par la mousson, les aubergines, les piments, les concombres, les courgettes et le basilic cultivés sur les voitures - ainsi que les grenouilles - aident à nourrir les chauffeurs et les employés au chômage. Et si les récoltes sont bonnes, la société prévoit de vendre le surplus sur les marchés locaux. « Faire pousser des légumes aide aussi les employés à se changer les idées… Et leur permet d’avoir quelque chose à manger. »
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Ça sent le Covid…
Vendredi 10 septembre
Détecter le coronavirus dans les sécrétions du nez, de la bouche, du sang… et pourquoi pas dans la sueur ? C’est en tout cas le défi que se sont lancé des chercheurs thaïlandais, qui ont développé un tel outil. Cette semaine, les scientifiques l’ont testé en grandeur nature dans les rues de Bangkok, auprès de 2000 personnes. Dont cette vendeuse sur le marché, qui récupère à l’aide d’un écouvillon de la sueur au niveau de son aisselle. Elle remet cette curieuse collecte au chercheur du département de chimie de l’université Chulalongkorn, sur la gauche de l’image. L’écouvillon est ensuite placé 15 minutes dans un flacon de verre stérilisé par des rayons UV puis inséré dans un appareil de détection. Le résultat tombe en 30 secondes ! Les chercheurs assurent que le test est fiable à 95 %, soit autant qu’un test PCR. Et il est beaucoup moins cher !
La Thaïlande n'est pas le premier pays à s'intéresser à la sueur pour détecter le Covid-19, le Royaume-Uni et les États-Unis ont eux aussi lancé des travaux comparables. Quant à la France, elle a commencé à tester le dépistage par la sueur, mais d’une façon plus animale. Le ministère de la Santé a en effet autorisé, fin mai, la formation de centaines de chiens renifleurs. Dont le premier est un golden retriever, nommé Pokaa, qui renifle depuis le 30 juillet des échantillons de sueur dans un établissement pour personnes âgées du Haut-Rhin en vue d'y détecter d'éventuels cas positifs.
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Pharmacie de rue contre pharmacie
Vendredi 3 septembre 2021
Au Congo, comme dans de nombreux pays d'Afrique, la pharmacie de rue est un fléau qui n'est pas près de disparaître. La façade criblée d'impacts de cette officine de Brazzaville en est la triste preuve… Après une opération de police menée dans le quartier Bacongo pour lutter contre la vente sauvage de produits Shalina (produits d’origine et de conservation parfois douteuses, qui se vendent dans les rues et dans les marchés de nuit), les vendeurs de rue, convaincus que l'opération avait été diligentée par son titulaire, ont saccagé la pharmacie Tahiti de Bacongo. Une officine sans doute pas choisie au hasard car détenue par le président de l'Ordre des pharmaciens. À la suite de ce pillage, les pharmaciens de Brazzaville ont fermé tous leurs établissements de 5 heures à 12 heures en signe de protestation.
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Ras la seringue !
Vendredi 27 août 2021
Alexandre Bonnuit n'en peut plus. Et il n'est pas le seul. Dans son officine, située à Rambouillet (Yvelines), deux de ses employés ont déjà démissionné à cause de l'agressivité des « vaccinés malgré eux »… Depuis quelques semaines, les insultes et autres propos injurieux salissent son comptoir… Mais le 18 août 2021, l'agression de son personnel par un antivax violent, est celle de trop. Ce jour-là, c'est le titulaire qui jette l'éponge et décide d'arrêter purement et simplement de vacciner contre le Covid (lire notre article du 26 août). « Un jour ils nous insultent parce qu'on les vaccine, le lendemain ils nous remercient parce que leur test Covid négatif leur donne 3 jours de " liberté " », déclare Alexandre Bonnuit au « Quotidien ». Las de cette situation, le titulaire rappelle désormais par une affichette apposée dans ses rayonnages ce qu'encourent les clients agressifs. Un antivax averti en vaut deux…
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Les « effets désirables » de la vaccination
Vendredi 9 juillet 2021
Un couple qui s'embrasse fougueusement, une foule agglutinée devant une scène, deux amis qui se prennent dans les bras… pour inciter la population à se faire vacciner contre le Covid-19, l'agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a misé sur une campagne de communication au ton plutôt décalé. « On n'a pas arrêté de diffuser des messages qui expliquent pourquoi il faut se protéger et protéger les autres avec les gestes barrières mais aussi le vaccin, précise Philippe de Mester, directeur général de l'ARS de PACA. On s'est aperçu que ce discours assez institutionnel, parfois un peu culpabilisant, porte assez peu. Donc on a réfléchi à une autre approche en se demandant comment on pouvait toucher différemment les personnes». Présentes dans l'espace public depuis ce jeudi, ces affiches qui évoquent « les effets désirables » de la vaccination ne passent pas inaperçues. Très commentée sur les réseaux sociaux, la campagne de communication de l'ARS de PACA a également été remarquée par la presse étrangère. Elle a notamment fait l'objet d'un article du « Corriere della Sera », le journal quotidien le plus diffusé en Italie, et a également séduit le journal britannique « The Independent » qui a évoqué avec humour cette publicité pour les vaccins « très, très française ».
La pharmacie fait le mur
Vendredi 2 juillet 2021
Il y a une vie après le transfert... La preuve ? La pharmacie Saint-Côme au Landreau (Loire-Atlantique), située au coeur du bourg, a eu la bonne idée de transférer ses locaux dans un pôle médical flambant neuf non loin de là. Du coup, le bâtiment n'est plus qu'une coquille vide. Depuis le 11 juin, la cloche de l'ancienne pharmacie ne tinte plus à l'entrée des clients qui portent désormais leurs prescriptions à quelques mètres de là. Plus de médicaments dans les tiroirs profonds, plus de cosmétiques sur les rayons, plus de silhouettes en blouse qui s'activent... Mais une nouvelle vie pour l'officine devenue lieu d'expression artistique. L'association « Les Baronneurs », un collectif de jeunes artistes aux talents complémentaires, a en effet investi les lieux (avec l'accord de la mairie dont le projet immobilier ne verra le jour que dans 2 ou 3 ans). Nicolas Jaunasse, sculpteur et peintre, et ses amis Nadia, Fanny, Anaïs, Damien et Pierre, graphistes, designers et dessinateurs, se sont attaqué au mur vierge de l'ancienne pharmacie pour y décliner leur art. Et c'est plutôt réussi ! La seconde étape de leur projet baptisé « La feuille » consistera à investir l'intérieur de l'officine et les pièces à l'étage du bâtiment. L'exposition éphémère débutera officiellement le 24 juillet pour s'achever le 17 octobre. Une bien belle façon de donner une nouvelle jeunesse à un lieu jusque-là consacré à la santé et aux soins.
Le salut par les airs
Vendredi 25 juin 2021
En Inde, il y a actuellement deux problèmes majeurs : une épidémie de Covid-19 quasiment hors de contrôle, et un accès aux soins particulièrement difficile dans certaines régions du pays. Pour faire d'une pierre deux coups, des essais de livraison de colis par drone à des dizaines de kilomètres de distance sont menés depuis quelques jours. Ils ouvrent la voie à l'acheminement de médicaments et de vaccins contre le coronavirus dans les zones reculées du pays. Au total, une vingtaine de sociétés et organisations sont autorisées depuis mai à conduire des vols expérimentaux au-delà de la limite des 450 mètres de portée fixée par le gouvernement indien.
Deux drones sont ainsi parvenus à parcourir, l'un 20 km avec une charge d'un kg et l'autre 15 km avec une charge de deux kg. « La charge utile étant des médicaments (...) le drone a parcouru 2,5 km en sept minutes et livré les médicaments à l'endroit prévu avant de revenir » au point de départ, a déclaré à l'AFP, le cofondateur de Throttle, Sebastian Anto, sur le site des essais. Le gouvernement a également lancé ce mois-ci un appel d'offres auprès d'opérateurs de drones pour l'aider à mettre en place un projet pilote de livraison de fournitures médicales, dans le but de renforcer sa campagne de vaccination contre le coronavirus.
D'après les experts, une utilisation accrue des drones pourrait changer la donne pour les services de santé dans les zones rurales difficiles d'accès de ce pays d'Asie du Sud, où l'accès aux soins est limité et les réseaux routiers souvent en mauvais état.
Avec AFP
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Un grand pas pour le confort des pieds
Vendredi 18 juin 2021
Un petit pas pour la technologie, un grand pas pour le confort des pieds. Modeste dans son apparence (une simple semelle), l'innovation lancée ces jours-ci par la société Solecooler au salon Viva Tech qui s'est ouvert hier à Paris impressionne par ses performances. Les semelles ExtreMWear, développées par l'entreprise française installée à Banyuls-sur-mer produisent en effet du chaud et du froid par simple compression. Comment ça marche ? « Le principe repose sur la thermodynamique et notamment sur le cycle de Carnot comme dans un climatiseur mais avec de l'air comme fluide car plus écologique même si le rendement sera moins bon », expliquent ses concepteurs. Structurellement, les semelles sont constituées d'alvéoles fermées qui comprennent deux parties réalisées dans deux matériaux différents et reliées par une tuyère parfaitement calibrée (à l'image d'une tuyère de fusée). Une partie est très souple et va permettre grâce à la pression du pied, de comprimer l'air occlus dans la deuxième partie qui est moins souple. Une fois que le pied se relève, l'air comprimé va revenir dans la partie plus souple au travers de la tuyère et donc naturellement refroidir. Et inversement si vous retournez la semelle qui réchauffera alors le pied à la marche. Vous avez compris ? Qu'importe, car l'essayer, c'est l'adopter, jurent les inventeurs.
