L’économie
Les syndicats d’officinaux n’ont pas chômé cet été. Le dossier « Économie » les a particulièrement mobilisés. La prochaine réunion avec le gouvernement est prévue le 15 septembre et il n’était pas question d’attendre cette date les bras croisés. Divisées sur la stratégie à aborder face aux pouvoirs publics (grève ou pas grève des gardes), les organisations professionnelles diffèrent aussi quelque peu dans leurs revendications. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) plaide ainsi en faveur d’une modification de l’arrêté de marge afin de mieux répartir les efforts entre les acteurs de la chaîne du médicament. Pour redonner de la croissance aux officines, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) prône, elle, l’introduction de plus de linéarité dans la marge. Avis également partagé par la FSPF, mais pas par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Cette dernière préconise plutôt une augmentation du forfait à la boîte de 0,10 euro et l’arrêt des grands conditionnements. L’USPO a, par ailleurs, profité de l’été pour lancer une enquête auprès des confrères « afin de connaître les besoins du terrain et d’alimenter ainsi les futures négociations ».
Les holdings
Le projet de décret sur les SEL et les SPF-PL* (ou holdings) reviendra sur le devant de la scène dès la semaine prochaine. Une rencontre avec les pouvoirs publics sur le sujet aura lieu le 8 septembre. Il y a quelques mois, la profession n’était pas parvenue à s’entendre sur un projet commun. Malgré de nombreux points d’accords, la FSPF n’avait en effet pas parafé le texte remis aux pouvoirs publics. Raison invoquée ? Le projet de décret ne garantit pas, à ses yeux, que les titulaires soient obligatoirement majoritaires en droit de vote et en capital dans l’officine où ils exercent. Avec à la clé, le risque d’une perte d’indépendance du professionnel.
Les maisons de retraite
C’est également dans les prochains jours que l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) doit rendre au gouvernement son rapport sur la réintégration du budget médicament dans les forfaits de soins des EHPAD**. Sur ce dossier, les syndicats sont sur une même longueur d’onde. Pour eux, l’expérimentation qui a seulement débuté en décembre 2009, doit être prolongée. « Il est nécessaire d’avoir au moins un an de recul », plaide Philippe Gaertner (FSPF), qui continue toutefois de demander le retrait de la mesure. Autre revendication des syndicats : le retrait de la disposition permettant la création d’une pharmacie à usage intérieur (PUI) dans les maisons de retraite. Sinon, « on met la profession en danger, notamment les officines rurales pour lesquelles la fourniture des médicaments aux EHPAD représente parfois 20 % du chiffre d’affaires », expliquait récemment Gilles Bonnefond (USPO).
Le médicament et Internet
Autre dossier important de la rentrée, l’Internet. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu ce mois-ci. Que l’on se rassure, contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, la vente de médicaments sur la Toile n’est plus à l’ordre du jour, indique Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO. Il s’agirait désormais d’élaborer un outil d’information pour les patients. « On est revenu à des choses beaucoup plus consensuelles », se réjouit-il. Le président de la FSPF, Philippe Gaertner, estime que permettre la vente en ligne de certaines spécialités introduirait de la confusion chez les patients entre ce qui est autorisé ou pas, et serait une porte ouverte à la contrefaçon. Sur ce point, les récents propos du ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, sont plutôt rassurants. Après avoir rappelé que la vente de médicaments sur Internet était interdite en France, il a souligné que le réseau officinal constituait « un premier niveau de protection des consommateurs très efficace que cherchent justement à contourner les réseaux de contrefaçon en multipliant les offres directes faites par Internet. »
La communication
Également au programme de la rentrée syndicale, l’évolution de la communication professionnelle. Tandis qu’une réunion s’est tenue le 20 juillet à l’Ordre des pharmaciens, une nouvelle rencontre devrait se dérouler ces jours-ci. L’objectif : déterminer un cadre juridique aux supports de communication pouvant être utilisés par les officines. L’idée serait d’offrir la possibilité aux confrères de faire la promotion des nouvelles missions, telles les actes de prévention ou de dépistage. À suivre.
** Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
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