Si les pharmacies virtuelles allemandes ont conquis près de 10 % du marché des OTC depuis leur apparition en 2005, le « modèle allemand » ne peut guère être comparé à celui des autres pays européens, en raison du prix particulièrement élevé des OTC, qui rend les ventes par Internet beaucoup plus attractives pour les patients.
Le génériqueur allemand Ratiopharm présentait ainsi, lors du congrès des pharmaciens, le « Diclo-Ratiopharm », un nouveau générique du Voltarène, qu’il vend à peu près 30 % moins cher que le produit original, soit 5,47 euros le gel de 50 grammes et 9,97 euros celui de 100 grammes, sachant que le tube de 120 grammes de Voltarène se vend au maximum 14,95 euros dans les officines. « Nous savons que les pharmacies virtuelles vendront notre Diclo à peu près 2 euros moins cher que les pharmacies traditionnelles, lesquelles font elles aussi beaucoup de rabais sur les produits de ce type », explique un commercial de Ratiopharm. Il peut donc être rentable pour le client de commander quelques tubes de Voltarène par Internet, mais l’opération perd une grande part de son intérêt si le produit est très bon marché, comme c’est le cas en France : le même tube de 50 grammes de Voltarène y est vendu 2,82 euros en pharmacie, ce qui change totalement la donne.
De plus, relève ce responsable de Ratiopharm, les ventes par Internet se caractérisent par un très fort turnover : les gens essayent, achètent un certain nombre de fois, puis reviennent souvent au circuit traditionnel, si bien que, même si le nombre absolu de clients ayant déjà commandé sur Internet progresse régulièrement, cela nie signifie pas pour autant que les ventes augmentent dans la même proportion.
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