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Prix de la caricature sur fond de Covid
Vendredi 11 juin
Le dessinateur Chaunu a reçu hier le prix de la caricature « Coup de cœur du jury ». Le dessin mis à l'honneur a été publié, à l'origine, dans le journal Ouest France le 11 novembre 2020. Il illustre le transfert de patients atteints du Covid-19 vers l'Allemagne sous le regard des statues d’un poilu de la Première guerre mondiale et d'un soldat allemand qui s’exclament : « Quel chemin parcouru ! »
« Je suis étonné parce que je n'ai pas eu beaucoup de prix dans ma vie, s’est confié Chaunu à France Bleu Normandie. J'étais un mauvais élève. Et quand on fait du dessin, on n'a pas l'habitude de prix ! »
Quant au message transmis au lecteur à travers ce dessin, Chaunu déclare : « Qui aurait pu nous dire, qu'un jour, ces deux peuples qui se sont haïs dans trois guerres successives arriveraient à coopérer. C'est nous rappeler quand même que l'Europe vit en paix depuis 77 ans. Et cela mérite d'être salué. » Cette fois, c'est au Covid-19 que l'Allemagne, la France, mais aussi le monde entier ont déclaré la guerre.
Le prix de la caricature a été créé par le Club des juristes, un cercle de réflexion juridique, et le cabinet d'avocats August Debouzy, en partenariat avec le réseau international de dessinateurs de presse Cartooning for Peace, pour mettre à l'honneur la liberté d'expression.
En Inde, le clown anti-Covid
Vendredi 4 juin 2021
Il a un succès fou, Ashok Kurmi, dans son costume de clown, lorsqu’il déambule dans les bidonvilles de Bombay. Ce bénévole de 37 ans, cadre en semaine, n’en est pas à son coup d’essai. Au cours de l'année précédente, il s'est déguisé en Père Noël, Mickey Mouse, ou encore Spiderman. Mais « c’est le clown qui a le plus de succès », admet-il.
Aujourd’hui, avec son costume et son nez rouge, Ashok n’a qu’un objectif : sensibiliser la population des bidonvilles sur le Covid-19, distribuer des masques et du gel désinfectant.
Et son travail est très efficace. Bien plus que celui des agents municipaux, « qui portent un équipement de protection qui effraie les habitants des bidonvilles, surtout les enfants », raconte le bénévole. « À l’aide de mes différents costumes, je sensibilise sans faire peur aux gens. Et je suis capable de les aider un peu ».
Ashok Kurmi dépense environ 15 000 roupies (170 euros), soit un tiers de son salaire mensuel, pour acheter des costumes, du maquillage et du matériel sanitaire qu'il distribue aux personnes qu'il rencontre. Et il n’est pas près de s’arrêter : « Jusqu'à la fin de cette pandémie, je continuerai d'aider les gens, déguisé en clown », jure-t-il.
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Prière à la déesse Corona
Vendredi 28 mai
Invoquer les Dieux quand plus rien ne va. Quoi de plus humain ? Surtout chez les croyants... Dans le temple Kamatchipiru Adhinam à Coimbatore (Inde, Etat du Tamil Nadu), deux idoles de la « Corona Devi » (déesse en hindi) sont l'objet de toutes les attentions. Il faut dire que le Tamil Nadu paye un lourd tribut à l'épidémie de Covid depuis mars dernier. La maladie y a coûté la vie à plus de 100 000 personnes en quelques semaines seulement. « Même les médecins sont incapables de surmonter l'énormité de la situation. Alors nous nous tournons vers la foi et le Divin en dernier recours », explique Anandbharathi qui dirige le temple. Pendant 48 jours encore, les brâhmanes y déposeront des offrandes en implorant la clémence de Corona Devi : « Déesse Corona, s'il te plaît, mets fin au virus et sauve la population ». Si c'est demandé poliment...
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Un séjour à la mine pour les patients post-Covid
Vendredi 21 mai 2021
Ce n'est pas un entraînement de fitness ordinaire. Car cette scène de réadaptation fonctionnelle, dédiée à des patients post-Covid, se déroule à 130 mètres sous terre, en Pologne, dans la mine de Wieliczka. C’est l'une des plus anciennes mines de sel du monde, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans la salle du lac Wessel, haute de 15 mètres et équipée de terrasses en bois, les participants se soumettent, sous surveillance d'un médical, à des exercices de respiration et d’étirement. Tous ont été atteints du Covid-19.
Le site de Wieliczka se visite, mais il est aussi depuis près de 200 ans une station thermale traitant les problèmes pulmonaires. Désormais, il accueille également des patients Covid envoyés par le système de santé de Pologne pour des séjours de trois semaines, ainsi que des clients privés. Mais pourquoi la mine ? Selon Magdalena Ramatowska, médecin à Wieliczka, c’est surtout parce que l'air y est pur. Sans aucun allergène. « Cet environnement est excellent pour les voies respiratoires. Il y a une humidité élevée, très peu de courant et beaucoup d'air salin qui agit contre les inflammations et les bactéries », indique la médecin. En règle générale, les patients qui ont eu le Covid se rendant à Wieliczka ont des symptômes bien plus graves que les pensionnaires asthmatiques. Mais « le séjour, très bénéfique, leur permet d’améliorer leurs tests physiques de 60 à 80 % », se réjouit Agata Kita, kinésithérapeute.
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Pour les mordus de vaccin
Vendredi 14 mai 2021
Sur les quelque 19 millions d'habitants que compte la Roumanie, seulement 2,3 millions ont reçu les deux doses d'un vaccin anti-Covid. Pour accélérer le mouvement, les autorités roumaines ont organisé pendant tout un week-end un marathon de vaccination non-stop à Bucarest, mais aussi dans plusieurs hauts sites du pays. Et notamment au « Château de Bran », celui-là même qui aurait inspiré à Bram Stocker, le personnage de Dracula. Et le 8 mai, à Bran, on a pu voir des personnes portant des masques de protection marcher devant une banderole montrant des seringues comme des crocs de vampire. Les canines du célèbre vampire servant alors les desseins d'une campagne pour le moins, incisive...
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Un virus dans la copie
Vendredi 7 mai 2021
Le premier tableau, on le connaît tous. C’est le « Tres de mayo », peint par Francisco de Goya en 1814, qui représente la fusillade des insurgés de Madrid par l’armée de Napoléon le 3 mai 1808. La deuxième œuvre présentée est celle du photographe uruguayen Alejandro Persichetti. Cette photo copie la toile de Goya, mais dans le contexte du Covid-19. Sur l’image, on découvre le même nombre de personnages, dans les mêmes positions, et dans la même ambiance lumineuse que sur la toile de Goya. Mais à la différence de l’original, tous les personnages portent un masque sanitaire. Ce ne sont pas des insurgés, mais un soignant en blouse bleue, une femme décédée du Covid, et des journalistes qui, au lieu d'armes, ont des microphones afin de rendre compte de la crise sanitaire.
D’autres photos ont revisité des tableaux de Van Gogh ou de peintres uruguayens. Elles font toutes partie du projet « L'Uruguay à l'épreuve d'une pandémie », qui, chaque semaine, présente une photo recréant l'image de peintures célèbres, en y intégrant des éléments de la pandémie.
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Le masque et la coiffe
Vendredi 30 avril 2021
Ce brésilien d'un peuple autochtone arbore les couleurs et la coiffe de sa tribu, mais aussi un masque afin de se protéger du Covid-19. Il participe à une manifestation à Brasilia, non pas pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise sanitaire du Covid-19 - pourtant dramatique au Brésil - mais contre un projet de loi du président Jair Bolsonaro qui vise à ouvrir les terres indigènes à l’exploitation minière et agricole. Un projet que les peuples amazoniens estiment dangereux pour l’écosystème de la forêt et pour leur sécurité. Des craintes fondées, sachant que la déforestation a atteint des sommets sous la présidence de Bolsonaro !
Outre son bilan écologique désastreux, c'est la gestion catastrophique de la crise sanitaire, qui a entraîné la mort de près de 400 000 personnes, qui est reprochée au président brésilien. Il devra rendre des comptes à ce sujet : une commission parlementaire d’enquête a entamé ses travaux le 27 avril afin d’identifier les responsables de cette mauvaise gestion, dont il est le principal accusé, avec son refus de porter un masque ou de commander des vaccins. Son avenir politique est en jeu : que ce soit sa réélection (dans la perspective de l’élection présidentielle l’an prochain) ou même sa destitution que les conclusions de cette commission pourraient entraîner.
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VENDREDI 23 AVRIL
Pour célébrer… sa millième vaccination contre le Covid effectuée avec le vaccin AstraZeneca, ce pharmacien canadien installé dans l’Ontario a organisé une petite fête privée dans son officine (dans le respect des gestes barrières, on espère !). Comme l’écrit le quotidien local « Toronto Star », le pharmacien Kiro Maseh a appris progressivement à se libérer de sa propre crainte d’être contaminé en organisant des rituels amusants avec son équipe. Après chaque vaccination, il tire sur une cloche et tous ses collaborateurs crient « hourra contre le covid ! ». Alors qu’il travaillait l’an dernier la peur au ventre, explique-t-il, il vit désormais beaucoup plus sereinement, tout en se félicitant de contribuer tous les jours au recul de la pandémie.
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Vendredi 16 avril
Mads Nissen, photographe danois, a remporté hier le prestigieux concours World press photo (catégorie photo de l'année), pour cette image « symbole d’espoir », aux yeux des jurés. Ce cliché pris en août 2020, c’est celui d'une résidente de 85 ans dans une maison de repos près de São Paulo, au Brésil, qui enlace une infirmière dans un geste séparé par une protection en plastique, afin de se protéger du Covid-19. Un rideau gansé de jaune, qui ressemble à des ailes de papillon, protectrices et réconfortantes. C’est sa première étreinte depuis 5 mois. « Les résidents de cette maison n'ont pas pu se rapprocher de leur famille depuis mars… mais le personnel a ensuite attrapé un rideau en plastique » et tout a changé, écrit Mads Nissen sur son compte Instagram. Pour Kevin Wy Lee, membre du jury, la photo, qui montre à la fois « vulnérabilité, séparation et survie, est aussi un symbole d’espoir » dans les moments les plus difficiles.
Récompenser une image illustrant la pandémie mondiale était presque inévitable pour le concours World press photo 2021, alors que l'actualité du monde entier est dominée par le virus qui a tué près de 3 millions de personnes, dont plus de 360 000 au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé après les États-Unis et où le président Bolsonaro n'a cessé de minimiser l'ampleur de la pandémie.
Crédit photo : capture Instagram
Soufflez, vous êtes dépistés !
Vendredi 9 avril 2021
C’est un drôle d’éthylotest, de la taille d’un réfrigérateur, installé dans le centre de dépistage du Palais des sports de Lyon. Mais il ne calcule pas le taux d’alcool dans l’air expiré : il dépiste les personnes positives au Covid !
La technique, bien moins invasive et plus rapide que le dépistage nasopharyngé, rencontre un certain succès : depuis un mois, plus de 2 800 Lyonnais se sont prêtés au jeu. Car « souffler, c'est beaucoup mieux que d'avoir un goupillon dans le nez ! », s’amuse ainsi, Jennifer, le regard rivé sur la jauge de l’appareil.
Dans le principe, la machine est un spectromètre de masse : « elle identifie et quantifie les molécules présentes dans un échantillon d'air afin de détecter les personnes atteintes du Covid-19 », explique le Dr Alexandre Gammare, virologue aux Hospices civils de Lyon, chargé du projet CovidAir. Aujourd’hui, il ne s’agit encore que d’une expérimentation, c’est pourquoi les personnes y participant ont toutes fait un test PCR en amont, afin que les deux résultats puissent être comparés en laboratoire.
Mais si l'expérience a une issue positive, une à deux minutes pourraient suffire pour se faire dépister du Covid-19. Il y a beaucoup d’espoir, car « les résultats préliminaires obtenus l'année dernière sur des patients atteints du Covid-19 à l'hôpital lyonnais de la Croix Rousse avaient démontré une fiabilité à 95 % en comparaison avec un test PCR », évoque Alexandre Gammare. Demain, on pourrait alors se faire tester avec le super Covidomètre avant d’assister à une manifestation sportive ou culturelle ou de prendre l’avion !
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A Saint-Denis : une pharmacie attaquée aux mortiers d'artifice
Vendredi 2 avril 2021
La pharmacie de la Basilique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été la cible de tirs de mortiers d’artifice (un dispositif utilisé pour la pyrotechnie qui sert à allumer les feux et qui peut entraîner des blessures et des brûlures graves) le dimanche 28 mars, en pleine journée. Tout commence aux alentours de 13 heures, lorsqu’un individu se rend dans cette officine située en plein centre-ville. La visite se passe relativement bien jusqu’au moment où l’homme commence à consommer sur place un produit qu’il n’a pas payé. Repéré par l’agent de sécurité, il se voit intimer l’ordre de quitter les lieux ce qu’il ne va guère apprécier. Quelques minutes plus tard, l’agresseur revient avec des renforts et retourne devant la pharmacie, cette fois armé de mortiers d’artifice.
Si les membres de l’équipe officinale et l’agent de sécurité posté à l’entrée n’ont heureusement pas été blessés physiquement, tous ont bien sûr été particulièrement choqués. L’instigateur de l’attaque, lui, sera finalement interpellé quelques minutes après les faits. L’officine, très investie dans la vaccination contre le Covid-19 et la réalisation des tests antigéniques, sera contrainte de fermer pendant quelques heures le temps de réparer les dégâts causés par les forcenés. Des élus et en premier lieu le maire de la ville, ont apporté leur soutien au pharmacien attaqué.
Mortelle désinformation
Vendredi 26 mars 2021
Devant la Capitole des États-Unis, à Washington, rôde un drôle d’oiseau. Vêtu tout de noir et d’un masque à long bec de médecin de la peste, il brandit une affiche sur laquelle on peut lire « les antivax font durer la pandémie ». L’oiseau est en fait un membre de l’association Antivax Watch, qui vient dénoncer les méfaits des antivax toujours présents sur les réseaux sociaux, et qui vient encourager les Américains à se faire vacciner.
Ce même jour, au Capitole, étaient reçus les PDG de Facebook, Twitter et Google pour évoquer le rôle des médias sociaux dans la propagation de la désinformation. Ils ont pu discuter du récent rapport d’Antivax Watch et du Centre de lutte contre la haine numérique (CCDH), dans lequel a été analysé un échantillon du contenu antivax partagé ou posté plus de 800 000 fois sur Facebook et Twitter. Dans deux tiers des cas, ce contenu antivax n’émane que de 12 des leaders, groupes et organisations antivax les plus importants du pays, a mis en évidence ce rapport. Et, malgré la récente promesse de répression contre la désinformation par les principaux réseaux sociaux, les comptes de ces personnes sont toujours actifs. « Si les grandes entreprises technologiques n’agissent pas maintenant, la pandémie se prolongera et davantage de vies seront perdues », a déclaré Imran Ahmed, PDG du CCDH.
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Une blessure pas comme les autres
Vendredi 19 mars 2021
Depuis ce vendredi 19 mars 2021, le Palais renaissance Strozzi, à Florence (Italie), semble éventré. Derrière sa façade comme déchirée, on distingue l’intérieur de l’édifice, en noir et blanc, à la fois réel et imaginaire : on découvre les arches de style corinthien du rez-de-chaussée, un tableau et une statue à l’étage. Tout ceci est-il bien réel ? Que l’on se rassure, le palais n’a pas été endommagé. Le bâtiment porte l’œuvre de l’artiste français JR, un trompe-l’œil réalisé avec un collage photographique en noir et blanc. Le rapport avec la santé ? Tout d’abord le nom de l’œuvre : « La blessure ». Ensuite, son objectif, en rapport avec la crise sanitaire : l’œuvre ouvre le palais, mais aussi le débat sur l’accessibilité de la culture en temps de Covid-19.
Crédit photo : AFP
Vendredi 12 mars 2021
Le plus célèbre et mystérieux des artistes de rue, Banksy, a fait un pas de plus pour aider les professionnels de santé britanniques. Au départ, en mai 2020, il avait offert à l’hôpital de Southampton (au sud de l’Angleterre) un tableau intitulé Game Changer pour remercier les personnels de santé de leur engagement sans faille durant la pandémie de Covid-19. Puis l’artiste a mis en vente la toile originale, le 23 mars chez Christie's, pour lever des fonds pour le NHS, le service public de santé britannique. Estimé entre 2,9 et 4,1 millions d’euros, Game Changer a été finalement adjugé 16,8 millions de livres (environ 19,5 millions d’euros), soit plus de six fois son estimation basse.
Ce tableau, c’est celui d’un petit garçon jouant avec une super-héroïne infirmière munie d'une cape, alors que les figurines de Batman et Spiderman sont délaissées, dans un panier. Une toile en noir et blanc, qui ne dispose que d’une touche de couleur : une croix rouge sur le buste de l’infirmière. En donnant l’œuvre aux soignants en mai dernier, l’artiste l’avait accompagnée d’une simple note : « Merci pour tout ce que vous faites. J’espère que cela égayera un peu le lieu, même si ce n’est qu’en noir et blanc. » Pour continuer à faire sourire les héros de la lutte contre le Covid à Southampton, une reproduction de l’œuvre est restée à l’hôpital.
Crédit photo : AFP
Le mystère des épouvantails à Covid
Vendredi 5 mars 2021
« Depuis quelques semaines d'intrigantes sculptures surgissent dans les Sables d'Olonne pour conjurer la pandémie. Le mystère reste entier… » Tel est l'énigmatique message qui accompagne une série de clichés d'épouvantails pris en pleine nature mise en ligne sur le réseau social instagram. Une fois n'est pas coutume, ne comptez pas sur votre « Quotidien » pour vous fournir des réponses. On vous l'a dit : « Le mystère reste entier… ».
Crédit photo : Instagram
Vendredi 26 février 2021
Rodrigo Reinoso est un artiste franco-argentin d’un nouveau genre. Ou plutôt, du genre « recyclage des déchets de soins ». Ses œuvres s’appellent Diabetic Mondrian, Hyperglycémie, Trinité de la seringue ou Ciudad diabetica (photo). Et, qu’elles soient photos, tableaux, collages ou vidéos, toutes sont réalisées avec des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) issus du traitement du diabète : aiguilles et seringues usagées, boites à déchets, bandelettes glycémiques…
Pourquoi les DASRI, pourquoi le diabète ? Parce que Rodrigo Reinoso est diabétique depuis l’âge de 1 an : « je vis avec depuis 24 ans », déclare-t-il. Et aussi, parce qu’il a vraiment pris conscience du problème de recyclage en Argentine où il a passé 3 ans, et où il n’y a pas un circuit fermé, comme en France, pour jeter proprement ces déchets. « Là-bas, il faut les mettre à la poubelle et c’est un risque pour les gens, très pauvres, qui les trient. Comme cela me paraissait éthiquement impossible de me défaire ainsi de mes déchets, je les ai gardés et au bout d’un moment, j’ai eu envie d’en faire quelque chose. J’ai d’abord commencé à photographier les seringues, puis j’ai franchi un cap et je me suis mis à les utiliser, et donc à recycler tout ce matériel pour faire des collages ». En mars 2021, son travail sera exposé à la galerie de l’ambassade d’Argentine, avec le soutien de DASTRI.
Crédit photo : Rodrigo Reinoso
Arrête ton char !
VENDREDI 19 FÉVRIER 2021
A Nice, pour rien au monde on ne manquerait le rendez-vous annuel du Carnaval. Ou presque. Car un virus est passé par là et a tout arrêté, y compris le traditionnel défilé de chars. Comme en signe de résistance, un unique char, statique celui-là, trône pourtant au beau milieu de la place Massena. La ville a baptisé Carnavalovirus cet ultime symbole d'une fête gâchée. Ou plutôt remise à plus tard... Car sur le socle du char immobile, le passant (masqué !) peut lire ce message empli d'espoir :
« CARNAVALOVIRUS : Il règne sur le monde depuis plus d'un an et tente en ce début d'année de se couronner "Roi du Carnaval de Nice 2021" en essayant de s'approprier la couronne et de la mettre sur sa tête. Mais il peine. Ses petites mandibules sont trop courtes. Le masque et le vaccin les raccourcissent de jour en jour. Le règne de l'usurpateur du monde est en train de prendre fin et la planète en sera bientôt totalement débarrassée. Une fois terrassé, Carnavalovirus brûlera mais les Niçois auront au préalable récupéré la couronne royale revenant de droit au Roi du Carnaval 2022. »
Crédit photo : Catherine Cerruti
Des pharmaciens chasseurs de fake news
Vendredi 12 février
Les pharmaciens belges réagissent aux fake news sur les médicaments qui prolifèrent sur le Net et les réseaux sociaux à la vitesse de la propagation du coronavirus. Ainsi, du 8 au 21 février, on peut trouver, dans les pharmacies belges de la Fédération Wallonie Bruxelles (et membres de l’Association des unions de pharmaciens/AUP) une affiche alertant sur les risques pour la santé liés à ces fake news « Ces fausses informations peuvent se révéler dangereuses lorsqu’elles concernent la santé. Elles peuvent, par exemple, conduire à un arrêt du traitement et à des complications graves, dans un contexte où certains patients craignent ou évitent de se rendre chez leur médecin ou à l’hôpital », dénonce l’Association des unions de pharmaciens (AUP). « De même, rappellent les confrères wallons, un achat de médicament ou d’un produit de santé motivé par de fausses informations et sans les conseils et l’accompagnement appropriés peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. »
Au pays de la BD, une série d’affiches très graphiques a été choisie pour relayer ces mises en garde, incitant la population à exercer son sens critique : « Vérifiez vos sources, plus que jamais ! Ne prenez pas pour argent comptant les informations contenues dans un article sur la santé. Son auteur(e) dispose-t-il/elle des compétences requises pour aborder le sujet ? Vous avez un doute, une question ? Demandez conseil à votre pharmacien ! »
Crédit photo : AUP
Un message qui fait boule de neige
Vendredi 5 février
En Chine, on ne lésine pas avec les masques : dans la province de Jilin, au nord-est du pays, ce bonhomme de neige en porte sept ! Il faut dire que la statue, aux allures de Bouddha, comporte autant de têtes à protéger…
L’œuvre, plutôt réussie, arbore également un message sanitaire « portez des masques pour prévenir un nouveau coronavirus ». Un message d’autant plus important dans cette province du Jilin qui connaît une résurgence de Covid depuis janvier et qui, au 5 février, recense plus de 300 patients atteints du Covid-19, principalement dans les villes de Changchun et de Tonghua.
Mais en Chine, on ne lésine pas seulement sur les masques : des mesures sanitaires drastiques sont prises dès l’apparition du moindre foyer épidémique, comme l’isolement complet de quartiers, voire de villes entières. Cela a notamment été le cas à Tonghua, où des milliers d’habitants, interdits de sortie, étaient approvisionnés en nourriture et produits de première nécessité uniquement par des travailleurs sociaux en combinaison intégrale… mais avitaillés en trop faible quantité. Ce blocus a soulevé la colère des habitants, qui ont dénoncé auprès des autorités publiques et sur les réseaux sociaux les pénuries alimentaires.
Crédit photo : AFP
Vendredi 29 janvier
The Flaming Lips, groupe de rock aux « lèvres enflammées », a trouvé une parade pour retrouver son public : le concert sous bulles. Ainsi, les 22 et 23 janvier, à Oklahoma City aux États-Unis, The Flaming Lips a chanté en face de spectateurs enfermés dans des bulles pouvant accueillir jusqu’à trois personnes. Chaque bulle, dotée de haut-parleurs, dispose d'une réserve d'oxygène d'une heure et dix minutes, a affirmé Wayne Coyne, le chanteur du groupe. De plus, elles disposent toutes d’une bouteille d'eau, d'un ventilateur à piles, d'une serviette et d'un panneau « Je dois faire pipi/il fait chaud ici » !
Pour ne pas rigoler pas avec les règles sanitaires, chaque participant devait porter un masque jusqu'à l'entrée dans sa bulle et se soumettre à un test de température. Le concept n’est pas une première pour Wayne Coyne qui, depuis quelques années déjà, bien avant la pandémie, avait pris l’habitude d'apparaître lors de concerts dans une bulle transparente et de s'élancer parmi la foule. Séduit par l’idée de partager cette expérience avec le public, c’est en septembre que Wayne Coyne commande une centaine de bulles plastiques. Et inaugure des concerts d’un nouveau genre, des concerts sanitaires, qui pourraient devenir le modèle d’une « nouvelle normalité ».
Crédit photo : capture d'écran Youtube
Vendredi 22 janvier 2021
Dénichée entre les plumes tièdes des « Pigeons pharmaciens » (groupe Facebook), cette affichette pleine d'esprit et de bon sens a logiquement retenu l'attention de votre « canard » préféré ! Placée à l'entrée d'une parapharmacie de l'Ile de la Réunion, elle rappelle tout à la fois l'obligation du geste barrière et la vocation de l'endroit… vendre des produits de santé. Après les formats A4 grincheux qui barraient nos vitrines au printemps dernier - PLUS DE MASQUE… PLUS DE GEL…-, ce message témoigne d'un fatalisme amusé face à la crise et ses contraintes. S'il cache les sourires, le masque sait aussi les provoquer.
La vaccination en pharmacie, so British !
Vendredi 15 janvier
Sélectionnées par le National Health Service (NHS), six pharmacies britanniques ont pu commencer à vacciner des patients contre le Covid-19 dès le 14 janvier. Parmi les heureux élus, Andrew Hodgson, pharmacien à Macclesfield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, est ici en train d'injecter pour la première fois une dose du vaccin développé par AstraZeneca/université d'Oxford à un homme de 82 ans. « C'est probablement le plus grand jour de ma carrière », a déclaré le pharmacien à l'agence de presse « PA Media », ajoutant que toute l'équipe officinale se sentait « très enthousiaste à l'idée de participer au déploiement du vaccin ». Alors que plus de 3 millions de doses ont déjà été injectées au Royaume-Uni, le NHS et le ministère de la Santé ont décidé d'autoriser près de 200 pharmacies, toutes capables de délivrer de gros volumes de vaccins, à participer à la campagne d'ici à la fin du mois de janvier. L'objectif du premier ministre, Boris Johnson, est de vacciner douze millions de Britanniques à la mi-février. Les autorités sanitaires du royaume envisagent déjà de s'appuyer sur un nombre encore plus grand de pharmacies, y compris sur des petites officines de quartier, pour accélérer encore davantage la campagne de vaccination.
Crédit photo : AFP
Pharmacie drive-in… side !
Vendredi 8 janvier
Plus de peur que de mal ! Si l'image est impressionnante, elle n'a heureusement pas causé de victime… mis à part, tout de même, deux blessés légers. Et c'est presque un miracle, à en croire Jean-Pierre Bosset, titulaire de l'officine, qui se serait bien passé de cette visite aussi brutale qu'incongrue.
Mercredi dernier, à Bompas (Pyrénées-Orientales), au beau milieu de la matinée, un véhicule défonçant la devanture de la pharmacie, a pénétré jusqu'aux comptoirs de délivrance. C'est un homme de 76 ans qui a provoqué l'accident. Le conducteur s'est garé, par erreur, sur la rampe d'accès de l'officine. L'homme conduisait un véhicule hybride automatique qu'il ne maîtrisait visiblement pas… Se retrouvant coincée entre le véhicule et les meubles de la pharmacie, une cliente d'une soixantaine d'années a été légèrement blessée, de même que le conducteur. « À cette heure-ci, d'habitude, il y a une dizaine de clients. Ça aurait pu être encore plus grave », a déclaré Jean-Pierre Bosset dans la presse locale.
Crédit photo : DR
L'année Covid, comme une symphonie
Vendredi 18 décembre 2020
Pour finir cette année hors normes, c'est à un véritable voyage émotionnel que nous vous invitons. Grâce à l'initiative originale de Fitbit, constructeur de montres connectées, notre image de la semaine est aujourd'hui plus sonore que visuelle. Musicale, même ! Pour créer sa « Symphonie du Stress », Fitbit a eu l'idée d'agglomérer une combinaison de données Fitbit (minutes actives moyennes, durée du sommeil et fréquence cardiaque au repos) provenant de ses utilisateurs français du 1er janvier au 6 septembre 2020, avec des données de tendances de recherche sur Internet et le sentiment des posts sur les réseaux sociaux au cours de la même période.
C'est le compositeur et chef d'orchestre Ben Palmer, accompagné du producteur et concepteur sonore Aston Rudi, qui a traduit en notes l'ensemble de ces données en une composition originale. Enregistrée à l'iconique centre Barbican de Londres, en conformité avec les mesures de sécurité Covid-19, la partition est une symphonie unique, mêlant un puissant orchestre de 20 musiciens, la grâce du Covent Garden Sinfonia au son électronique urbain d'Aston Rudi.
Ce voyage émotionnel vécu par les Français a été mis en musique permettant ainsi de visualiser l'impact du stress vécu en 2020, mais aussi les moments de joie inattendus. Le clip sonore égraine ainsi les mois de l'année Covid et alterne les moments forts de l'actualité épidémique, politique et même climatique avec des images plus intimes, celles d'un quotidien à la fois confiné et partagé. Selon une enquête menée par Fitbit, plus d’un Français sur trois (37 %) a déclaré que 2020 avait été l'année la plus stressante de sa vie.
Pour voir la vidéo de la « Symphonie du stress Fitbit », cliquer ICI
Un Père Noël bulle
Vendredi 11 décembre
Après les enfants bulle, voici le Père Noël placé dans une bulle en plastique, une solution ingénieuse et conforme aux règles sanitaires en vigueur, qui a été déployée à Seattle, aux États-Unis, en ce mois de décembre placé sous le signe du Covid-19. Ainsi, les enfants peuvent rencontrer le Père Noël en toute sécurité, pour eux comme pour lui. Un autre Père Noël sous bulle a également été observé au Danemark. N’oublions pas que le Père Noël est une personne âgée, donc à risque de contracter une forme grave de coronavirus !
Crédit photo : AFP
Covid : un test qui vire au rouge
Vendredi 4 décembre
À Saint-Quentin-de-Caplong, en Gironde, Jean-Christophe Mauro a décidé de proposer un « test Covid » à ses clients. Le viticulteur qui travaille en agriculture biologique n'a pas décidé de changer de métier mais a simplement trouvé une idée originale pour promouvoir sa nouvelle cuvée. La perte du goût et de l'odorat figurant parmi les nombreux symptômes dont peuvent souffrir les personnes infectées par le Covid, Jean-Christophe Mauro a voulu permettre aux amateurs de Bordeaux d'être fixé sur leur état de santé. Il suffit de suivre le mode d'emploi indiqué sur l'étiquette de la bouteille. « Verse-toi un grand verre de vin et sens-le. Si tu arrives à le sentir, goûte-le. Si tu arrives à le sentir et à le goûter, tu n’as pas la Covid. » Un procédé qui semblera, pour beaucoup, plus simple et plus agréable qu'un test PCR. Le trait d'humour du viticulteur girondin a en tout cas porté ses fruits. « On avait 2 800 bouteilles, on vient d’en rajouter 1 800 avec un nouveau millésime mais on ne va pas tenir longtemps », a confié Jean-Christophe Mauro à « 20minutes.fr », un peu surpris par le nombre de commandes qu'il doit maintenant honorer. Espérons que ses clients n'auront pas à subir un autre type de test après avoir savouré l'un de ses crus. Un test qui, lui, pourrait bien s'avérer positif…
Tête de virus
Vendredi 27 novembre
En Inde, un bien étrange volontaire de la défense civile a été observé sur un marché de New Delhi, avec une tête en forme de coronavirus. Plus précisément, l’homme était affublé d’un casque rond et rouge, muni de pointes terminées par des boules. Le déguisement a été créé par l’artiste Gowtham. Tout simplement : avec un casque de moto cassé et quelques bouts de papier journal, le « casque Corona » était né. L’objet, au-delà de son côté amusant, a un vrai impact sur les mentalités. Il a déjà été utilisé fin mars par les policiers, dans une Inde en plein confinement, alors que la population continuait à braver les interdictions et à ne pas respecter les consignes sanitaires. Au-delà de son côté amusant, l’objet a eu un véritable impact sur les mentalités, donnant pour la première fois un visage au virus. Et incitant les gens à rentrer chez eux. Cette fois-ci, sur un marché de New Delhi, le volontaire n'hésite pas à répondre aux questions des passants. Il colle aussi des tracts, également réalisés par Gowtham, qui rappellent les gestes barrières et les risques encourus si on ne les respecte pas.
Un nounours Covid + ?
Vendredi 20 septembre
Depuis deux ans, des nounours géants envahissent le quartier des Gobelins dans le 13e arrondissement de Paris. Ces grandes peluches hautes d'1m40, mises en scène aux terrasses des cafés, dans les vitrines, sur les bancs, et même dans les pharmacies du quartier, apportent sourires et bonne humeur à ceux qui les croisent.
Or, le 15 novembre, l’un de ces nounours a décidé de se faire tester contre le coronavirus. Ouille, « ça chatouille ! », aurait grogné l’animal lors du prélèvement, selon les dires du photographe à l’origine d’un cliché posté sur le compte Facebook des « nounours des Gobelins ». Mais comment les grosses peluches ont-elles été amenées à coloniser tout un quartier ? À l’origine, c’est Philippe, le libraire de la rue des Gobelins, qui a eu l’idée de placer ses nounours un peu partout pour redonner de la vie, de l’humour et de la tendresse au quartier. Une opération qui a remporté localement un franc succès (tous les commerçants du coin ont demandé leur nounours !), et que le libraire a étendu aux particuliers. Désormais, chacun peut demander (par mail à lesnounoursdesgobelins@gmail.com) à vivre avec un nounours pour 48 heures, à condition de l’emmener partout et de le photographier en situation. La photo qui récoltera le plus de "vues" sur Facebook permettra à son propriétaire de gagner un nounours des Gobelins.
Crédit photo : DR
Covid-19 : le bout du tunnel !
Vendredi 13 novembre
On dirait des portiques de détection de métaux entourés d’un halo de lumière bleue électrique. Ces curieux appareils qui semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction sont pourtant bien réels. Ils ont été installés le 9 novembre, à l'entrée d'un hypermarché Leclerc en Corse, à la périphérie d'Ajaccio. Leur fonction ? « La désinfection à trois niveaux de tout microbe, bactérie et virus : par ultrasons, par lumière ultraviolette et par brumisation d'une solution d'acide hypochloreux », explique Paul-Antoine Lanfranchi, directeur de la société Corse Chimie Industrie qui commercialise ces équipements en France.
S'ils sont nouveaux dans l'Hexagone, ces tunnels sont utilisés depuis sept ans en Asie. « Ils visent à casser la propagation du virus, mais il faut bien sûr garder son masque », confirme M. Lanfranchi, qui ajoute que « sans être l'arme absolue, ils permettent de limiter la transmission du virus ». Et surtout… ils sont une redoutable arme commerciale !
Intrigués au départ, les clients se sont vite familiarisés avec le dispositif qu'ils jugent rassurant dans le contexte épidémique du Covid-19. En pratique, à l’entrée du tunnel de désinfection, chacun prend sa température en approchant la paume de sa main d'un thermomètre infrarouge intégré puis passe dans le sas métallique éclairé de bleu, diffusant par des microbrumisateurs la solution désinfectante.
Vendus 9 500 euros pièce, ces tunnels sont fabriqués en Chine mais commercialisés par la société Corse Chimie Industrie. Avec succès : l’entreprise a déjà vendu la vingtaine qu'elle avait provisionnée, et elle s'apprête à en commander une centaine d'autres. Des collectivités, des entreprises et des supermarchés du continent lui en ont déjà commandé. Et l'entreprise va toquer aux portes des EHPAD pour leur proposer de s'équiper à leur tour.
Crédit photo : AFP
Quand un médoc en cache un autre…
Vendredi 6 novembre 2020
Voilà un caviste de l’enseigne Nicolas qui ne manque pas d’humour. Devant son magasin, lors de ce nouveau confinement, il a installé un panneau arborant les phrases : « Nicolas reste ouvert. On n’est pas des pharmaciens mais on vend quand même des Médocs ». Les potards pourraient ajouter : « ne pas dépasser la dose prescrite », ou encore « attention aux effets secondaires ! »
Interrogée par « Le Quotidien du Pharmacien », la communication du groupe Nicolas confirme que cette affiche existe bel et bien (il ne s’agit pas d’un montage ni d’un canular), et qu’elle a été mise en place ces derniers jours, par un caviste installé en Bourgogne. Sans demander au farceur de retirer son panneau, le groupe Nicolas ne recommande cependant pas aux autres vendeurs de vin de reproduire la plaisanterie… qui pourrait ne pas plaire à certains professionnels de santé, ou aux commerces qui, eux, n’ont pas eu le droit de rester ouvert en ce début novembre. Et même si l’humour et les jeux de mots, en cette période de crise sanitaire, sont à consommer sans modération !
Crédit photo : DR
On écrit sur les murs…
Vendredi 30 octobre
Que ferez-vous quand ce sera fini ? Quand l’épidémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir ? À Lima, au Pérou, deux grands tableaux noirs ont été installés dans des parcs de la ville. Les habitants peuvent y écrire, à la craie de couleur, ce qu’ils voudraient faire « quand ce sera fini ». On y découvre des messages de liberté, comme « vivre sans peur », « recommencer à faire des achats », « embrasser mes parents ». Ou des velléités de voyages, comme « aller à Turin pour voir la Juventus », « visiter le Venezuela avec ma petite amie ». Ou encore des projets, comme « me marier ».
Grâce à ses quelque 5 000 messages, les « murs de l'espoir » sont devenus une attraction pour les citoyens qui vivent la fin du confinement, et qui flânent à nouveau dans la ville et s'arrêtent lire les vœux laissés par d’autres.
Crédit photo : AFP
Déjà marre du masque !
Vendredi 23 octobre
Comme un symbole... A peine né, l'enfant a agrippé le masque du médecin-obstétricien qui l’a mis au monde à Dubaï ! Ce geste, saisi par le bon réflexe photographique du père de l'enfant, a surpris le gynécologue, Samer Cheaib, Avec plus de 100 000 « vus » sur Instagram, la photo en noir et blanc a fait le tour du monde. « Nous voulons tous un signe, allons-nous enlever le masque bientôt ? », a écrit le gynécologue de 42 ans en légende sur Instagram...
Crédit photo : Capture d'écran Instagram @dr.samercheaib
Vendredi 16 octobre
Volez masqués !
Un joli masque a été peint sur le nez de cet airbus A 330 de la compagnie aérienne Garuda Indonesia. Tout de bleu, de rouge et de blanc, il ressemble à un batik indonésien, avec des volcans, des dragons de Komodo et des fleurs pour motifs.
Cette initiative artistique de la société aérienne vise à soutenir la campagne de communication menée par le gouvernement indonésien pour que les citoyens portent un masque. Dans l’objectif, bien sûr, de freiner la propagation du Covid-19 dans le pays.
Pour mener à bien cette opération et décorer au moins quatre avions, Garuda Indonesia a lancé un concours de dessin de masques. Le premier gagnant, le designer Jailani Sidik, s’est vu remettre des billets d’avion gratuits sur Garuda Indonesia.
D’autres compagnies aériennes internationales se sont elles aussi lancées dans les dessins de masques pour avion. Notamment Cargolux, compagnie de cargo aérien luxembourgeoise, et Pobeda Airlines, compagnie russe.
Ces communications sont d’autant plus intéressantes que le port du masque vient de se révéler très efficace en avion, réduisant quasiment à néant le risque d’infection. En effet, dans une étude de l’armée américaine publiée le 15 octobre, des chercheurs militaires ont mesuré, dans des Boeing 767 et 777, le volume d’aérosols contagieux dégagé par un mannequin simulant une personne infectée respirant normalement. Ils ont montré que le système de ventilation des appareils permettait en 5 minutes d’éliminer 99,99 % des particules infectées avant d’atteindre les 40 sièges les plus proches du mannequin contaminé. Bien entendu, ces tests ne sont pas suffisants, car ils n’ont étudié l’hypothèse que d’un seul passager infecté, qui ne s’est pas déplacé, et partaient du principe que tous les passagers portaient un masque. Mais les résultats sont encourageants.
Crédit photo : AFP
Vendredi 9 octobre
Voir la mort en roses
Au Mexique, un stade de football vide, avec pour seuls spectateurs des roses blanches déposées sur les dossiers des sièges des tribunes. Des dossiers qui affichent chacun un nom, celui d'un personnel de santé décédé du Covid-19.
Cette photo immortalise ce bel hommage rendu lors du match d'ouverture du championnat du Mexique de football (27 juillet -13 décembre 2020), au stade Miguel-Hidalgo dans la ville de Pachuca. Un tournoi qui se déroule donc sans spectateurs, afin de limiter la propagation du coronavirus dans ce pays déjà fortement touché par l'épidémie. En effet, Au 8 octobre, le Mexique recensait près de 89 000 décès dus au Covid-19. C'est le quatrième pays le plus endeuillé par le coronavirus, derrière les États-Unis, l'Inde et le Brésil, et l'épidémie y est toujours active.
Crédit photo : AFP
Vendredi 2 octobre
Octobre rose : cachez ce sein…
Souriante, le haut du corps couvert de pétales de fleurs, de rubans roses et de paillettes, Anaëlle Guimbi pose pour une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Magnifique photo pour Octobre rose… mais qui signera la disqualification de la jeune femme au concours de Miss Guadeloupe, dont la gagnante représentera ce territoire d’outre-mer au concours Miss France 2021. « Cette magnifique aventure qu’est Miss Guadeloupe s’arrête ici pour moi. Les photos s’avérant contraires aux valeurs de Miss France », annonçait Anaëlle Guimbi sur son compte twitter. En effet, « le body painting est considéré comme du nu, ce sont les règles, je n’y avais pas prêté attention », poursuit l’ex-candidate, en ajoutant « espérer que les personnes qui ont fait parvenir cette photo au comité dormiront bien ce soir ». Cependant, la jeune femme ne regrette en aucun cas d’avoir posé pour ces photos, et d’avoir défendu cette cause. « Avec le peu de recul que j’ai, si c’était à refaire je referais exactement la même chose. I’m proud of it ». Chapeau ! dirait Geneviève de Fontenay.
Crédit photo : DR
Vendredi 25 septembre
Bains-douches, câlins et pharmacie
En dépit de notre titre un peu coquin, le projet de la « Pharmacie des câlins » est des plus honnêtes ! Lydie et Noorallah Habib, co-titulaires (et époux) à Cholet ont eu l'idée de coupler le transfert de leur officine à une restauration architecturale originale inaugurée ce lundi 21 septembre. Construite en 18 mois, leur nouvelle officine d'une surface de 600 mètres carrés est accessible par une double entrée (de part et d'autre de l'escalier central) et bénéficie d'un parking sous-terrain de 40 places dont l'ascenseur arrive directement dans la surface client. Mais au-delà de ces éléments de confort, l'originalité et le charme des lieux tiennent surtout dans la reconstruction à l'identique de l'ancienne façade de l'établissement des « bains-douches » de Cholet, désaffectés depuis plus de 30 ans. Autre hommage à l'architecture originale des lieux, un guichet d'accueil des « bains-douches » a été réinstallé à l'intérieur de l'officine. « Les Choletais sont sensibles au fait que nous ayons, en quelque sorte, sauvegardé une partie du patrimoine architectural de leur ville », a confié au « Quotidien » Noorallah Habib. Quant aux câlins, c'est le nom du plus ancien quartier de Cholet, autrefois habité par les tisserands.
Crédit photo : DR
Vendredi 18 septembre
Humour coronaviral
On ne manque pas d'humour à La Pharmacie du Port, à Nice. Les titulaires, Éric Aubertin et Bruno Paques n'ont pas hésité à accrocher au bout de leur enseigne « LA PHARMACIE DU PORT », un petit écriteau ajoutant… « DU MASQUE ». Pour les titulaires, « l’idée est surtout de dédramatiser la communication autour du Covid et du port du masque, de mettre un peu d’humour là ou ça manque cruellement, et provoquer des sourires, même si on ne peut pas les voir… ». L'initiative a eu du succès. « Les patients, ceux qui lèvent la tête, adorent », racontent les pharmaciens, qui ajoutent que globalement, la réaction des patients, c’est : « ils ont osé ! ».
Crédit photo : DR
Lundi 7 septembre
Colère noire
En Afrique du Sud, le lundi 7 septembre, des dizaines de militants de la gauche radicale ont manifesté devant des pharmacies de la chaîne Clicks, après une publicité jugée raciste. La chaîne avait présenté, sur son site Web, les cheveux des Noirs comme « ternes », alors que ceux des Blancs étaient décrits comme « normaux ». Une communication qui a provoqué un tollé, avant d’être retirée.
Sur la photo, c’est Julius Malema, chef du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) et ses partisans qui manifestent, habillés de rouge, couleur de leur parti. Ils sont devant une pharmacie de la chaîne, à Polokwane (au nord est de l’Afrique du Sud). Malgré les excuses de Clicks, l’EFF veut aller plus loin et demande que les 500 magasins de la chaîne, restent fermés cinq jours pour qu’ils « perdent de l’argent en raison de leur racisme ».
Rappelons qu’en 2018, la gauche radicale sud africaine avait appelé à manifester devant des magasins de l’enseigne suédoise H&M à Johannesburg, après une publicité représentant un petit garçon noir portant un sweat avec l’inscription « le singe le plus cool de la jungle ».
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Vendredi 4 septembre 2020
Sourire non masqué
C’est un masque de protection d’un nouveau genre. Il est transparent, flexible et sans attache. Il colle directement à la peau et se lave facilement, au lave-vaisselle ou au micro-ondes. Ce projet de masque qui redonne le sourire à ses porteurs, a récolté plus de 190 000 euros en quelques semaines sur la plateforme de financement, Kickstarter.
Actuellement encore en phase de développement, il aurait passé plusieurs tests avec brio, dont ceux du célèbre MIT, affirment les auteurs de la campagne.
Baptisé Seeus95 (« see us », qui se traduit par « on nous voit »), il est développé par la société de design new-yorkaise Solight et sera vendu 33 euros l’unité. Sa commercialisation n’est pas prévue avant le mois de décembre prochain.
Crédit photo : DR
Vendredi 28 août
En visite dans un laboratoire pharmaceutique, Macron présente son plan de relance.
Ce vendredi, Emmanuel Macron, masqué, a choisi de présenter son « plan de relance pour préparer la France de 2030 » lors de sa visite au laboratoire pharmaceutique Seqens à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Ce plan, qui sera officiellement présenté jeudi 3 septembre, vient notamment défendre les relocalisations, car ces dernières « jouent un rôle fondamental : c'est montrer qu'il n'y a pas de fatalité et c'est bâtir sur des secteurs d'avenir commun, en particulier le secteur pharmaceutique », a déclaré le chef de l'État.
La présentation du plan de relance à l’usine de Seqens à Villeneuve-la-Garenne est un symbole fort. Ce site est l'une des plus anciennes usines de principes actifs du monde, et produit une quinzaine de molécules. Quant au groupe Seqens, fondé en 1893, il possède 24 sites de production dans le monde dont 15 en France. Il est l'un des leaders mondiaux de synthèse du paracétamol dans son usine chinoise, mais a entamé une réflexion avec les autorités françaises pour déterminer si cette production peut être relocalisée. Par ailleurs, « 12 molécules seront produites à nouveau en France dans les prochains mois et prochaines années, dont certaines ont pu manquer au moment du pic de l’épidémie », a souligné M. Macron.
Crédit photo : AFP
Vendredi 10 juillet 2020
Un spectacle de drones dans le ciel de Séoul
Souvent citée en exemple dans la gestion de l'épidémie de Covid-19, la Corée du Sud s'est à nouveau démarquée en trouvant un moyen aussi original que spectaculaire pour promouvoir le port du masque et les gestes barrière. Le 4 juillet, à Séoul, plus de 300 drones équipés de lumières LED ont illuminé le ciel de la capitale sud-coréenne, formant dans la nuit plusieurs dessins représentant des visages masqués (voir ici la video), le lavage de mains, la distanciation physique ou encore des messages visant à remercier le personnel soignant. L'évènement a été organisé dans le plus grand secret afin de ne pas inciter la population à se rassembler pour contempler le ballet joué par ces engins volants. De plus en plus populaires à travers le monde, les spectacles de drone remplaceront peut-être un jour les feux d'artifice pour la célébration des fêtes nationales. Déjà capables de livrer des médicaments, ils pourraient également jouer un rôle de plus en plus important dans le domaine de la santé.
Crédit photo : DR
Vendredi 3 juillet 2020.
Douceur en vrac
Mustela a décidé de tester la distribution en vrac dans deux officines : la pharmacie Plaisance du groupement Leadersanté située dans le 14e arrondissement de Paris et dans la pharmacie Rive Sud située aux portes d’Angers (Maine-et-Loire). L’expérimentation a commencé en juin et va durer six mois. L’objectif est « de valider l’impact positif de ce nouveau mode de distribution de produits, d’un point de vue environnemental mais aussi en termes d’expérience client », explique la marque.
Deux produits sont proposés à la vente en vrac : un gel lavant certifié bio et vegan contenant de l’huile d’olive bio provenant des oliveraies de Nîmes et un gel hydroalcoolique pour les mains. Le flacon a été nommé « Reviens » pour signifier qu’il est consigné. Une fois le produit consommé, l’utilisateur peut le remplir à nouveau… ou récupérer le montant de la consigne.
Crédit photo : DR
Sur les pavés, les blouses
Vendredi 19 juin 2020
Les applaudissements ne suffisent plus aux « héros en blouses blanches ». Après plusieurs mois d'épidémie et plus d'un an de mobilisation dans les hôpitaux de toute la France, les soignants étaient à nouveau dans la rue ce mardi 16 juin pour la première journée d'action post-Covid-19. À Paris, mais aussi Bordeaux, Marseille ou encore Lyon, plus de 220 rassemblements se sont déroulés partout en France avec un certain succès.
Crédit photo : Sébastien Toubon
Vos médicaments livrés par un véhicule-robot
Vendredi 12 juin 2020
Les médicaments et autres produits commandés par les clients d’une Pharmacie CVS de Bellaire, une municipalité de la région de Houston au Texas, peuvent désormais être livrés à la maison à l’aide d’un robot de livraison, baptisé Nuro R2. Cette livraison sans chauffeur est possible depuis que Nuro, un fabricant de véhicules autonomes, s’est associé à la chaîne américaine de pharmacies CVS. Les clients de la pharmacie passent commande de médicaments et d’autres produits par internet en utilisant le site CVS.com ou l’application CVS Pharmacy et peuvent bénéficier gratuitement (toute la durée de l'expérimentation) de ce nouveau service de livraison par véhicule autonome. Côté sécurité, lorsque le Nuro R2 s’arrête à la porte de leur maison, les clients doivent confirmer leur identité au véhicule-robot pour accéder à l’espace de rangement contenant leur commande.
Crédit photo : DR
Une croix dans le vent !
Vendredi 5 juin 2020
À Brest depuis un an, la jeune designer Cécile Danel a lancé, avec son collègue parisien, Jacques Averna, un projet baptisé Vire Volt, pour créer des enseignes originales autosuffisantes en énergie. Trois modèles ont déjà vu le jour, une croix de pharmacie, une carotte de tabac et une enseigne de lunetier. Objectif ? Oeuvrer en faveur de l’environnement et permettre aux magasins de se démarquer. La croix de l’officine de pharmacie et la carotte du bureau de tabac sont des enseignes éoliennes animées par le vent.
La croix est fabriquée en tôle inox polymiroir (une face miroir et une autre peinte en vert) : « Quand elle tourne, elle génère des petits éclats, des reflets, qui la rendent visible », explique Cécile Canel. Pour « allumer » sa croix, un soupir suffit...
Ô client, suspens ton masque !
Vendredi 29 mai : Une boîte de masques achetée, un masque offert à la Croix-Rouge
En cette période de crise sanitaire, l’officine devient un lieu de solidarité. En témoigne le nouvel exemple d’une pharmacienne dont l’initiative de « masque suspendu » a fait tache d’huile parmi 50 autres pharmacies adhérentes du groupement Médiprix.
Alice Bazile, titulaire à Montpellier et adhérente du groupement Médiprix a eu l’idée de mettre au goût du jour le principe des « cafés suspendus ». Décliné depuis au pain, au ticket de cinéma et même aux produits OTC dans une pharmacie belge, ce geste de solidarité consiste à acheter deux produits afin d'en laisser un sur-place à l'intention d'une personne dans le besoin.
Dans la version imaginée par Alice Bazile, il s’agit de proposer aux patients achetant une boîte de masques d’offrir un masque à des personnes démunies : étudiants, foyers précaires, SDF mais aussi familles nombreuses pour lesquelles les masques représentent un budget conséquent. Le pharmacien collecte l'ensemble de ces masques « suspendus » avant de les remettre à la Croix Rouge qui les distribuera.
Médiprix s'associe à la Croix-Rouge et invite tous les pharmaciens de France à en faire autant.
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Danse contre le coronavirus
Vendredi 22 mai
Au Pérou, à la frontière de la Bolivie, dans la région de Puno, les arlequins andins traditionnels, autrement appelés « kusillo », ont changé de mission. Ce ne sont plus uniquement des bouffons des rues revêtant un masque en laine coloré et racontant des histoires de bien et de mal. Désormais, ils rappellent avec humour aux citoyens l’intérêt de porter des masques faciaux, des gants et de maintenir la distance sociale comme mesure préventive contre le coronavirus SARS-Cov-2, pour appuyer les messages sanitaires. Avec plus de 100 000 cas confirmés dont 3 000 décès, le Pérou est le deuxième pays le plus touché par le Covid-19 en Amérique Latine, après le Brésil.
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Un clip confinement sur fond de Goldman fait le buzz
Dans un village de Loire-Atlantique, le clip de remerciement de la mairie aux personnes mobilisées dans la crise sanitaire, a été salué par Jean-Jacques Goldman.
À Saint-Viaud, en Loire-Atlantique, le maire a eu l’idée originale de remercier toutes les personnes du village mobilisées en diffusant un clip, réalisé à partir des photos de ces héros du quotidien, sur un fond musical bien particulier. Ce fond musical, c’est une chanson de Jean Jacques Goldman que vous avez peut-être déjà entendue : il s’agit d’une reprise du tube « Changer la vie », que le compositeur avait lui-même sortie au début du confinement pour rendre hommage « à ceux qui avaient mille raisons de rester confinés mais leur propre raison de pas laisser tomber ».
Dans son clip, la mairie de Saint-Viaud ne veut oublier personne. Il y a bien des photos des soignants : des médecins, des pharmaciens (dont on voit l’équipe officinale sur notre photo), des infirmiers, mais aussi toutes les autres personnes qui « font tourner la boutique Saint-Viaud », selon les propos du maire, Roch Chéraud, interrogé au micro de RTL. Il y a notamment les éboueurs, le prêtre, les pompiers, le personnel communal, les instituteurs, etc. Le clip, vu des milliers de fois, n’a pas manqué d’interpeller Jean-Jacques Goldman. Et, grosse surprise : le premier jour du déconfinement, la mairie a reçu une carte photo dédicacée du chanteur-compositeur, qui écrit être « très touché par vos images, pour tous ceux et celles qui font tourner le pays debout. Merci ! Prudence ! Amicalement, Jean-Jacques Goldman. »
De quoi faire le buzz à Saint Viaud !
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Le pharmacien chanteur
Le Covid-19 en chansons
Rani Maftouh est pharmacien à Quesnoy-sur-Deûle (Nord). Mais il est aussi chanteur ! Une fois l'officine fermée, il prend sa guitare et parodie quelques vieilles chansons cultes. « La tendresse » de Marie Laforêt devient « La promesse ». Et « Le barbier de Séville » de Reggiani devient « Ton pharmacien en ville » Faciles à trouver sur les réseaux sociaux, les tubes ainsi rhabillés par le facétieux potard parlent de… Covid-19 et de confinement. Mais derrière l'humour et les jeux de mots, ils disent aussi la condition difficile, mais déterminée, du pharmacien en première ligne de l'épidémie.
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Officine locale face aux pharmacies en ligne
En Allemagne, un pharmacien star malgré lui
Seul dans son officine, juste après la fermeture, un jeune pharmacien s’accorde un moment de répit et de réflexion : cet autoportrait photographique connaît désormais un tel succès que des organisations professionnelles allemandes en ont fait une affiche et un outil de communication en ligne.
Installé à Hildesheim, près de Hanovre en Allemagne, Florian Taentzler s’est pris lui-même en photo dans sa pharmacie, et a rédigé le texte accompagnant l’image, sur le thème de l’officine locale face aux pharmacies virtuelles. Inscrit en surimpression sur la photo, ce texte souligne que désormais, « délivrer, conseiller, rassurer et assister se fait uniquement sur place », et invite le public à « essayer de chercher en ligne ce que nous lui proposons actuellement ». Dans son esprit, cette petite composition ne devait pas dépasser le cercle des quelques amis auxquels il l’avait adressée sur un réseau social. Mais l’image leur a tellement plu qu’ils l’ont rediffusée à leur tour, un grand nombre de pharmaciens s’enthousiasmant alors pour cette composition à laquelle les clairs-obscurs donnent des allures de tableau classique.
Ravi et surpris de ce succès imprévu, le pharmacien a autorisé toutes les personnes qui le souhaitent à reproduire librement son travail, à la seule condition de publier à la fois l’image et le texte, sans raccourcir ni modifier ce dernier.
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P comme Pharmacien
Mon pharmacien, ce héros !
La Fédération internationale pharmaceutique (FIP) lance une opération sur les réseaux sociaux pour mettre en avant tous les pharmaciens qui sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, et dont on entend, au final, peu parler. Pour donner plus de visibilité à l’engagement de la profession en ce moment de crise sanitaire, la FIP lance le hasthag #pharmacyheroes. En pratique, la fédération propose à tous les pharmaciens qui le souhaitent, dans le monde entier, de se prendre en photo en train de faire la lettre P (pour Pharmacien), et de la poster sur les réseaux sociaux avec le hashtag #pharmacyheroes. « Nous formons une communauté de pharmaciens qui, indépendamment du danger, participent activement à la lutte contre le Covid-19 partout dans le monde et viennent ainsi soulager considérablement le système de santé », avance la FIP. « Où qu’ils travaillent, nous savons que les pharmaciens font de leur mieux pour aider les malades. Voilà pourquoi ils sont des héros. »
Crédit photo : DR
Dans la Voix du Nord
Un grand merci aux pharmaciens.
Dans son édition de ce vendredi 3 avril, à travers le sourire de Yasmina, préparatrice à Maubeuge, le quotidien régional « La Voix du Nord » dédie sa quatrième page de couverture aux pharmaciens et à leurs équipes. Diffusé dans le Nord-Pas-de-Calais auprès d’un habitant sur quatre, cet hommage s’adresse à une profession luttant sans relâche depuis les premières heures de l’épidémie dans une région particulièrement frappée par le Covid-19. Au 2 avril, dans les Hauts-de-France, 518 patients se trouvaient en réanimation et 370 personnes étaient décédées du Covid-19, ainsi que 44 résidents en EHPAD.
Crédit photo : Benoit Bonte
Recherche de solutions
Saclay s'y met
La fabrication de solutions hydroalcooliques (SHA) est devenue, en quelques jours, la marotte de nombreux industriels, alcooliers et pharmaciens d'officine. À l'université de Saclay, une unité de fabrication zonale constituée d’une dizaine de personnes, dont des pharmaciens, des logisticiens, des étudiants en pharmacie et des enseignants de pharmacotechnie de la faculté, a permis une première distribution de 970 flacons de SHA de 500 ml, en priorité aux services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) franciliens. Et ce n'est pas fini !
Crédit photo : DR
Effet blouse blanche
Une pharmacie en plein air
En ces temps de coronavirus, il ne fait pas bon entrer dans une officine de 16 mètres carrés. Avec cette petite surface de vente qui ne permet pas de respecter les mesures de distanciation sociale, la Pharmacie bonne humeur, à Créteil, a donc décidé d'accueillir ses patients à l'extérieur de l'officine. Des meubles et planches, disposés devant la vitrine font office de comptoir. Les patients y trouvent du gel hydroalcoolique et peuvent présenter leurs ordonnances ou demander conseil à l'équipe officinale, qui les accueille dans un curieux accoutrement : masque, gants et combinaison ! À la pharmacie bonne humeur, pas question de laisser passer le coronavirus !
Crédit photo : C.Nicolet
Un pharmacien en guerre contre les fake news
Face au coronavirus, du gel (et des conseils) gratuits
Titulaire d'une officine à Strasbourg, Guillaume Kreutter a découvert - sur les réseaux sociaux - des astuces totalement farfelues pour fabriquer des masques ou des gels hydroalcooliques afin de lutter contre le coronavirus. « Sur des forums, des gens donnent des recettes de gel hydroalcoolique à base d'aloé véra ou d'huiles essentielles… d'autres expliquent comment fabriquer des masques avec du tissu… ».
Alors, pour éviter que les fausses informations se propagent aussi vite que le coronavirus, l'officinal alsacien a décidé d'offrir quelques flacons de gel hydroalcoolique - le véritable, cette fois-ci - préparés par ses soins pendant une seule et unique journée. « Le 11 mars, j'ai distribué environ 150 flacons contre une consigne de 1 euro ». Le pharmacien ne s'est pas limité à cette action. « J'ai également fait de la prévention sur l'importance des gestes barrières en organisant un "atelier lavage de mains". J'ai aussi mis en place un espace de prévention et disposé sur une table des informations sur les masques, la chloroquine, les traitements en cours… » Guillaume Kreutter va maintenant devoir s'atteler à la préparation de nouveaux flacons de gels, qu'il délivrera en priorité aux hôpitaux, aux cabinets pédiatriques et aux associations en contact avec des personnes fragiles.
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Une armoire à pharmacie contre l'exclusion
À votre bon cœur !
On connaissait le principe qui permet aux consommateurs d'acheter un café, un pain, un ticket de cinéma, ou même une pizza supplémentaire, et de le laisser dans le lieu de vente à l'intention de personnes dans le besoin. Le groupement Wellpharma a eu l'idée d'appliquer ce concept généreux au monde de l'officine sous la forme de « L'armoire à pharmacie Solidaire ». Disposée dans l'espace de vente des pharmacies adhérentes Wellpharma, cette armoire recueillera les dons des patients, des pharmaciens et des laboratoires partenaires, en produits de soins et d'hygiène de première nécessité sans ordonnance (de la brosse à dents, aux antimoustiques et antipoux en passant par les protections hygiéniques…). Ces dons seront remis aux services sociaux et aux associations humanitaires du quartier, faisant du pharmacien Wellpharma l'animateur d'une chaîne de solidarité locale.
Crédit photo : DR
Des herbes contre le coronavirus
Curieuse pharmacie mobile
Pour lutter contre le coronavirus, la médecine traditionnelle chinoise joue la modernité, avec des pharmacies d’urgence mobiles qui ont été installées devant divers hôpitaux temporaires à Wuhan et ailleurs. Ce sont des camionettes blanches, dans lesquelles un robot (assisté par l'homme) est capable de mélanger plusieurs herbes traditionnelles anti-coronavirus pour en faire des granules, et les conditionner ensuite dans des flacons blancs. Le tout en quelques minutes ! Une telle pharmacie mobile peut produire six flacons de médicaments en cinq minutes, soit le traitement pour six patients pendant trois jours. Un rythme nécessaire, alors qu'un bon nombre de malades en Chine ont été traités à la fois par des médicaments classiques et de médecine traditionnelle. Quant à la composition des potions miracles, le mystère demeure… ainsi que sur leur efficacité ! Rappelons qu’en 2003, lors de l’épidémie de SRAS qui a tué 774 personnes dans le monde, des traitements traditionnels avaient été largement utilisés en Chine en association avec des médicaments occidentaux. Mais une étude de l’organisation Cochrane a établi en 2012 que cette association de traitements n’avait rien changé au combat contre l’épidémie.
Prévention contre le coronavirus
Une vitrine à couper le souffle
Prises d’assaut par les patients en quête de masques de protection respiratoire contre le coronavirus, les pharmacies allemandes ont le plus grand mal à répondre à toutes les demandes. À défaut d’en avoir encore en stock, cette officine de Stuttgart propose des masques à double cartouche filtrante, plus souvent utilisés par les ouvriers du bâtiment que par les professionnels de santé. Si le pharmacien assure que sa vitrine est d’abord un clin d’œil humoristique, il n’en cache pas pour autant que ces masques, vendus 60 euros pièce, ont trouvé leur public auprès de certains acheteurs particulièrement anxieux. Mais dépêchez-vous, précise le pharmacien, car « il n’y en aura bientôt plus, et l’on ne sait jamais comment peut évoluer l’épidémie ». Pas sûr néanmoins que l’image de la profession en sorte grandie, même si, dans le même temps, les organisations de pharmaciens rappellent au public l’inutilité absolue d’une telle protection dans la vie de tous les jours.
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Défense du commerce de proximité
Dans ma zone plutôt qu'Amazon
Le spectre d'Amazon a ressurgi brutalement dans le paysage officinal avec l'annonce du projet de loi « accélération et simplification de l'action publique » (ASAP) présenté en conseil des ministres il y a quelques jours. Mais le géant américain du commerce électronique n'irrite pas que les pharmaciens, comme en attestent ces publicités imaginées par la région Occitanie. Une campagne qui détourne le fameux logo d'Amazon et incite les consommateurs à faire leurs achats « dans ma zone », soit près de chez eux, plutôt que sur Internet. Des affiches ont été placardées dans différents lieux, comme ici devant l'hôtel de région à Montpellier. Une manière originale de sensibiliser les citoyens à l'importance de défendre le commerce de proximité et à la lutte contre la désertification des centres-villes.
Crédit photo : Camille Puech
Quand les neurosciences rencontrent l’art
Un cerveau à croquer
Pourquoi ne pas se rendre à l’exposition Art for science, le 29 février à Lyon*? Le temps d’une journée, le cerveau s’y dessinera, s'y peindra, s'y sculptera, s'y photographiera. Le temps d’une journée, une trentaine de neuro-artistes exposeront leurs œuvres sur le fonctionnement du cerveau.
Mais pourquoi choisir l’art pour parler du cerveau ? « Parce que le fait de contempler des œuvres d’art est bénéfique à nos neurones. Cette contemplation vient baisser la pression artérielle, le stress, active la sécrétion d’hormone du bonheur », explique l’équipe d’Art for science… De plus, « nos neurones miroirs qui sont sollicités pour comprendre une œuvre, sont stimulés… Ce qui développe nos capacités intellectuelles ».
Le but d'Art for science, c’est aussi d’aider la recherche médicale sur le cerveau par la vente des œuvres d'art. Les premiers fonds récoltés seront remis aux équipes du Pr Hugues Duffau, neurochirurgien qui pratique la chirurgie éveillée. Il s’agit d’opérations à cerveau ouvert avec une phase de conscience des patients, destinées au retrait des tumeurs cérébrales avec le moins de séquelles possibles. Le but est de pouvoir parler avec le patient au cours de l'opération afin de déterminer quelles seraient les conséquences éventuelles de l’intervention dans une zone précise du cerveau. Le célèbre neurochirurgien tiendra deux conférences lors de la journée Art for science pour expliquer les effets de l’art sur notre cerveau.
*Exposition Art for science, 29 février, RCB mobilier, club orange, 42 quai Rimbaud, Lyon
Crédit photo : Véronique Milioni, artiste peintre
« BoJo » visite une pharmacie londonienne
Consultation officinale pour le Premier ministre britannique
Il y a quelques jours, le Premier ministre britannique Boris Johnson a visité pendant une demi-heure une pharmacie du quartier londonien d’Uxbridge, à l’invitation d’une association de pharmaciens, dans le but de mieux s’informer sur toutes les opportunités que présentent les officines. « Je me demande pourquoi les gens se précipitent aux urgences plutôt que d’aller d’abord voir leur pharmacien », a déclaré « BoJo », au moment où le gouvernement s’apprête à élargir encore leur rôle en matière de consultations de premier recours.
Crédit photo : Photo C+D online
Une pharmacienne qui ne craint pas de se faire mousser
Miss America, aussi forte en physique qu'en chimie
Biochimiste et étudiante en pharmacie à l'université de Virginie, Camille Schrier a su trouver la bonne formule pour remporter l'élection Miss America 2020. Son physique de rêve, mais surtout sa démonstration sur la décomposition catalytique du peroxyde d'hydrogène ont séduit le jury, impressionné par la mousse multicolore générée par la réaction chimique. Depuis deux ans, les défilés en maillot de bain ont été bannis du concours pour permettre aux candidates de mettre en avant leurs compétences. La jeune femme de 24 ans, qui a reçu près de 300 000 dollars de bourse, veut désormais se servir de sa victoire pour défendre l'enseignement des sciences et promouvoir la prévention sur la consommation des médicaments.
Crédit photo : Miss America Organization
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